adieu. Ce que nous ne pouvons savoir par votre présence, que des lieux que vous habiterez vos lettres nous l'apprennent.
LE MARÉCHAL. – Milord, moi je ne prends point congé de vous; je chevaucherai à vos côtés tant que la terre me le permettra.
GAUNT. – Hélas! pourquoi es-tu si avare de tes paroles et ne réponds-tu rien aux salutations de tes amis?
BOLINGBROKE. – Je n'ai pas de quoi suffire à vous faire mes adieux; il me faudrait prodiguer l'usage de ma langue pour exhaler toute l'abondance de la douleur de mon coeur.
GAUNT. – Ce qui cause ton chagrin n'est qu'une absence passagère.
BOLINGBROKE. – La joie absente, le chagrin reste toujours présent.
GAUNT. – Qu'est-ce que six hivers? Ils passent bien vite.
BOLINGBROKE. – Pour les hommes qui sont heureux; mais d'une heure le chagrin en fait dix.
GAUNT. – Suppose que c'est un voyage que tu entreprends pour ton plaisir.
BOLINGBROKE. – Mon coeur soupirera quand je voudrai le tromper par ce nom en y reconnaissant un pèlerinage.
GAUNT. – Regarde le sombre voyage de tes pas fatigués comme un entourage dans lequel tu devras placer le joyau précieux du retour dans la patrie.
BOLINGBROKE. – Dites plutôt que chacun des pas pénibles que je vais faire me rappellera quel vaste espace du monde j'aurai parcouru loin des joyaux que j'aime. Ne me faudra-t-il pas faire un long apprentissage de ces routes étrangères? et lorsqu'à la fin j'aurai regagné ma liberté, de quoi pourrai-je me vanter, si ce n'est d'avoir travaillé pour le compte de la douleur?
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