Amy Blankenship

Des Choses Dangereuses (Les Liens Du Sang-Livre 3)


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sortit de sa chambre pour aller dans le salon et alluma son ordinateur portable. Elle tapa quelques données sur son clavier et se rembrunit.

      — Niveau sept ? Tu en es sûr ? demanda-t-elle.

      Toute créature classée au-delà du niveau cinq était très dangereuse et extrêmement rare.

      — Ce n'est qu'une déduction, répondit Zachary. Cette chose a été capable d'emprisonner l'un des deux anges déchus que nous suivions et apparemment, un autre déchu lui a tenu compagnie pendant longtemps. Étant donné que les déchus sont de niveau sept, je suppose que la créature, assez forte pour en emprisonner un, est d'une puissance similaire.

      Angelica effectua une recherche dans sa base de données. Plus des trois-quarts de ce qu'elle archivait là-dedans avait été prélevé de façon illégale des coffres du Vatican, mais personne ne pouvait lutter avec les résultats qu'elle obtenait. Le fait qu'un démon de niveau sept ait pu être découvert à Los Angeles était plus que suffisant pour la réveiller, non seulement elle, mais tout le reste de l'équipe de l'E.E.P..

      Chaque démon était répertorié sur une échelle allant de un à dix, le niveau dix s'apparentant à Satan en personne. Elle n'aurait vraiment pas aimé se frotter à quiconque ayant assez de magie pour affronter un démon de niveau sept… il aurait fallu la foudre divine pour en venir à bout.

      — Je ne trouve rien à propos d'un démon nommé Misery qui soit signalé dans la zone de Los Angeles, annonça-t-elle au bout de quelques minutes. Laisse-moi le temps de connecter mon disque dur externe et de jeter un coup d’œil à ces dossiers.

      Elle entendit Zachary parler avec quelqu'un d'autre derrière et crut qu'il s'agissait de Trevor, jusqu'à ce qu'elle entende une autre voix se mêler à la conversation.

      — À qui parles-tu ? interrogea-t-elle avec curiosité.

      — Au nouveau membre de notre équipe, Chad, répondit Zachary. C'est un flic de la région qui en sait un peu trop, alors nous l'avons rallié à notre cause pour protéger les masses, et par les masses, j'entends les imbéciles avec lesquels il travaille.

      Un petit sourire moqueur se dessina sur les lèvres d'Angelica.

      — Ils sont sûrement bien pires au dehors.

      — Pas beaucoup plus, dit Zachary.

      — Bien, lança Angelica. J'ai branché le matériel, je vais y jeter un coup d’œil et voir ce qu'on a là-dedans.

      — Tu veux dire que tu ne sais pas ? demanda Zachary avec surprise.

      Angelica soupira.

      — Tu sais comment je suis. J'oublierai ma tête si elle n'était pas rattachée à mon cou, parfois. Je n'ai pas eu l'occasion d'explorer le moindre détail de ce contenu.

      — Ouais, tu l'as téléchargé en étant très pressée, dit Zachary qui poussa un soupir pour lui-même. Tu vas passer un bon moment.

      Angelica accéda au disque dur et tapa un mot dans la barre de recherche, avant d’appuyer sur la touche "entrer".

      — Je suppose que tu ne t'es pas bien conduit ? demanda Angelica en se laissant aller contre le dossier de son sofa pendant que l'ordinateur entamait la recherche.

      — Bien sûr que non, répliqua Zachary en riant. Tu ne peux pas m'emmener partout, tu te rappelles ?

      Angelica grimaça en se remémorant leur participation à ce grand gala, il y avait seulement deux mois de cela, et au cours duquel ils avaient pourchassé un loup-garou de quatre ans complètement perdu et pas très heureux de l'être. À la fin de la soirée, Zachary avait perdu son pantalon parce que le loup-garou s'était transformé au cours d'une crise typiquement enfantine et l'avait réduit en pièces.

