encore d’autres charrettes à deux roues, chargées de quartiers de viande et d’autres victuailles. Ce groupe était composé de vingt charrettes, qui précédaient une dizaine de soldats à pied portant épées et lances.
“Waouh, regarde un peu,” dit Kawalski.
La dernière charrette transportait quelque chose de bien connu.
“Ils ont notre coffre d’armement!” dit Karina.
“Oui, et aussi les parachutes orange,”dit Kawalski.
Alexander jeta un coup d’oeil au chariot. “Fils de pute.” Il avança sur la piste et s’empara du harnais du boeuf. Tenez-le là-bas.”
La femme qui conduisait le chariot le regarda d’un air furieux, puis elle fit claquer son fouet, faisant une entaille dans le camouflage de son casque.
“Hé!” s’écria Alexander. “Arrêtez. Je veux juste notre caisse d’armement.”
La femme donna un nouveau coup de fouet, et Alexander l’attrapa, enroulant le cuir tressé autour de son avant-bras. D’un coup sec, il lui arracha le fouet de la main, puis s’avança vers elle.
“Je ne veux pas vous faire de mal, madame.” dit-il en désignant le conteneur en fibre de verre avec le manche du fouet. “Je ne fais que prendre ce qui nous appartient.”
Avant qu’il ne pût l’approcher, six hommes derrière la charrette tirèrent leur épée et arrivèrent sur lui. Le premier donna un coup de poing dans la poitrine d’Alexander, le faisant reculer. En trébuchant, Alexander entendit douze fusils qui s’armaient. Il reprit l’équilibre et leva la main droite.
“Ne tirez pas!”
L’homme qui avait poussé Alexander pointait maintenant son épée sous la gorge de l’adjudant, sans se soucier apparemment qu’il risquait de se faire faucher par les fusils M-4. Il dit quelques mots et pencha la tête vers la droite. Ce qu’il voulait dire était simple à comprendre : éloignez-vous de la charrette.
“D’accord. D’accord.” dit Aklexander en levant les mains. “J’ai pas envie que vous mouriez pour un coffre d’armement.” En rejoignant ses hommes, il enroula le fouet autour du manche. En rejoignant ses hommes, il enroula le fouet autour du manche et le fourra dans sa poche de hanche. “Baissez vos armes, nom de Dieu. On ne va pas déclencher une guerre pour cette boîte à la con.”
“Mais Mon adj’,” dit Karina, “y a tout notre matos dedans.”
“On le récupérera plus tard. On dirait qu’ils n’ont pas trouvé comment ouvrir le –
Un cri à vous glacer le sang parvint de l’autre côté de la piste tandis qu’une bande d’hommes armés de lances et d’épées accourait des bois pour attaquer le convoi.
“Bon,” dit Lojab, “ça doit être le deuxième acte de ce drame sans fin.”
Tandis que les attaquants commençaient à se saisir de quartiers de viande et jarres de céréales des chariots, la femme qui conduisait l’un de ceux-ci tira son poignard et se dirigea vers deux hommes qui étaient montés dans le sien pour s’emparer du coffre d’armement. L’un des hommes asséna un coup d’épée, créant une profonde entaille dans le bras de la femme. Elle cria, changea son couteau de main et se jeta sur lui.
“Hé!” s’écria Kawalski. “C’est du vrai sang!”
Les soldats du convoi de chariots accoururent pour rejoindre la bataille, en brandissant leurs épées et en criant. L’un des deux attaquants dans le chariot descendit, en tirant par terre le coffre d’armement. Un fantassin asséna un coup d’épée à la tête de l’homme, mais l’homme l’évita, puis s’avança en poignardant le soldat au ventre.
Une centaine d’autres bandits chargèrent depuis les bois et tout au long de la piste ils sautaient sur les chariots, s’attaquaient aux conducteurs, et passaient les vivres à leurs camarades à terre.
Les soldats du convoi de chariots coururent attaquer les bandits mais ils étaient très inférieurs en nombre.
On entendit sonner trois coups de corne consécutifs à intervalles courts venant de quelque part en avant de la piste.
Le bandit dans le dernier chariot avait fait tomber la femme sur le plancher du véhicule, et maintenant il levait son épée et la tenait des deux mains en s’apprêtant à lui transpercer le coeur avec.
Kawalski épaula son fusil et tira deux fois. L’homme dans le chariot recula en titubant et tomba au sol. Les yeux de son camarade passèrent en un éclair de l’homme mourant à la femme dans le chariot.
La femme se déplaça comme une tigresse en ramassant vivement son poignard sur le plancher du chariot et s’élança vers l’homme. Il tira son épée et entama un mouvement de balancier qui l’aurait laissée sans jambes –mais la balle du pistolet d’Alexander le toucha à la poitrine, le renversant de côté sur la caisse d’armement.
Une flèche siffla dans l’air en passant à seulement quelques centimètres de la tête d’Alexander. Il détourna la tête pour voir la flèche toucher un fantassin à la gorge.
“Déployez-vous!” cria Alexander. “Feu à volonté!”
La section courut le long de la piste et entre les chariots, tirant avec ses fusils et armes de poing. On distinguait facilement les fantassins des attaquants : les bandits portaient en guise de vêtements des peaux de bêtes en haillons et ils avaient les cheveux ébouriffés et hirsutes.
“Lojab!” cria Karina. “Bandits sur tes neuf heures. Roule sur la droite!”
Lojab toucha le sol au moment où Karina faisait feu par-dessus lui, touchant l’un des attaquants au visage, tandis que Lojab en touchait un autre d’une balle dans la poitrine.
“Y en a d’autres qui arrivent des bois!” s’écria Sparks.
Un bandit fit valdinguer le fusil de Lojab d’un coup de pied. Il roula sur le dos pour s’apercevoir qu’un second bandit balançait son épée vers lui. Il tira son couteau Yarborough et le leva à temps pour bloquer l’épée. L’attaquant cria et fit voler son épée tandis que le second bandit abattait son épée pour viser le coeur de Lojab. Lojab fit une roulade tandis que l’épée fendait la poussière, puis se mit à genoux et planta son couteau dans l’entre-jambes de l’homme. Il poussa un cri et recula en titubant.
Le bandit restant brandit son épée vers la tête de Lojab, mais Karina avait rechargé et elle le descendit de deux coups dans la poitrine.
Lojab sauta sur l’homme qu’il avait poignardé et lui trancha la gorge.
Quatre autre bandits chargèrent depuis les arbres en criant et brandissant leurs lances, en courant en direction de Sparks. Ils étaient suivis par deux hommes armés d’arcs et de flèches.
Sparks visa et appuya sur la détente, mais rien ne se produisit. “Mon fusil est enrayé!”
“Sparks!” s’écria Autumn en lui balançant son pistolet. Elle vida le chargeur de son fusil et courut tout en tirant. Deux des attaquants s’écroulèrent.
Sparks tira avec le pistolet et abattit le troisième.
Alexander, à une distance de cinquante mètres, se mit sur un genou, prit le temps de viser, et tira sur le quatrième homme qui courait vers Sparks. Le bandit trébucha, se toucha le flanc et tomba au sol.
L’un des archers s’arrêta, engagea une flèche et visa Sparks. Sparks tira deux fois. L’une des balles fit basculer la tête de l’archer vers l’arrière, mais sa flèche était déjà partie.
Sparks entendit le bruit sourd et ignoble, puis regarda fixement vers la flèche qui tremblait dans sa poitrine. Il tendit une main tremblante pour la