espérant ainsi ne pas être reconnue.
Puis, elle passe à côté de la mauvaise personne et son intention de faire profil bas part en fumée. Grace, très élégante et très maquillée pour la soirée, la remarque, un éclair foudroyant jaillit alors de ses petits yeux glacials. Elle se tourne vers une amie pour bavasser sur elle et pousse le vice jusqu’à la montrer du doigt. Juliette cherche tout de suite à se noyer dans la masse, pour éviter les ennuis, mais elle ne peut s’empêcher de voir les deux rire d’elle et de jeter un oeil autour.
« Bien, peut-être qu’elles trouveront une autre distraction » suppose Juliette, se retirant dans les toilettes réservés au personnel pour faire une pause.
Elle voudrait que, parmi cette foule, Matt et Will soient là eux aussi. Will est un idiot, mais il n’est pas aussi méchant que Grace. Et elle, elle aurait vraiment besoin d’amis.
Elle soupire, elle reste assise sur la cuvette des toilettes le plus longtemps qu’il lui est permis, puis finit par ouvrir la porte pour sortir.
Elle se cogne la tête contre la poitrine de quelqu’un. Sous l’effet de surprise, elle sursaute et manque de trébucher en arrière. Une main la retient par le bras, l’empêchant de tomber.
« Tout va bien ? » demande une voix masculine.
Juliette lève les yeux. Devant elle, il y a un garçon, grand, avec les cheveux frisés et les yeux verts les plus incroyables qu’elle n’ait jamais vus. Il porte un coûteux costume Haute Couture qui lui va à merveille. Et il lui sourit.
« Oui, b-bien sûr... » bredouille Juliette, perturbée par cette rencontre et par sa beauté.
« Je ne voulais pas t’effrayer, je crois que je suis entré dans les mauvaises toilettes » le garçon sourit, absolument pas gêné.
« Ceux des hommes sont... sont dans le couloir, à droite » explique Juliette, elle se rend compte alors qu’elle a le souffle coupé.
« Merci » le garçon s’approche d’elle. « Mais, maintenant, ça ne m’intéresse plus. Ici, c’est beaucoup mieux » .
Juliette, avec le peu de cerveau qui lui reste encore actif, se demande de quoi il peut bien parler. Mais le reste du cerveau, bloqué, lui suggère que cela n’a pas d’importance, si elle peut continuer de regarder une chose aussi merveilleuse.
« Tu es beaucoup mieux » précise le mec, tout en lui caressant une joue.
« Je suis mieux.... que les toilettes ? »
Le garçon sourit.
« Ce n’est pas ce que je voulais dire » il se penche vers elle. « Tu es mieux que toutes celles qui sont là-dehors » précise-t-il.
Et il l’embrasse. Son premier, vrai baiser. Celui de Matthew était insignifiant en comparaison. Elle reste immobile et se raidit quand elle sent une langue étrangère pénétrer dans sa bouche.
« Excuse-moi » il se retire un instant et affiche une expression moqueuse. « Je suis trop franc ? »
Il ne lui laisse pas le temps de répondre et l’embrasse à nouveau.
Cette fois, Juliette est plus préparée et moins tendue. Finalement, elle se rend compte qu’embrasser lui plaît.
Waouh, c’est très fort. De quelle planète vient ce magnifique inconnu ? Les extra-terrestres ont débarqué sur terre et elle ne s’en est pas rendu compte ? Dans tous les cas, c’est incroyable. Elle veut se jeter à corps perdu dans ce qu’elle est en train de faire. Qu’ils sont en train de faire.
Il trouve le bas de son chemisier et glisse sa main en-dessous. Au contact de sa peau, Juliette frissonne. Elle se laisse plaquer contre le bord du lavabo et ne proteste pas quand cette même main remonte le long de son dos tout en la caressant jusqu’à tomber sur la fermeture de son soutien-gorge.
« Mon dieu ! » l’exclamation d’une voix qu’elle connaît bien réveille brusquement Juliette.
Le garçon, sans précipitation, se décale de quelques centimètres. Juste assez pour voir le visage de sa grand-mère, scandalisée et furieuse, se dessiner sur le pas de la porte.
« Sors tout de suite d’ici et retourne travailler ! » lui ordonne-t-elle, les mains posées sur les hanches.
Juliette baisse la tête et suit sa grand-mère dehors, jusqu’au comptoir du bar.
« Je ne veux plus jamais te voir dans ce genre de situation ! » lui réprimande-t-elle.
« J’étais... J’étais seulement avec un garçon, mamie » Juliette s’étonne elle-même de ce qu’elle vient de dire. Elle n’y est pas habituée.
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