essayer de croire, pour nous, il se trouve incontestablement sur la bonne voie.
LES ALCOOLIQUES ANONYMES, P. 53
L’étude des principes scientifiques m’a toujours fasciné. Poursuivant la Connaissance absolue, je me suis éloigné des gens, émotivement et physiquement. Dieu et la spiritualité n’étaient que pures spéculations dénuées de sens. J’étais un homme de science moderne, et la connaissance était ma puissance supérieure. Exprimée dans les équations appropriées, la vie n’était guère plus qu’un autre problème à résoudre. Pourtant, mon moi intérieur se mourait de la solution qu’avait adoptée l’homme que j’étais à l’extérieur pour régler les problèmes de la vie, car cette solution était l’alcool. Malgré mon intelligence, l’alcool était devenu ma puissance supérieure. Ce n’est que grâce à l’amour inconditionnel qui émanait des membres et des groupes des AA que j’ai pu écarter l’alcool comme puissance supérieure. Le grand vide était rempli. Je n’étais plus seul, séparé de la vie. J’avais trouvé une vraie Puissance supérieure, j’avais trouvé l’amour de Dieu. Il n’y a plus qu’une équation qui compte pour moi, désormais : Dieu est dans les AA.
4 FÉVRIER
SANS LA FOI
La méthode des AA pose parfois plus de difficultés à ceux qui ont perdu ou rejeté la foi qu’à ceux qui ne l’ont jamais eue, car les premiers ont l’impression d’avoir déjà fait l’expérience de la foi sans obtenir les résultats attendus. Ils ont vécu un temps avec la foi et un temps sans la foi. .
LES DOUZE ÉTAPES ET LES DOUZE TRADITIONS, P. 32
J’étais si sûr que Dieu m’avait trahi que j’ai fini par me rebeller, même si je savais que c’était inutile, et je me suis soûlé une dernière fois. Ma foi ne s’était pas transformée en amertume par hasard. Ceux qui ont déjà eu une grande foi touchent le fond plus durement. J’ai mis beaucoup de temps à ranimer ma foi, même après être entré dans les AA. Intellectuellement, j’étais réconforté d’avoir survécu à pareille chute, mais mon cœur demeurait insensible. Pourtant, j’ai persévéré dans le programme des AA ; je n’avais pas le choix, car les autres solutions étaient trop affreuses. J’ai continué à fréquenter les AA et, petit à petit, ma foi est ressuscitée.
5 FÉVRIER
UNE MERVEILLEUSE LIBÉRATION
Dès que j’ai cessé d’argumenter, j’ai pu commencer à voir et à ressentir. Aussitôt, en douceur et petit à petit, la Deuxième Étape a commencé à s’infiltrer dans ma vie. Je ne puis préciser dans quelle circonstance ni quel jour je me suis mis à croire en une Puissance supérieure à moi-même, mais aujourd’hui, il est certain que cette foi, je l’ai. Pour l’acquérir, il m’a suffi d’arrêter de me battre et d’appliquer le reste du programme des AA avec autant d’enthousiasme que possible. .
LES DOUZE ÉTAPES ET LES DOUZE TRADITIONS , P. 30-31
Après avoir passé des années à vivre comme un déchaîné et comme un entêté, j’ai trouvé dans la Deuxième Étape une merveilleuse façon de me libérer de ma grande solitude. Il n’y a plus rien d’aussi pénible ou d’aussi insurmontable maintenant dans mon cheminement. Il se trouve toujours quelqu’un avec qui je peux partager les fardeaux de la vie. La Deuxième Étape m’a permis de renforcer mes liens avec Dieu, et je me rends compte que ma folie et mon ego allaient de pair ; pour me débarrasser de l’une, je dois abandonner l’autre à quelqu’un qui a les épaules beaucoup plus larges que les miennes.
6 FÉVRIER
UN POINT DE RALLIEMENT
Ainsi donc, la Deuxième Étape constitue notre point de ralliement à tous. Agnostiques, athées ou anciens croyants, nous pouvons tous nous y retrouver.
