– initiés et soutenue par l’insupportable AIPAC – préparait un projet de loi commerciale qui contiendrait une disposition regroupant Israël et ‘les territoires contrôlés par Israël’. Donc, même si cette législation contreviendrait à une politique américaine de longue date à l’égard d’Israël et les territoires occupés, y compris l’activité illégale coloniale d’Israël, le président signerait tout de même le projet de loi. Baptisée Loi de facilitation commerciale et d’application des lois, le projet de loi fut réalisé dans le but de renforcer les règles d’exécution, d’avoir le contrôle de la devise et de renforcer les efforts pour bloquer les évasions des lois commerciales. Le projet de loi comprendrait une clause sur les actes à motivation politique, visant à limiter ou à interdire les relations économiques avec Israël à toutes entités corporatives ou institutions financières ayant participé à la campagne de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) contre Israël.
La disposition placerait les États-Unis à se déclarer fermement opposés aux BDS et à soutenir les relations commerciales entre les États-Unis et Israël en passant à une loi d’objectifs de négociation anti-BDS pour les négociateurs commerciaux américains. En outre, 180 jours après que le projet ne devienne une loi, l’administration américaine serait obligée de faire un rapport au Congrès sur les activités mondiales du BDS, y compris la participation des entreprises étrangères au boycott politique de l’état juif. Outre la protection légale des entreprises américaines opérant en Israël, le projet regroupera également les territoires palestiniens occupés contestés, contrairement à la politique hypocrite américaine de longue date stipulant que l’activité des colonies faisait obstacle à la paix et à la solution de deux Etats.
L’ampleur du contrôle du lobby pro-israélien au Congrès des États-Unis dirigés par l’AIPAC était devenu notoire lorsque les très précieux amendements de la Constitution - « Le Congrès ne doit créer aucune loi basée sur l’établissement d’une religion ou l’interdiction de son libre exercice, ou abréger la liberté d’expression ou de la presse, ou interdire le droit aux personnes de se rassembler pacifiquement et de demander au gouvernement de réparer des griefs » – furent menacés par les congressistes dont le vœu le plus cher était de détruire la campagne croissante du BDS contre Israël en s’engageant à neutraliser le premier amendement : « La liberté d’expression est utilisée dans notre pays pour dénigrer Israël et nous devons lutter activement contre … »
Le président – dont plus de 90% du peuple israélien détestaient – était habitué à ce genre de lèche-bottes de la part du Congrès. La majorité de la population juive prétendait être favorable à la ‘solution de deux états’ n’était en fait qu’un mensonge et haïssait le président de peur que ses propos de mettre fin à l’occupation de la Cisjordanie et au blocus de Gaza soient vrais. Par conséquent, bien que les craintes israéliennes – de l’Iran, des attaques de roquettes, de l’isolement et de l’abandon par le monde – n’étaient guère plausibles, elles avaient néanmoins servi à la fois de sources de consolation pour la conscience collective d’Israël et de justification pour son occupation et son oppression continues du peuple palestinien.
« Qu’est-ce qu’ils mijotent maintenant ? » demanda le président après avoir lu les rapports des médias et le PDB que le chef d’état-major avait conseillé de toujours lire en premier. Le PDB comprenait le rapport de suspicions déclarant que le service secret israélien était derrière une série d’attaques mystérieuses très avancées de réunions cyber-espionnages contre les négociations décisives du programme nucléaire de l’Iran organisées dans des hôtels de luxe en Europe. Ces rencontres se faisaient entre des représentants de l’Iran et des nation P5+1 de Chine, France, Russie, Royaume-Uni et États-Unis, plus l’Allemagne. Les agents de sécurité suisses avaient fait une descente à l’hôtel de luxe President Wilson à Genève – où des discussions avaient eu lieu – où ils avaient découvert des preuves d’espionnage cybernétique israélien.
