Жорж Санд

Jean Ziska


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et honorés, hommes de science et par conséquent hommes du monde, soit qu'ils n'eussent pas été aussi loin que leurs adeptes prolétaires dans leur conception d'une nouvelle société chrétienne, soit qu'ils eussent voilé cette conception idéale sous des formules de simple discipline réformatrice, avaient écrit avec cette prudence de raisonnement que doivent conserver les hommes en vue pour ne pas compromettre leur doctrine dans la discussion avec les sophistes et les puissants de ce monde. Les âmes populaires plus pressées par leur feu intérieur et par leurs souffrances matérielles, avaient vite songé à réaliser l'idée cachée au fond de cette question de dogme; et, tandis que les classes patientes par nature et par position se contentaient de réclamer la coupe, les pauvres, conduits et agités par divers types de fanatiques, s'apprêtaient à réclamer l'égalité et la communauté de biens et de droits, dont la coupe n'était pour eux que le symbole. Ainsi, les patriciens, les classes aisées et la plupart des habitants industriels des grandes villes commençaient à former la secte des calixtins ou des hussites purs, tandis que les paysans, les ouvriers avec leurs femmes et leurs enfants, grondaient sourdement, comme la mer à l'approche d'une tempête, se préparant aux fureurs du Taborisme et des autres sectes, sublimes de courage et féroces d'instinct, qui devaient victorieusement résister à Rome et à tout l'empire germanique, durant quatorze ans.

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      1

      Soit dégoût des affaires, soit remords de conscience, Jen Gerson alla finir ses jours dans un couvent où il écrivit l'Imitation de Jesus-Christ, et plus tard la défense de Jeanne d'Arc. Voyez à cet égard l'excellente Histoire de France de M. Henri Martin.

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      Voy. Henri Martin.

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      Henri Martin.

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      Mort en 1378.

      5

      C'est à peu près comme si les étrangers, au lieu de nous confirmer notre glorieux nom de Francs, s'obstinaient à nous appeler Celtes. Les Boiens furent expulsés de la contrée à laquelle ils ont laissé le nom de Bohême 500 ans avant notre ère, et les Tchèques sont une toute autre race.

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      Cette tradition du paysan-roi se retrouve chez tous les peuples slave.

      7

      On sait que dans un de ses drames à époques incertaines il fait aborder sur un navire un de ses personnages en Bohème. Ce pouvait être la port de Naon qu'acheta le roi Ottokar, et qui posa fastueusement la limite de son empire au rivage de l'Adriatique.

      8

      Depuis quelques années, de louables et heureuses tentatives ont été faites à cet égard. M. Michelet, M. Lavallée, M. Henri Martin surtout, ont commencé à jeter un nouveau jour sur ces questions, et à les traiter avec l'attention qu'elles méritent. Je ne parle pas des beaux travaux fragmentaires de l'Encyclopédie nouvelle, et de certains autres dont les idées que j'émets ici ne sont qu'un reflet et une vulgarisation.

      9

      M. Lenfant, dans une longue et curieuse histoire du concile de Bâle dont nous avons extrait ces notes sur la guerre hussitique, abandonne la cause, sans façon, à la sévérité de son siècle. Il raille et méprise plus souvent qu'il n'admire. M. de Beausobre, dans ses travaux très-supérieurs comme intelligence, comme érudition et comme aperçu de sentiment, s'efforce

1

Soit dégoût des affaires, soit remords de conscience, Jen Gerson alla finir ses jours dans un couvent où il écrivit l'Imitation de Jesus-Christ, et plus tard la défense de Jeanne d'Arc. Voyez à cet égard l'excellente Histoire de France de M. Henri Martin.

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Voy. Henri Martin.

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Henri Martin.

4

Mort en 1378.

5

C'est à peu près comme si les étrangers, au lieu de nous confirmer notre glorieux nom de Francs, s'obstinaient à nous appeler Celtes. Les Boiens furent expulsés de la contrée à laquelle ils ont laissé le nom de Bohême 500 ans avant notre ère, et les Tchèques sont une toute autre race.

6

Cette tradition du paysan-roi se retrouve chez tous les peuples slave.

7

On sait que dans un de ses drames à époques incertaines il fait aborder sur un navire un de ses personnages en Bohème. Ce pouvait être la port de Naon qu'acheta le roi Ottokar, et qui posa fastueusement la limite de son empire au rivage de l'Adriatique.

8

Depuis quelques années, de louables et heureuses tentatives ont été faites à cet égard. M. Michelet, M. Lavallée, M. Henri Martin surtout, ont commencé à jeter un nouveau jour sur ces questions, et à les traiter avec l'attention qu'elles méritent. Je ne parle pas des beaux travaux fragmentaires de l'Encyclopédie nouvelle, et de certains autres dont les idées que j'émets ici ne sont qu'un reflet et une vulgarisation.

9

M. Lenfant, dans une longue et curieuse histoire du concile de Bâle dont nous avons extrait ces notes sur la guerre hussitique, abandonne la cause, sans façon, à la sévérité de son siècle. Il raille et méprise plus souvent qu'il n'admire. M. de Beausobre, dans ses travaux très-supérieurs comme intelligence, comme érudition et comme aperçu de sentiment, s'efforce de nier des faits qui ont cependant un caractère de vérité historique. Il donne un démenti général et particulier à toutes les assertions des écrivains catholiques, et poussant la partialité un peu loin, fait l'hérésie blanche comme neige.

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Les rivalités et les inimitiés de ces sectes entre elles ne prouvent qu'une vérité banale; c'est qu'il est fort difficile de s'entendre sur les moyens de réaliser une grande entreprise; mais le même but, la même idée est au fond de toutes.

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Milicius, suivant la coutume des historiens de cette époque de latiniser tous les noms. Il ne paraît pas que tous ces docteurs hérétiques sortis des rangs du peuple aient tenu à leurs noms de famille, mais beaucoup à leur nom de baptême et à celui de leur village. Jean Huss prit le sien de Hussinetz, où il était né. Je prierai mes lectrices de faire attention, en lisant l'histoire de ces siècles, à la prodigieuse quantité de théologiens célèbres dans l'Eglise ou dans l'hérésie qui portent le prénom de Jean. À l'époque de la prédication du joannisme et de la dévotion à l'évangile de saint Jean, ce n'est pas un fait indifférent.

12

Pierre de Dresden est, dit-on, l'auteur de ces hymnes et de ces chansons spirituelles entremêlées d'allemand et de latin qui sont encore en usage dans les églises de la