Dawn Brower

Ange Rebelle


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trouvé une ouverture, ce fut beaucoup plus simple. Il se mit à courir quand son chemin se trouva assez dégagé pour le permettre.

      Le temps qu'il arrive à la prison, il avait une sensation de brûlure aux poumons et il devait lutter pour inspirer. Il s'arrêta devant l'entrée et prit plusieurs grandes inspirations avant d'envisager d'entrer. Ça n'aurait pas l'air bien s'il continuait à haleter, tout en exigeant qu'ils lui remettent Angeline. Il lui faudrait utiliser sa meilleure version de la voix prétentieuse d'un futur duc pour les amener à l'écouter. Une fois sa respiration maîtrisée, il poussa la porte et alla trouver quelqu'un pour l'aider à localiser Angeline.

      Lui qui croyait que le chaos avait envahi les rues, mais l'intérieur du quartier général de la police n'était pas mieux. Personne ne s'arrêta pour le saluer ou demander seulement pourquoi il était entré. Ils vaquaient tous à leurs occupations et ignoraient sa présence. Lucien ne put s'empêcher de penser que cela n'était pas de bon augure pour leur capacité à protéger les citoyens de Londres. – Pardon,– dit-il au prochain officier qu'il croisa. – J'ai besoin d'aide.—

      – Prenez un siège, dit-il avec dédain. – Nous vous contacterons quand nous aurons le temps.—

      La fureur explosa à travers lui et il a fallu faire appel à tout ce qu'il y avait de plus raisonnable en lui pour ne pas le frapper. Il serra le poing et il tapota contre sa jambe pour s'empêcher de faire quelque chose d'incroyablement stupide. – Je n'attendrais pas, dit-il de sa voix la plus autoritaire. – Si vous appréciez votre emploi ici, vous allez immédiatement répondre à ma préoccupation.—

      L'officier se figea et se tourna lentement pour lui faire face. – Vous êtes un de ces aristos de fantasques, n'est-ce pas? Vous n'avez pas l’habitude qu'on vous dise non. —

      – C'est une façon de considérer mon statut dans la société.– Ce gars était un vrai branleur, et il semblait un peu familier. – Je suis Lord Severn. Mon père est le duc de Huntly et, le cas échéant, je le ferai intervenir et révoquer tous les officiers de ce poste de Police pour les remplacer par des hommes plus diligents qui comprennent parfaitement leur devoir. —

      – Servir en passant aux caprices d'un seigneur tel que vous ?– Il leva un sourcil. – Qu'est-ce que vous vous voulez pour que je puisse être débarrassé de vous ?—

      Lucien était à moitié décidé à faire en sorte que cet enfoiré perde son travail après qu'il aie récupéré Angeline. S'il n'était pas aussi inquiet pour elle, il l'aurait fait maintenant, mais elle était sa priorité. Il inclina la tête et étudia l'homme. Cela le frappa. Il sut alors pourquoi il avait semblé si familier. – Vous avez traîné ma fiancée ici plus tôt. Elle s'appelle Belle Angeline Marsden. Vous devez la libérer maintenant. Lucien n'avait pas envisagé la possibilité de prétendre être fiancée avec elle jusqu'à ce moment-là. C'était du pur génie et cela devrait la faire libérer plus rapidement que si son propre père était venu la chercher. En tant qu’héritier d’un duché, Lucien avait plus de pouvoir qu’un vicomte, même lorsque c'en était un prétendant être le fils d’un pirate réformé.

      – Je n'ai pas de réponse à vous donner. Nous avons déjà enfermé des scélérats qui avaient provoqué des problèmes, mais il n'y avait aucune femme de luxe dans ce groupe. Il agita sa main avec dédain. – Je doute que la fiancée d'un futur duc se retrouve mêlée à ce gâchis.—

      Cet homme affreux aurait probablement été incapable de reconnaître une vraie dame même si il y en avait une qui lui barrait le chemin et il ne savait clairement pas à quel point Angeline pouvait être épineuse. – Quoi qu'il en soit, vous l'avez ici, et j'aimerais que vous alliez la chercher dans la cellule dans laquelle vous l'avez poussée.—

      – Mais bien sûr, commença l'homme, ne le regardant pas vraiment alors qu'il parlait. Il ne semblait pas se préoccuper de ce que Lucien voulait et n'était pas pressé de s'en occuper non plus. – Dites-moi à quoi ressemble votre dame et je verrai si nous avons une femme qui correspond à sa description.—

      Au moins, il l'aurait aperçue avant son arrestation. – Elle portait une robe bleu marine. Ses cheveux noirs étaient enroulés en un chignon et elle portait un chapeau à large bord assorti à sa tenue.

