Морган Райс

Une Forge de Bravoure


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      Copyright © 2015 par Morgan Rice

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      Il s'agit d'une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les entreprises, les organisations, les lieux, les événements et les incidents sont le fruit de l'imagination de l'auteur ou sont utilisés dans un but fictionnel. Toute ressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou mortes, n'est que pure coïncidence.

      Image de couverture : Copyright St. Nick, utilisée en vertu d'une licence accordée par Shutterstock.com.

      "La valeur l'emporte sur le nombre."

Végèce(4ème siècle)

      CHAPITRE PREMIER

      Une porte de cellule claqua. Duncan ouvrit lentement les yeux puis eut envie de les refermer. Il avait des élancements dans la tête, un œil qu'il ne pouvait plus ouvrir et il avait peine à se réveiller de son lourd sommeil. Une douleur vive traversa rapidement son bon œil quand il se pencha en arrière contre le roc froid et dur. De la pierre. Il était allongé sur de la pierre froide et humide. Il essaya de se relever, sentit du fer lui tirer sur les poignets et les chevilles en produisant un bruit métallique et il comprit immédiatement ce que c'était : des chaînes. Il était dans un cachot.

      Prisonnier.

      Duncan ouvrit plus grand les yeux en entendant le son lointain de bottes en marche qui résonnait quelque part dans l'obscurité. Il essaya de prendre ses repères. Il faisait noir là-dedans. Les murs en pierre étaient faiblement éclairés par des torches qui vacillaient au loin et par un petit rayon de lumière du soleil qui entrait par une fenêtre trop haute pour être visible. La lumière pâle filtrait, crue et solitaire, comme si elle venait d'un monde situé à des kilomètres. Il entendit de l'eau goutter au loin et le pas traînant d'une paire de bottes. Il arrivait à peine à distinguer les contours de la cellule, qui était vaste, avec des murs cintrés en pierre et trop de coins sombres qui se fondaient dans l'obscurité.

      Duncan, qui avait vécu dans la capitale, comprit tout de suite où il était : dans le cachot royal. C'était l'endroit où ils envoyaient les pires criminels et les ennemis les plus puissants du royaume pour qu'ils y croupissent sans fin ou y attendent leur exécution. Duncan y avait envoyé beaucoup d'hommes lui-même quand il avait servi ici, à la demande du Roi. Il ne savait que trop bien que c'était un endroit d'où les prisonniers ne ressortaient pas.

      Duncan essaya de bouger mais ses chaînes ne le lui permettaient pas. Elles coupaient ses poignets et chevilles meurtris et saignants. Cependant, c'était là le dernier de ses soucis; son corps tout entier lui faisait mal et palpitait et il souffrait tellement qu'il avait peine à comprendre où ça lui faisait le plus mal. Il avait l'impression d'avoir été matraqué mille fois et piétiné par une armée de chevaux. Il avait mal quand il respirait et il secoua la tête en essayant de faire partir la douleur. Elle ne partit pas.

      Quand il ferma les yeux, lécha ses lèvres gercées, Duncan revit ce qui s'était passé par éclairs. L'embuscade. Est-ce qu'elle avait eu lieu la veille ? Il y a une semaine ? Il ne s'en souvenait plus. Il avait été trahi, cerné, on l'avait attiré en lui promettant un accord de façon mensongère. Il avait fait confiance à Tarnis, et Tarnis, lui aussi, avait été tué sous ses yeux.

      Duncan se souvint que ses hommes avaient baissé les armes sur ses ordres, qu'il avait été attaché et, ce qui était pire que tout, il se souvint du meurtre de ses fils.

      Il secoua la tête à plusieurs reprises en pleurant d'angoisse, en essayant en vain de chasser les images de son esprit. Il resta assis la tête dans les mains, les coudes sur les genoux, et gémit en se souvenant. Comment avait-il pu être aussi idiot ? Kavos l'avait averti et il n'avait pas tenu compte de l'avertissement. Il avait été d'un optimisme naïf, avait cru que ce serait différent cette fois, qu'on pourrait faire confiance aux nobles et avait fait tomber ses hommes droit dans un piège, droit dans un panier de crabes.

      Duncan se détestait pour sa naïveté, plus qu'il n'aurait pu le dire. Son seul regret était d'être encore en vie, de n'être pas mort là-bas avec ses fils et avec tous les autres qu'il avait déçus.

      Les pas se firent plus forts. Duncan leva le regard et plissa les yeux dans l'obscurité. La silhouette d'un homme apparut lentement en bloquant le rayon de lumière du soleil. L'homme approcha jusqu'à ce qu'il ne se tienne plus qu'à un mètre ou deux. Quand le visage de l'homme prit forme et que Duncan le reconnut, il eut un mouvement de recul. L'homme, dont les vêtements aristocratiques étaient faciles à reconnaître, avait le même air pompeux qu'il avait eu quand il avait adressé une pétition à Duncan pour devenir roi, quand il avait essayé de trahir son père. Enis. Le fils de Tarnis.

      Enis s'agenouilla devant Duncan, un sourire suffisant et victorieux au visage. La longue cicatrice verticale sur son oreille se voyait bien pendant qu'il regardait fixement Duncan de ses yeux fuyants et creux. Duncan se sentit envahi par le dégoût, par un désir brûlant de vengeance. Il serra les poings. Il voulait se ruer sur ce garçon, tailler en pièces de ses propres mains ce garçon qui avait été responsable de la mort de ses fils et de l'incarcération de ses hommes. Les chaînes étaient tout ce qui l'empêchait de le tuer.

      “Une vraie honte, ce fer”, observa Enis en souriant. “Je suis à genoux ici, à seulement quelques centimètres de toi, et tu ne peux pas me toucher.”

      Duncan lui adressa un regard furieux. Il aurait voulu pouvoir parler mais était encore trop épuisé pour former des mots. Sa gorge était trop sèche, ses lèvres trop desséchées et il fallait qu'il conserve son énergie. Il se demanda depuis combien de jours il n'avait pas bu, depuis combien de jours il était ici. De toute façon, ce misérable ne méritait pas qu'il lui adresse la parole.

      Enis était descendu ici pour une raison précise; il était clair qu'il voulait quelque chose. Duncan ne se faisait pas d'illusions : il savait que, quoi que ce garçon ait à dire, son exécution ne tarderait pas. De toute façon, c'était ça qu'il voulait. Maintenant que ses fils étaient morts et ses hommes emprisonnés, il ne lui restait plus rien au monde, plus un seul moyen d'échapper à sa culpabilité.

      “J'aimerais savoir”, dit Enis de sa voix mielleuse, “ce que ça fait d'avoir trahi tous ceux qu'on connaît et qu'on aime, tous ceux qui nous font confiance.”

      Duncan sentit éclater sa rage. Incapable de se taire plus longtemps, il trouva d'une façon ou d'une autre la force de parler.

      “Je n'ai trahi personne”, réussit-il à dire d'une voix rauque et enrouée.

      “Ah bon ?” répliqua Enis, qui s'amusait visiblement beaucoup. “Ils te faisaient confiance. Tu les as emmenés droit dans une embuscade, tu les as forcés à se rendre. Tu les as privés de tout ce qui leur restait : leur fierté et leur honneur.”

      La fureur de Duncan ne connaissait pas de relâche.

      “Non”, finit-il par répondre après un silence long et pesant. “C'est toi qui les as privés de ça. J'ai fait confiance à ton père et il t'a fait confiance.”

      “La