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Peines, tortures et supplices


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suivants:

      «En 1790, dit Dulaure, lorsque l'on fit évacuer les bâtiments des Capucins, on découvrit, dans un lieu secret, au fond d'un corridor qui communiquait au cloître, ce qu'on nommait autrefois les oubliettes, les in pace. Aux deux angles d'une pièce à demi-souterraine, on voyait deux espèces de cachots séparés l'un de l'autre par un intervalle d'une toise et demie. Deux côtés de chacun de ces cachots étaient formés par les angles des murs du couvent: les deux autres côtés par une cloison composée de gros madriers de chêne, unis entre eux par des liens de fer, le tout recouvert en maçonnerie. La seule ouverture par laquelle les vivres et le jour pouvaient momentanément pénétrer dans ce cachot avait environ 1 pied et demi de haut sur 5 pouces de large; cette ouverture était encadrée par des barres et des plaques de fer. Le guichet par où l'on introduisait le prisonnier n'avait pas plus de 4 pieds de hauteur; il était garni d'énormes serrures ou verrous.

      «Le cardinal de Coumis, évêque d'Orléans, ayant entendu par hasard, un jour, chez les Capucins, les gémissements d'un de leurs prisonniers, se servit de toute son autorité pour faire tirer en sa présence ce malheureux de sa prison. C'était une espèce de citerne ou puits dont l'ouverture était fermée par une grosse pierre. Jamais spectacle ne fut plus touchant; cet infortuné était nu, ses habits étaient tombés en pourriture; sa barbe et ses cheveux étaient chargés d'un vert semblable à celui qui se forme sur les murailles humides.

      «Son crime était d'avoir, dans un mouvement de colère, pris le gardien par la barbe.»

      IV. LES CAGES DE FER

      «Ces cages, dit P. Larousse, étaient disposées de telle façon que celui qui y était renfermé ne pouvait s'y tenir ni debout, ni assis, ni couché, et cela durant des années, si le supplice ne se terminait pas par la mort.»

      Une des plus célèbres cages de fer se trouvait dans le château de Loches. Elle était située dans les oubliettes que Louis XI avait fait creuser. Cette cage était en bois garni de fer, et avait 8 pieds carrés sur 6 de hauteur. On peut en voir le dessin dans l'un des portefeuilles du cabinet des Estampes de la Bibliothèque impériale. Le premier qui en fit l'essai fut l'inventeur lui-même, le cardinal La Balue, qu'on y tint enfermé pendant onze ans, à la grande joie du peuple, qui en fit des chansons. Philippe de Commines y fut enfermé pendant huit mois.

      Beaucoup de prisons d'État avaient leur cage de fer, comme les châteaux du moyen-âge leurs oubliettes. La cage de fer du mont Saint-Michel est l'une des plus connues.

       DEUXIÈME PARTIE

      LES BAGNES

      I. TRANSPORT AU BAGNE

      Pendant longtemps, le transport des condamnés se fit à pied, par étapes, en réunion de forçats dont l'ensemble dépassait quelquefois le nombre de deux cents. On donnait à cette longue série de malfaiteurs le nom de chaîne.

      II. LE FERREMENT

      Le ferrement des galériens s'effectuait à Bicêtre et se composait d'un collier espèce de carcan dont le boulon était solidement rivé. De ce collier partait un chaînon qui descendait à la ceinture, pour monter de ce point au collier du forçat voisin et ainsi de suite jusqu'à l'extrémité de la colonne, rattachée dans son ensemble au moyen d'une chaîne générale.

      III. L'INSTALLATION

      Aussitôt que le forçat est rendu à destination, il perd son caractère d'homme; il n'est même plus une chose: un numéro sur la matricule du bagne, et c'est tout. On lui rase la tête, on le dépouille de ses vêtements, que l'on remplace par le costume réglementaire.

      IV. LE TROUSSEAU DU FORÇAT

      Ce trousseau se compose comme suit: deux chemises de grosse toile écrue.

      Le Mouy, veste rouge en étoffe de laine très-commune, sans collet ni bouton.

      Deux larges pantalons, soit en étoffes semblables à celle de la veste, soit en toile écrue suivant la saison.

      Un bonnet de laine portant le numéro sur une petite plaque de fer-blanc. Ce bonnet est rouge pour les condamnés à temps, vert pour les condamnés à perpétuité.

      Une paire de gros souliers ferrés.

      Cette garderobe doit durer deux ans.

      V. LA CHAÎNE DU FORÇAT

      La chaîne du forçat est composée de dix-huit maillons; chaque maillon a 33 centimètres.

      Voici comment s'opère l'accouplement. À peine descendu ou plutôt transporté de la voiture cellulaire, le condamné est placé à plat ventre sur la souche, un forçat lui fait plier le genou en lui élevant la jambe jusqu'à la hauteur d'une enclume fixe; un anneau d'acier nommé la manille lui embrasse la jambe, et aussitôt est fermé et rivé par le marteau du ferreur. La chaîne est prise dans la manille. À l'aide d'un anneau de jonction on marie les deux chaînes et on opère l'accouplement ou la mise en couple.

      Le condamné revêt une ceinture en cuir à laquelle est attaché un crochet de fer qui supporte une partie de sa chaîne, et la relève le long de la jambe jusqu'à la ceinture.

      La double chaîne est une longue et lourde entrave qui attache à son banc l'indocile, le récidiviste ou l'évadé quand il subit un jugement à perpétuité. Cette attache laisse au condamné la faculté de faire quelques pas dans la salle où il vit tout le jour parmi ceux qui subissent la même peine et où il a surtout abondance d'air vital.

      Un maillon triangulaire, qu'on nomme martinet, réunit pendant la promenade dans le port qu'on accorde quelquefois plusieurs heures des condamnés de cette catégorie; et la nuit il est fixé au ramas, anneau où aboutissent toutes les chaînes.

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      Chez Lebigre-Duquesne. 1 vol., 3 fr.

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