Чарльз Диккенс

Aventures de Monsieur Pickwick, Vol. II


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prête sur-le-champ.

      «Très-bien, répliqua Sam; vous pouvez dire au vieux gentleman de ne pas se mettre en transpiration. Il n'y a pas de presse, six pieds. J'ai dîné.

      – Vous dînez de bien bonne heure, monsieur.

      – C'est pour mieux travailler au souper.

      – Y a-t-il longtemps que vous restez à Bath, monsieur? Je n'ai pas eu le plaisir d'entendre parler de vous.

      – Je n'ai pas encore causé ici une sensation étonnamment surprenante, répondit Sam tranquillement. Moi et les autres personnages distingués que j'accompagne, nous ne sommes arrivés que d'hier au soir.

      – Un joli endroit, monsieur.

      – Ça m'en a l'air.

      – Bonne société, monsieur. Des domestiques fort agréables, monsieur.

      – Ça me fait cet effet-là, des gaillards affables, sans affectation, qui ont l'air de vous dire: Allez vous promener; je ne vous connais pas!

      – Oh! c'est bien vrai, monsieur, répliqua le laquais poudré, croyant évidemment que le discours de Sam renfermait un superbe compliment. En prenez-vous, monsieur? ajouta-t-il en produisant une petite tabatière.

      – Pas sans éternuer.

      – Oh! c'est difficile, monsieur; je le confesse; mais cela s'apprend par degrés. Le café est ce qu'il y a de mieux pour cela. J'ai longtemps porté du café, monsieur; cela ressemble beaucoup à du tabac.»

      Ici un violent coup de sonnette réduisit le laquais poudré à l'ignominieuse nécessité de remettre la tabatière dans sa poche et de se rendre, avec une humble contenance, dans le cabinet de M. Bantam. Observons, par parenthèse, que tous les individus qui ne lisent et n'écrivent jamais, ont toujours quelque petit arrière-parloir qu'ils appellent leur cabinet.

      «Voici la réponse, monsieur, dit à Sam le laquais poudré. J'ai peur que vous ne la trouviez incommode par sa grandeur.

      – Ne vous tourmentez pas, répondit Sam en recevant la lettre, qui était enfermée dans une petite enveloppe. Je crois que la nature peut supporter cela sans tomber en défaillance.

      – J'espère que nous nous reverrons, monsieur, dit le laquais poudré en se frottant les mains et en reconduisant Sam jusqu'à la porte.

      – Vous êtes bien obligeant, monsieur, répliqua Sam; mais, je vous en prie, n'éreintez pas outre mesure une personne aussi aimable. Considérez ce que vous devez à la société, et ne vous laissez pas écraser par l'ouvrage. Pour l'amour de vos semblables, tenez-vous aussi tranquille que vous pourrez; songez quelle perte ce serait pour le monde!»

      Sam s'éloigna sur ces mots pathétiques.

      «Un jeune homme fort singulier,» dit en lui-même le laquais poudré, avec une physionomie tout ébahie.

      Sam ne dit rien, mais il cligna de l'œil, hocha la tête, sourit, cligna de l'œil sur nouveaux frais, et s'en alla légèrement, avec une physionomie qui semblait dénoter qu'il était singulièrement amusé, par une chose ou par une autre.

      Le même soir, juste à huit heures moins vingt minutes, Angelo-Cyrus Bantam esq. m.c. descendit de sa voiture à la porte des salons d'assemblée, avec le même toupet, les mêmes dents, le même lorgnon, la même chaîne et les mêmes cachets, les mêmes bagues, les mêmes épingles et la même canne, que celles ou ceux dont il était affublé le matin. Le seul changement remarquable dans son costume était qu'il portait un habit d'un bleu plus clair, doublé de soie blanche, un pantalon collant noir, des bas de soie noire, des escarpins et un gilet blanc, et qu'il était, si cela est possible, encore un peu plus parfumé.

      Ainsi accoutré, le maître des cérémonies se planta dans la première salle, pour recevoir la compagnie, et remplir les importants devoirs de son indispensable office.

      Bath était comble. La compagnie et les pièces de 6 pence pour le thé, arrivaient en foule. Dans la salle de bal, dans les salles de jeu, dans les escaliers, dans les passages, le murmure des voix et le bruit des pieds étaient absolument étourdissants. Les vêtements de soie bruissaient, les plumes se balançaient, les lumières brillaient, et les joyaux étincelaient. On entendait la musique, non pas des contredanses, car elles n'étaient pas encore commencées, mais la musique toujours agréable à entendre, soit à Bath, soit ailleurs, des pieds mignons et délicats qui glissent sur le parquet, des rires clairs et joyeux de jeunes filles, des voix de femmes retenues et voilées. De toutes parts scintillaient des yeux brillants, éclairés par l'attente du plaisir; et de quelque coté qu'on regardât, on voyait glisser gracieusement, à travers la foule, quelque figure élégante, qui, à peine perdue, était remplacée par une autre, aussi séduisante et aussi parée.

      Dans la salle où l'on prenait le thé, et tout autour des tables de jeu, s'entassaient une foule innombrable d'étranges vieilles ladies et de gentlemen décrépits, discutant tous les petits scandales du jour avec une vivacité qui montrait suffisamment quel plaisir ils y trouvaient. Parmi ces groupes, se trouvaient quelques mères de famille, absorbées, en apparence, par la conversation à laquelle elles prenaient part, mais jetant de temps à autre un regard inquiet du côté de leurs filles. Celles-ci, se rappelant les injonctions maternelles de profiter de l'occasion, étaient en plein exercice de coquetterie, égarant leurs écharpes, mettant leurs gants, déposant leurs tasses à thé, et ainsi de suite, toutes choses légères en apparence, mais qui peuvent être fort avantageusement exploitées par d'habiles praticiennes.

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      1

      À une certaine heure, les places des théâtres anglais ne se payent plus que moitié prix.

      2

      Jour où un grand nombre d'amoureux et d'amoureuses s'adressent, sous le voile de l'anonyme, des déclarations sérieuses ou ironiques.

      3

      Faubourg méridional de Londres.

      4

      Hôtel du maire de Londres ou hôtel de ville.

      5

      Tous les papetiers exposent pendant une quinzaine de jours avant la Saint-Valentin des déclarations enjolivées dont le prix varie de deux sols à trois ou quatre francs, lesquelles sont destinées aux amoureux et amoureuses qui n'ont pas assez d'imagination pour composer eux-mêmes une des épîtres qu'on expédie par centaines de milliers en cette saison.

      6

      Parce qu'elles se terminent presque toujours par ces mots: Voulez-vous de moi pour votre Valentin?

      7

      Auteur de chansons célèbres.

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