      La partie la plus amusante de cette histoire était que Zachary n'avait pas dit un seul mot, avait simplement retiré son pantalon en lambeaux et s'était promené comme si de rien n'était, en sous-vêtements, chemise et veste de smoking. Angelica n'avait pu se décider entre l'embarras et le fou rire. Le spectacle de ses jambes nues ornées de chaussettes hautes et de souliers avait failli l'achever, surtout quand plusieurs dames avaient fait cercle autour de lui pour se voir offrir une danse.

      Son ordinateur bippa et elle s'assit devant pour regarder le résultat de sa recherche.

      — Tu as trouvé quelque chose ? demanda Zachary.

      Angelica ouvrit certains fichiers qui contenaient le mot Misery et commença à les lire. Sa cigarette tomba de ses doigts pendant sa lecture et atterrit sur son pied.

      — Ouille, merde ! jura-t-elle avant de ramasser sa cigarette, en l'éteignant aussitôt. putting it out.

      — Tout va bien ? demanda Zackary d'un air préoccupé, qui leva une main pour faire signe de patienter à Trevor, alors curieux de savoir ce qui se passait à l'autre bout du fil.

      Angelica relut l'information encore une fois juste pour être sûre.

      — J'attrape le prochain vol », lui annonça-t-elle avant d’éloigner le téléphone de son oreille.

      Elle raccrocha alors que Zachary lui posait des questions et reporta son regard sur l'écran. Ce n'était pas ce qu'elle avait lu qui la rendait si sûre d'avoir mis le doigt sur une affaire dangereuse… mais plutôt le fait que l'homme à la tête de l'E.E.P. s'était débrouillé pour l'exclure de cette affaire.

      Si Storm avait des secrets… alors elle voulait savoir pourquoi.

      Chapitre 2

      Anthony faisait les cent pas sans relâche sur le sol en marbre de son bureau. Il laissa courir une de ses mains dans sa chevelure sombre dans un accès de frustration et de colère. Il savait qu'il avait perdu son sang-froid en tuant Arthur, et maintenant il avait également perdu son emprise sur Jewel pour la forcer à devenir sa compagne... bien que ce n'était pas ça qui allait l'arrêter.

      Il avait voulu rester calme, sur le moment… mais quand Arthur avait évoqué le père d'Anthony, le loup-garou en lui avait perdu toute maîtrise de lui-même. Maintenant, il allait devoir utiliser une pression d'un genre différent sur sa fiancée fugitive. Le seul problème étant qu'il devait la retrouver en premier lieu.

      Quelqu'un toqua à la porte et Anthony interrompit ses allées et venues le temps qu'il fallait pour remettre de l'ordre dans sa coiffure et sa tenue. Il était un alpha, et cela impliquait de respecter un certain sens du décorum.

      « Entre, appela-t-il d'une voix atone.

      La porte s'ouvrit et l'un de ses loups pénétra dans la pièce, en refermant la porte derrière lui.

      — Qu'as-tu trouvé ? demanda Anthony.

      Le membre du clan paraissait très nerveux et s'éclaircit la gorge.

      — Je suis resté derrière comme vous aviez ordonné de le faire pour voir si le prêtre reviendrait à l'église. Je n'étais pas présent depuis longtemps lorsque l'enfer s'est déchaîné dans l'église et dans le cimetière situé derrière. Des personnes ont débarqué à droite et à gauche, la plupart d'entre elles venant d'on-ne-sait-où. Il fit une petit pause et déglutit avec angoisse avant d'ajouter : C'est alors que j'ai remarqué que Jewel était avec ces gens.

      — Alors où est-elle ? demanda Anthony qui réduisit aussitôt la distance entre eux en quelques enjambées. Pourquoi ne l'as-tu pas ramenée avec toi ?

      Le loup-garou recula avec un air paniqué, parfaitement conscient que se retrouver le messager d'une mauvaise nouvelle pour leur alpha était loin d'être une bonne chose.

      — Je ne pouvais pas le faire, répondit-il dans un frisson.

      Anthony fit un geste brusque et saisit son subordonné par la gorge, l'élevant au-dessus du sol.

      — Tu es un loup-garou. Pourquoi ne t'es-tu pas contenté de l'enlever ?

      — Elle était entourée