LES DOUZE ÉTAPES ET LES DOUZE TRADITIONS, P. 39
J’ai l’impression que le programme des AA est inspiré par Dieu et que Dieu est présent à toutes les réunions. Je vois, je crois et je sais que le mouvement marche parce que je suis demeuré abstinent aujourd’hui. Je confie ma vie aux AA et à Dieu lorsque j’assiste à une réunion. Si Dieu se trouve dans mon cœur et dans celui des autres, je deviens une petite partie d’un grand tout et je ne me pense plus unique. Si Dieu habite mon cœur et me parle par la voix des autres, alors Dieu doit pouvoir se servir de moi pour s’adresser aux autres. Si je fais sa volonté en vivant selon les principes spirituels, en échange je retrouverai la raison et la sobriété émotive.
7 FÉVRIER
UN SENTIER VERS LA FOI
L’humilité authentique et l’ouverture d’esprit peuvent nous conduire à la foi, et chaque réunion des AA nous offre l’assurance que Dieu nous rendra la raison si nous établissons avec Lui des rapports sains.
LES DOUZE ÉTAPES ET LES DOUZE TRADITIONS, P. 39
Ma dernière cuite m’avait mené à l’hôpital, complètement démoli. C’est là que j’ai pu voir mon passé défiler devant moi. Je me suis rendu compte que tous les cauchemars que j’avais pu faire étaient devenus réalité. Mon entêtement et mon obsession face à l’alcool m’avaient mené au fond d’un trou noir, rempli d’hallucinations, de pertes de mémoire et de désespoir. Enfin vaincu, j’ai demandé à Dieu de m’aider. J’ai senti sa présence qui me demandait de croire. Je ne suis plus obsédé par l’alcool et ma paranoïa s’est évanouie. Je n’ai plus peur. Je sais que je mène une vie saine, physiquement et mentalement.
8 FÉVRIER
MAÎTRISER LE « VIEIL HOMME »
Même quand nous nous conformons ainsi, la joie et la paix continuent à nous échapper. Voilà le point où se retrouvent maintenant beaucoup de vieux membres, et c’est littéralement infernal. Comment pouvons-nous amener notre inconscient qui engendre encore tellement de peurs, de compulsions et d’aspirations insensées, à se conformer à ce que nous croyons, à ce que nous pensons et à ce que nous voulons réellement ? Comment persuader ce « M. Hyde » stupide et déchaîné qui se cache en nous ? Voilà notre principale tâche.
LES MEILLEURS ARTICLES DE BILL, P. 43
Assister régulièrement aux réunions, servir et aider les autres, c’est là une recette que beaucoup appliquent avec succès. Si je m’écarte de ces principes de base, mes vieilles habitudes refont surface et mon ancien moi reparaît avec toutes ses peurs et ses défauts. Le but ultime de tout membre des AA est l’abstinence permanente, vécue un jour à la fois.
9 FÉVRIER
« LE CÔTÉ SPIRITUEL »
Combien de fois, dans des réunions, n’entendons-nous pas le conférencier déclarer : « Mais il me manque encore l’aspect spirituel. » Pourtant, avant de faire cette affirmation, il a décrit une transformation intérieure miraculeuse, non seulement sa libération de l’alcool mais un changement d’attitude total devant la vie. Pour tous ceux qui l’écoutent, il semble évident qu’il a reçu un grand cadeau, « mais il ne semble pas le savoir. » Nous savons très bien qu’il cherche et que, dans six mois ou un an, il nous dira qu’il a trouvé la foi en Dieu.
LE LANGAGE DU CŒUR, P. 289-290
Une expérience spirituelle, ce peut être la réalisation que la vie, qui avait paru creuse et vide de sens, est maintenant pleine de joie et de plénitude. Dans ma vie, la prière et la méditation quotidiennes jointes à la pratique des Douze Étapes, me procurent aujourd’hui la paix intérieure et le sentiment d’appartenance qui me manquaient quand je buvais.
10 FÉVRIER
JE NE SUIS PAS LE METTEUR EN SCÈNE
Lorsque nous sommes devenus