Dawn Brower

Captiver Une Princesse Américaine


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cause. Il était peut-être temps de reconnaître la défaite et d’annoncer à sa mère qu'elle voulait rentrer chez eux. William était parti un mois plus tôt, juste après l'arrivée de leur père. Brianne avait presque cédé à ce moment-là, mais elle avait tenu bon. Si elle cédait trop tôt, ils ne lui laisseraient plus aucune liberté.

      - Puis-je m’enquérir de la raison de votre isolement ?

      La voix familière et profonde de baryton de Julian interrompit ses rêveries.

      - Préféreriez-vous que je vous laisse à votre solitude ?

      Ils ne s’étaient pas beaucoup parlé depuis le concert auquel ils avaient assisté ensemble. Elle devrait être aimable. Peut-être qu'elle le serait s'il pouvait rester agréable. Il avait été un vrai goujat pendant leur conversation au théâtre. Elle ne voulait pas l'aimer, même s'il était un petit peu attirant. Au moins, quand il ne la traitait pas de frivole et ne la jugeait pas.

      - Il est un peu tard pour ceci, n'est-il pas ? Elle ouvrit les yeux et lui lança une œillade. Vous auriez pu continuer votre chemin. Dites-moi, Monsieur, pourquoi ressentez-vous le besoin de me terroriser chaque fois que nous nous croisons ?

      - Parce que, princesse, commença-t-il. C'est assez divertissant.

      Ohhh. Elle le détestait. Brianne pris une profonde inspiration et a tenta de contrôler son humeur.

      - Il n'y a rien ici pour votre amusement. Vous pouvez continuer votre promenade dans le parc... seul.

      Elle ferma les yeux et pria pour que sa patience ne s’émousse pas. Ce n'était pas l’un de ses points forts, et il l’énervait rien qu’en respirant en sa présence. Brianne ne pouvait se souvenir d'une seule fois où leurs conversations n'avaient pas débuté et conclu par un désaccord. Tout ce qu'elle voulait, c'était un moment paisible, et il s’était efforcé de ruiner cet instant. Il ne montrait aucun signe de vouloir la laisser tranquille non plus.

      - Pourquoi ferais-je une promenade en solitaire alors qu'il est clair que vous êtes dans une situation désespérée ?

      - Le suis-je, vraiment ? Elle leva un sourcil, puis regarda aux alentours. Dites-moi, comment cela se ferait-il ?

      - Vous êtes seule, cela n’est pas convenable. Une femme de votre stature ne devrait jamais être laissée à elle-même. Vous ne savez pas quels dangers rôdent au détour d’une allée.

      - Faites-moi confiance, rétorqua-t-elle fermement. Je vais parfaitement bien. J'ai apprécié tout ce que ce parc a avait à offrir depuis mon arrivée dans la ville. Je n'ai pas besoin de votre présence pour assurer ma sécurité.

      - Qui a parlé de sécurité ? Il secoua la tête. Puis il continua sans sourciller : Non, je suis plus préoccupé par tous les autres habitants de Gramercy. Une femme telle que vous est dangereuse. Dès que vous vous mettez à réfléchir, cela vous amène à agir.

      - Maintenant, vous dites n'importe quoi. Avait-il perdu la tête ? Je suis déjà en train de penser, et dans un sens, d’agir. Partez avant que ces absurdités ne déteignent sur ma personne. Je ne vous veux pas près de moi si c'est contagieux.

      Ses lèvres se contractèrent légèrement.

      - Venez, dit-il en tendant la main. Marchez un peu à mes côtés. Je suis curieux de vous connaître.

      Il avait déjà ruiné sa quiétude, alors elle décida faire fi de son humeur. Brianne plaça sa main dans la sienne et se leva. Ils marchèrent en silence pendant quelques minutes. Elle détestait l'admettre à haute voix, mais elle était aussi curieuse à son sujet.

      - Vous n'avez jamais dit ce qui vous amène à New York.

      - Je ne vous ai rien dit ?

      - Non, dit-elle. Du moins, je ne me souviens pas que vous l'ayez fait. Il est possible que je n’aie pas fait attention ou que j’aie complètement oublié. Cela va peut-être vous surprendre, mais je ne passe pas mes journées à penser à vous.

      Son rire étouffé résonna autour d'elle.

      - C'est juste. Je suis ici plus ou moins en vacances.

      - Cela implique que vous êtes aussi ici pour autre chose.

      - Oui peut-être, répondit-il sans donner plus de détails. Parlons d'autre chose.

      Elle n’appréciait pas qu'il ne veuille pas lui en dire plus. Brianne se jura d'obtenir plus d’information plus tard.

      - Comme quoi ? Elle lui permettait de changer de sujet, mais il avait piqué sa curiosité. La raison pour laquelle il était à New York n'avait pas vraiment d'importance. C'est plutôt le fait qu'il refuse de lui dire qui lui donnait l’envie de découvrir la vérité.

      - Combien de temps restez-vous à New York ?

      Brianne avait décidé de rentrer avant qu'il ne l'aborde dans le parc. Maintenant, cependant, elle était encline à rester plus longtemps. Peut-être qu’elle souhaitait trouver quelque chose pour occuper son temps. Les rencontres sociales n'étaient pas du tout comme elle l'avait imaginé ici. Elle aurait dû le savoir, bien sûr. Ils étaient ennuyeux en Caroline du Sud, et ils étaient tout aussi ennuyeux à New York. Le fait qu'ils soient citadins ne changeait pas le résultat. Elle devait agir comme une vraie dame, et il n'y avait pas d'excitation à cela.

      - Indéterminé, répondit-elle en haussant les épaules. Ma mère restera aussi longtemps que je souhaite rester. Je pense que nous reviendrions cet hiver, mais cela n’est pas certain.

      Il hocha la tête.

      - Le temps serait plus agréable là-bas pendant les mois les plus froids ; cela a du bon sens. Mais j'ai entendu dire que New York en hiver est extraordinaire.

      - Peut-être, convint-elle. Voulait-elle vraiment rester en ville aussi longtemps ?

      - Êtes-vous consciente que nous venons d’avoir notre première conversation civilisée ? Nous ne voudrions pas commencer à sympathiser maintenant, n'est-ce pas ?

      Le coin de sa bouche se releva en un sourire arrogant.

      - Je vous raccompagne.

      Elle ne comprenait pas cet homme, et elle commençait à penser qu'elle ne le comprendrait jamais. Pourquoi était-il si énigmatique, et qu’avait-il changé pour qu'il lui paraisse presque agréable ? Brianne se mordilla la lèvre inférieure et le laissa la raccompagner. Elle découvrirait tous ses secrets, et peut-être qu'après avoir accompli cet exploit, elle rentrerait chez elle. Démêler la personnalité de Julian Kendall devrait suffire comme divertissement, et quelque chose lui disait que ce serait bien plus fascinant qu'elle ne pouvait penser.

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