derrière elle. Mais cette sensation troublante demeura.
***
Elle se réveilla quand sa colocataire partit le lendemain matin. Cette garce bruyante était probablement en chemin pour aller chercher plus de mangues ou de papayes pour ses prétentieux smoothies aux fruits. Sophie était pratiquement sûre que sa colocataire n'avait pas cours aujourd'hui. Elle regarda l'heure et vit qu'il était dix heures trente.
Merde, pensa-t-elle. Elle avait cours dans une heure et il était impossible qu'elle arrive à temps. Elle devait se doucher, préparer en vitesse un petit-déjeuner, puis aller au campus. Elle grogna et se demandant comment elle avait pu se laisser aller à devenir cette sorte de fille. Est-ce qu'elle allait être l'allumeuse maintenant ? Est-ce qu'elle allait laisser son drame personnel entraver son éducation et l'empêcher d'améliorer sa vie? Était-elle—
Un coup à la porte d'entrée la tira de ses réflexions internes. Elle grommela et sortit du lit. Elle portait seulement une culotte et un t-shirt en coton fin, mais ça ne faisait rien. C'était presque certainement sa colocataire. Cette idiote avait probablement laissé son porte-monnaie. Ou ses clés. Ou quelque chose…
Un autre coup, léger mais insistant. Oui…ce serait sa colocataire. Elle seule toquait de cette manière ennuyeuse.
« Minute papillon », cria Sophie.
Elle atteignit la porte et l'ouvrit en déverrouillant la serrure. Elle se retrouva en train de regarder un étranger. Il y avait quelque chose qui clochait avec son visage – ce fut la première chose qu'elle remarqua.
Et la dernière.
L'étranger fit irruption dans l'appartement en refermant rapidement la porte. Avant que Sophie ne puisse pousser un cri, il y avait une main sur sa gorge et un chiffon sur sa bouche. Elle inspira une forte dose de produit chimique – un parfum si fort qu'il lui fit pleurer les yeux tandis qu'elle se battait contre la poigne de l'étranger.
Sa lutte diminua vite. Le temps qu'une quelconque peur réelle ait eu une chance de s'installer, le monde s'était transformé en une nuance de noir tournoyante qui entraina Sophie dans quelque chose de plus sombre et plus définitif que le sommeil.
CHAPITRE NEUF
Les nuits qui n'étaient pas pleines de travail ou d'agitation frénétique n'étaient pas une chose à laquelle Avery était habituée. Donc quand elle se retrouvait au milieu d'une d'elles, elle ne savait jamais trop comment réagir. Pour le moment, elle était assise sur son canapé, tenait son téléphone et envoyant des messages à Rose. Elle savait que si elle voulait vraiment garder Rose dans sa vie à partir de maintenant, elle allait devoir mettre un point d'honneur à faire d'elle une priorité.
Oui, elle avait les notes pour l'affaire Patty Dearborne devant elle, mais elles ne la rongeaient pas. Elle disposait également d'une photocopie de la lettre envoyée par le tueur et même si elle continuait à la narguer, elle faisait de son mieux pour placer Rose au-dessus de tout cela pour le moment. Dans ses échanges de messages avec Rose, elle découvrait que sa fille avait attendu ce genre d'attention même si elle n’en avait pas conscience. Elle était en train de bavarder comme une préadolescente, parlait de garçons et de films. Elles faisaient également des projets pour leur prochaine sortie. Avery avait bien pris soin de faire savoir à Rose ce qu'il se passait avec sa charge de travail, ainsi si quelque chose se présentait qui nuirait à ces projets, ce ne serait pas à l'improviste.
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