Théophile Gautier. Le chevalier double. Книга для чтения на французском языке
f – порыв ветра
déraciner – вырвать с корнем
faire tomber – заставить, вынудить упасть
couronne f – корона, крона, венец, венок
créneau m – ниша, зубец, бойница, амбразура
eau f – вода
écumeux – пенный
torrent m – поток
étrange – странный
troubler le cœur – тревожить сердце
idée f – мысль, идея
furieux – взбешённый, гневный, неистовый
temps m – время, погода
corbeau m – ворон
vernissé – покрытый глазурью, лакированный, полированный
luire – сверкать, сиять
jais m – гагат или чёрный янтарь, черная яшма или гишер
se tenir – держаться
épaule f – плечо
battre la mesure – отбивать такт
bec m – клюв
d'ébène m – чёрного дерева
sembler – казаться
applaudir – аплодировать
secouer – трясти, покачивать
aile f – крыло
pâlir – бледнеть
lis m – лилия
clair m de lune – лунный свет
rougir – краснеть
rose f – роза
aurore f – заря, рассвет
en arrière – назад
fauteuil m – кресло
languissant – томный, вялый, изнемогающий
à demi – наполовину
mort – мёртвый
enivré – опьянённый, одурманенный
respirer – дышать
parfum m – запах, парфюм
fatal – фатальный, роковой
fleur f – цветок
faire mourir – привести к смерти
enfin – наконец
pouvoir – мочь
partir – уходить, уезжать
dérider – освободить от морщин
face f – грань, лицевая сторона, поверхность, лицо, лик
pleurer – плакать
angle m – угол
fenêtre f – окно
Texte et devoirs
1. Regardez l'image et dites quel rôle peut jouer cet oiseau dans le texte.
2. Trouvez les mots donnés dans les phrases suivantes.
В углу, мрачный, кладбище, плакать, верить, чужестранец, замок, белокурая красавица, гостеприимство, просить пристанища, только на одну ночь, задержать, дрожать от холода, пьянящий, отбивать такт, аплодировать крыльями, наконец, стихать.
1. Edwige, la pauvre Edwige, pleure assise dans l'angle de la fenêtre. 2. Elle est triste et morne, plus pâle que les statues au cimetière. 3. Pourquoi pleure-t-elle? Ne croit-elle plus à Jésus-Christ ou à Vierge Marie ? 4. Un étranger est venu une nuit dans le château de la belle blonde. 5. Il a demandé l'hospitalité pour une nuit seulement et a dit qu'il était de la Bohème. 6. Une violente tempête l'a retardé pour des jours et des nuits. 7. Il était beau, mais au regard qui faisait trembler de froid. 8. L'étranger chantait des vers étranges enivrants qui effrayaient. 9. À son épaule un corbeau au plumage luisant semblait frapper la mesure avec son bec noir et applaudir des ailes son maître. 10. Enfin la tempête s'est apaisée et le maître chanteur a pu partir.
3. Lisez le texte et dites si le château que vous voyez est le même que dans le conte. Pourquoi ?
Qui rend donc la blonde Edwige si triste ? que fait-elle assise à l’écart, le menton dans sa main et le coude au genou, plus morne que le désespoir, plus pâle que la statue d’albâtre qui pleure sur un tombeau ?
Du coin de sa paupière une grosse larme roule sur le duvet de sa joue, une seule, mais qui ne tarit jamais ; comme cette goutte d’eau qui suinte des voûtes du rocher et qui à la longue use le granit, cette seule larme, en tombant sans relâche de ses yeux sur son cœur, l’a percé et traversé à jour.
Edwige, blonde Edwige, ne croyez-vous plus à Jésus-Christ le doux Sauveur ? doutez-vous de l’indulgence de la très sainte Vierge Marie ? Pourquoi portez-vous sans cesse à votre flanc vos petites mains diaphanes, amaigries et fluettes comme celles des Elfes et des Willis ? Vous allez être mère : c’était votre plus cher vœu ; votre noble époux, le comte Lodbrog, a promis un autel d’argent massif, un ciboire d’or fin à l’église de Saint-Euthbert si vous lui donniez un fils.
Hélas ! hélas ! la pauvre Edwige a le cœur percé des sept glaives de la douleur ; un terrible secret pèse sur son âme. Il y a quelques mois, un étranger est venu au château ; il faisait un terrible temps cette nuit-là : les tours tremblaient dans leur charpente, les girouettes piaulaient, le feu rampait dans la cheminée, et le vent frappait à la vitre comme un importun qui veut entrer.
L’étranger était beau comme un ange, mais comme un ange tombé ; il souriait doucement et regardait doucement, et pourtant ce regard et ce sourire vous glaçaient de terreur et vous inspiraient l’effroi qu’on éprouve en se penchant sur un abîme. Une grâce scélérate, une langueur perfide comme celle du tigre qui guette sa proie, accompagnaient tous ses mouvements ; il charmait à la façon du serpent qui fascine l’oiseau.
Cet étranger était un maître chanteur ; son teint bruni montrait qu’il avait vu d’autres cieux ; il disait venir du fond de la Bohême, et demandait l’hospitalité pour cette nuit-là seulement.
Il resta cette nuit, et encore d’autres jours et encore d’autres nuits, car la tempête ne pouvait s’apaiser, et le vieux château s’agitait sur ses