      – Quoi, vous n'allez pas me dire la couleur de ses yeux?– Il remis les cils, se moquant de Lucien.

      Bleus Comme le costume, mais plus pâles. Maintenant, s'il vous plaît, ramenez-la. Il avait du mal à ne pas se mettre en colère. S'il ne venait pas bientôt avec Angeline, il risquait de céder et de lui asséner un coup de poing dans sa gueule d'insolent.

      – Très bien. Je vais jeter un coup d'œil, mais je doute qu'elle soit là. Il lui donna son nom. Était-il si difficile de demander aux dames détenues si l'une était Angeline Marsden? Lucien ne l'aimait vraiment pas, cet homme. Lucien n'aimait pas son attitude dédaigneuse et également condescendante. Au lieu d'attendre son retour, il décida de le suivre. Sinon, l'homme risquait d'affirmer qu'Angeline n'était pas dans une cellule et Lucien ne doutait pas une seconde qu'il la retrouverait dans une cellule.

      Il s'arrêta momentanément et regarda Lucien. – Il n'y a aucune raison de venir avec moi.– Son ton avait une qualité différente de celle qu'il avait auparavant. Cette fois, le policier était irrité. Bien. Lucien espérait que cet homme passerait une journée horrible. Il en avait assez de ses ricanements et de son manque de respect.

      – Il y a toutes les raisons— , répliqua Lucien. – Ce sera plus facile pour moi de l'identifier si je venez avec vous.—

      L'homme secoua la tête mais avec sagesse, cessa de se disputer avec lui. Ils se rendirent dans un grand couloir et vers une rangée de cellules où plusieurs femmes étaient enfermées, mais l'une d'entre elles se démarquait. Angeline était assise dans un coin, les bras enroulés autour d'elle-même alors qu'elle se balançait d'avant en arrière. La pauvre fille n'avait aucune idée de ce dans quoi elle s'embarquait lorsqu'elle s'était inscrite au groupe des suffragettes. – La voilà. Fit-il en la montrant du doigt.

      – Celle là ? l'homme a ri. – Elle serait donc fiancée à une espèce de grand seigneur ? Savez-vous quel genre de dragon elle est ?

      L'homme n'avait aucune idée de ce qu'Angeline était capable de faire. Arrêtez de faire durer et déverrouillez la cellule.

      Angeline leva les yeux à cet instant et croisa son regard. La perplexité envahit son visage lorsqu'elle rencontra son regard. – Lucien ?

      – Elle semble vous connaître. L'homme ouvrit la porte et lui fit signe de sortir. -Vous avez de la chance d'avoir un homme aussi puissant que votre fiancé. Sinon, vous passeriez beaucoup de temps enfermé ici.

      fiancée Elle fronça les sourcils. Ses joues rosirent légèrement. – Je…

      – Pas maintenant, Ange,– dit-il. – Nous pouvons discuter de votre comportement rebelle après que je vous ai ramené à la maison chez votre père. Il voudra tout savoir de vos aventures aujourd'hui. Il ne pensait pas que c'était possible, mais elle rougit encore plus après avoir dit cela.

      Une fois hors de portée de voix, Angeline le râlerait et, s'il avait de la chance, elle oublierait de lui donner des coups de pied dans les couilles. De toute façon, elle ne lui montrerait pas une once de gratitude pour l'avoir aidée à échapper à son destin. Aucune bonne action n'est restée impunie…

      CHAPITRE CINQ

      Lucien la guida hors du poste de police. Il garda son regard en avant et ne la regarda pas. Angeline voulait pousser son coude dans son côté, sinon un coup de pouce rapide ferait l'affaire. À tout le moins, cela attirerait son attention. Son silence stoïque la rendait folle. Elle ne comprenait toujours pas ce qui s'était passé. Comment avait-il même su la trouver au poste de police? Émilia lui avait-elle indiqué où elle se trouvait et Lucien savait-elle ce qu'elle avait fait pour se faire arrêter? Elle avait le mauvais pressentiment qu'il était en possession de tous les faits et qu'il les utiliserait contre elle.

      Ils avaient ménagé un espace entre eux et le commissariat de police quand Angeline n'en pouvait plus. Elle enfonça