Après avoir lu le briefing quotidien, le président s’affala avec lassitude dans son fauteuil en cuir noir avec un sentiment de frustration. Après sa réélection pour un deuxième mandat en 2012, le président avait exprimé l’opinion que « Nous voulons passer à un pays sécurisé, respecté et admiré dans le monde entier. Une nation possédant les forces armées les plus puissantes sur terre et les meilleures troupes que ce monde n’ait jamais connu. Mais également une nation qui avance avec confiance en ce temps de guerre pour établir une paix reposant sur la promesse de la liberté et de la dignité pour chaque être humain. » Malgré la proclamation de ces sentiments nobles sur « la liberté et la dignité pour chaque être humain », la réalité était qu’avec l’aide et la complicité américaine, « la liberté et la dignité » étaient encore refusées au peuple palestinien après presque 70 ans.
Le président s’était longtemps résigné au fait – indépendamment du nombre des lois internationales et des droits de l’homme violés par Israël – que tant que l’AIPAC continuait à tenir le gouvernement américain par les couilles, les États-Unis continueraient à fournir à l’état raciste une aide financière inconditionnelle tirée de l’argent des contribuables américains. Cet état raciste dont la conduite arrogante illimitée impunie sur la scène internationale était destinée à déposséder le peuple palestinien de ses terres pour faciliter la colonisation illégale juive conformément à l’objectif idéologique du sionisme pour un ‘Grand Israël’. Plus de la moitié de l’aide mondiale américaine était accordée à Israël.
Pire encore que la trahison du peuple américain par ses politiciens était l’abandon du Grand rêve américain – Démocratie, Droit, Liberté, Opportunité et Egalité – par le peuple américain lui-même : un peuple qui avait tendance à se souscrire à l’idéologie de l’exceptionnalisme américain, un peuple qui selon un sondage réalisé par Gallup/Harris 73% étaient incapables d’identifier leur pays d’origine – sans parler de l’emplacement des autres pays sur une carte - un peuple n’étant plus en mesure d’accepter un fait irréfutable ne se conformant pas à leur propre préjugé borné, un peuple dépourvu de la capacité de penser au-delà de leur endoctrinement par les médias grand-public dont 90% sont contrôlés par six entreprises médiatiques appartenant ou dirigées par des juifs, un peuple n’ayant pas le courage de poser des questions délicates ou de considérer la propagande et les mensonges gouvernementaux et médiatiques avec soupçons, un peuple nourri d’antagonisme racial et de la nécessité de guerres constantes contre les ‘menaces’ continuellement présentes et fabriquées du ‘terrorisme’, un peuple que le reste du monde considère comme la plus grande menace aux droits de l’homme et à la réalisation de la paix mondiale, un peuple qui a perdu toutes les perspectives morales et politiques à donner l’exemple du comment diriger et être bénéfiques au reste de l’humanité en tant que ‘superpuissance’.
Malgré son statut et les pièges que porte sa position, le chef d’état-major avait décidé de soumettre sa démission en raison de sa désolation et de sa conscience troublée qui réclamait une gouvernance sans entrave avec une intégrité, où dans les couloirs du pouvoir les gémissements angoissés de « Nous, le Peuple » ne seraient pas noyés par les murmures corrompus des lobbyistes à intérêts noyés dans la corruption : les lobbyistes, dont la démocratie subvertit l’influence, furent soutenus par une décision de la Cour suprême américaine (de 5 contre 4) qui limitait la somme totale offertes par les riches donateurs aux candidats et aux comités politiques. Donc maintenant, plus que jamais, le 1% des millionnaires/milliardaires pouvaient acheter les politiciens et contrôler les politiques gouvernementales au détriment de la grande majorité. La seule différence entre la démocratie et la dictature était que tu ne dois pas perdre ton temps à aller aux urnes.
Foggy Bottom Neighbourhood, Washington, D.C.
Le soir, dans le salon, – après avoir détendu mélodieusement l’ambiance avec des sonorités de saxophone de jazz de Kaori Kobayashi – le système de musique numérique passait maintenant Nothing Gonna Change My Love for You. La fumée légères des cigarettes s’était dissipé ne laissant qu’un arôme