1
Soldats d'infanterie, armés les premiers à la légère, les seconds d'armes pesantes.
2
Chroniques de Hollinshed, édit. in-fol. de 1586, t. Ier, p. 168 et suiv., et pour ce qui concerne le meurtre du roi Duffe, p. 150 et suiv. C'est probablement des faits fournis par Hector Boèce à cette chronique que Buchanan, en rapportant beaucoup plus sommairement l'histoire de Macbeth, a dit: Multa hic fabulose quidam nostrorum affingunt; sed quia theatris aut milesiis fabulis sunt aptiora quam historiae, ea omitto. (Rerum Scot. Hist., t. VII.)
3
Grimalkin, nom d'un vieux chat. Grimalkin est très-souvent, en Angleterre, le nom propre d'un chat.
4
Paddock, espèce de gros crapaud. Les chats et les crapauds jouaient, comme on sait, un rôle très-important dans la sorcellerie.
5
For to that
The multiplying villainies of nature,
Do swarm upon him.
M. Steevens explique to that par in addition to that (outre cela); je crois qu'il se trompe et que to that signifie ici pour cela. Le sergent, qui vient de combattre loyalement un rebelle, regarde le caractère du rebelle comme le plus monstrueux de tous, et comme l'assemblage de tous les vices de la nature. Dans la chronique d'Hollinshed, le rebelle porte le nom de Macdowald.
6
Deux espèces de soldats, les premiers armés à la légère, les autres plus pesamment.
7
Killing swine. C'était une des grandes occupations des sorcières de faire mourir les cochons de ceux qui leur avaient déplu d'une façon quelconque.
8
La sorcière insulte ici la pauvreté de son ennemie qui vivait, disait-elle, des restes qu'on distribuait à la porte des couvents et des maisons opulentes.
9
Lorsqu'une sorcière prenait la forme d'un animal, la queue lui manquait toujours, parce que, disait-on, il n'y a pas dans le corps humain de partie correspondante dont on puisse façonner une queue, comme on fait du nez le museau, des pieds et des mains les pattes, etc.
10
The weird sisters. La chronique d'Hollinshed, en rapportant l'apparition des trois figures étranges qui prédirent à Macbeth sa future grandeur, dit que, d'après l'accomplissement de leurs prophéties, on fut généralement d'opinion que c'étaient ou the weird sisters, «comme qui dirait les déesses de la destinée, ou quelques nymphes ou fées que leurs connaissances nécromantiques douaient de la science de prophétie.» Warburton les prend pour les walkyries, nymphes du paradis d'Odin, chargées de conduire les âmes des morts et de verser à boire aux guerriers; et les fonctions que s'attribuent, dans leur chant magique, les sorcières de Shakspeare, étaient aussi, selon quelques auteurs, celles que la mythologie scandinave attribuait aux walkyries. Mais on oppose à cette opinion de Warburton, que les walkyries étaient très-belles, et ne peuvent être représentées par les sorcières de Shakspeare avec leurs barbes; que, d'ailleurs, les walkyries étaient plus de trois, ce qui paraît être le nombre fixe des weird sisters. Il y a lieu de croire que ces divinités avaient du rapport avec les Parques; et un ancien auteur anglais (Gawin Douglas), qui a donné une traduction de Virgile, y rend en effet le nom de Parcæ par ceux weird sisters, et on trouve le mot wierd ou weird employé dans le même sens par d'autres auteurs. D'autres en ont fait un substantif, et l'ont employé dans le sens de prophétie, d'après la signification du mot anglo-saxon wyrd, d'où il est dérivé. Ce qui paraît clair, c'est que Shakspeare, de même que dans la Tempête, au lieu de s'astreindre à suivre exactement un système de mythologie, a réuni sur un même personnage les diverses attributions appartenant à des êtres d'ordres fort différents, et a présenté comme identiques les soeurs du destin (weird sisters) et les sorcières (witches) que la chronique d'Hollinshed distingue positivement, attribuant la première prédiction faite à Macbeth et à Banquo aux weird sisters, tandis qu'elle attribue les prédictions subséquentes à certains sorciers et sorcières (wizards et witches), en qui Macbeth avait grande confiance, et qu'il consultait habituellement. Les weird sisters étaient des êtres surnaturels, de véritables déesses qui ne se communiquaient aux mortels que par des apparitions, tandis que les sorciers et les sorcières étaient simplement des hommes et des femmes initiés dans les mystères diaboliques de la sorcellerie. Shakspeare a de plus subordonné ses sorcières à Hécate, divinité du paganisme.
11
Probablement la ciguë; on lui attribuait autrefois la propriété de troubler la raison.
12
His wonders and his praises do contend
Which should be thine or his.
On a tâché de rendre ici