Victory Storm

Transgression


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sa douche pour voler son portable.

      Triomphant, je le trouvai de suite mais mon enthousiasme retomba d’un coup quand je vis qu’il était protégé par un code PIN.

      Je le remis à sa place, irrité, et attendis de pouvoir le reprendre une fois débloqué.

      L’occasion se présenta après le repas.

      Alice appela son père pour prendre de ses nouvelles.

      Je m’approchai en douce et le lui arrachai des mains avant qu’elle ne puisse s’échapper.

      – Rends-le moi ! Je suis en ligne avec mon père ! enragea-telle de suite en s’agrippant à mon bras pour reprendre le téléphone que je tenais bien haut. Alice était tellement petite qu’elle n’arriverait jamais à ma main.

      Fatigué dès ses hurlements, tandis que son père l’appelait et lui demandait ce qu’il se passait, je poussai Alice qui tomba sur le divan. Puis, d’un bond, je me barricadai à clé dans ma chambre.

      – Tout va bien Monsieur. Alice vous rappellera plus tard. J’ai juste besoin du téléphone de votre fille un instant pour détruire sa vie sentimentale. Je l’interrompis et coupai la communication.

       Et maintenant à nous deux, Jacob Kowalski !

      Après avoir passé tout l’après-midi à contrôler chaque conversation et les photos du téléphone, j’avais dû me rendre chez Ant, génie de l’informatique, pour trouver quelque chose sur ce fiancé.

      – Mon ami, ta chère petite sœur t’a trompé ! Elle n’a pas de copain et d’après les photos que j’ai trouvées et qui remontent à trois ans, aucune ne la montre accompagnée d’un garçon dans une situation amoureuse. Au maximum, une où elle dort avec un chien. De plus, le seul Jacob Kowalski sur internet est un personnage de film fantastique, conclut Ant, en me rendant le téléphone à la fin du repas au restaurant mexicain qu’il adorait.

      Alice avait encore réussi à m’enfumer !

      – Donc ça fait un moment que cette sorcière ne baise pas, n’est-ce pas ?

      – Plus que probablement, non.

      – Je le savais ! C’est clair que c’est une fille sexuellement frustrée et insatisfaite, je jubilais.

      – Pourquoi tu ne lui parles pas pour mettre fin à toute cette histoire ? Vous vous connaissez depuis peu et vous vous êtes déjà déchirés comme des coqs de combat. Pourquoi tu ne laisses pas tomber et tu tournes la page ? Après-demain, on part à l’université. Concentre-toi sur ça.

      – Oui, mais uniquement après que je me sois vengé, affirmai-je, décidé à gagner la guerre.

      – Easton, s’il te plaît chercha à m’arrêter Ant, mais je lui pris le téléphone des mains et je partis.

      Quelqu’un à la maison avait besoin d’une leçon.

      4

       EASTON

      

      Je me relaxais dans le jacuzzi extérieur quand Alice arriva.

      – Je peux récupérer mon téléphone ? me demanda-t-elle avec un air de chien battu.

      – Viens le chercher, l’invitai-je en me déplaçant au centre de la petite piscine pour l’empêcher de me l’arracher des mains.

      Comme je m’y attendais, Alice se déshabilla. Sous ses vêtements, elle portait un maillot deux-pièces noir, tout simple.

      Même dans l’obscurité, son corps était illuminé par la lumière douce de l’éclairage extérieur. Elle était menue et sa peau était claire et délicate.

      Je la fixai tout du long. Ses joues étaient très rouges et je comprenais à ses mains tremblantes qu’elle se sentait mal à l’aise mais, comme toujours, elle fit semblant de rien. J’étais certain qu’elle aurait préféré mourir plutôt que de me donner la satisfaction d’admettre que ma présence l’effrayait.

      Elle entra dans l’eau avec timidité et s’approcha prudemment.

      – Tu me le donnes maintenant ? me demanda-t-elle d’un air conciliant. Elle tendit la main mais sans tenter de prendre le téléphone de force.

      J’attendis qu’elle soit à quelques centimètres de moi.

      – Tu ne crains pas que ton copain soit jaloux d’apprendre que tu es ici avec moi, la nuit, à moitié nue ? lui dis-je provocant. Je lançai le portable sur le divan à côté, l’attrapai par les hanches, et la tirai vers moi pour l’empêcher de sortir de l’eau.

      Alice sursauta et son visage vira au rouge intense sous ses taches de rousseur qui stimulaient mon imagination. Elle était si proche que nos nez se frôlaient.

      Elle se cambra vers l’arrière et je renforçai ma prise sur sa peau lisse et douce.

      – Alors ? je l’encourageai. Et je me penchai sur son cou gracile en laissant courir ma langue sur sa peau dans le seul but de la perturber davantage. Je voulais qu’elle perde le contrôle et l’air détaché qu’elle prenait toujours en ma présence.

      J’aimais sa saveur et son corps était tellement chaud que cela m’excita. C’était peut-être moi qui risquais de perdre le contrôle, mais je ne m’arrêtai pas. Je jubilais de la voir si vulnérable et effrayée.

      Elle s’agita. – Easton ! et posa les mains sur mon torse pour me repousser.

      – Tu peux ôter tes mains ? Je… je…

      – C’est toi qui me touches, je plaisantai, amusé de son malaise et de ses tentatives maladroites de m’éloigner. Je pensais que ça te plaisait… Tu ne fais pas de genre de choses avec ton copain ?

      – Bien sûr mais c’est mon copain. Toi, pas, lâche-moi.

      – Tu sais, j’ai cherché quelques photos de ce Jacob dans ton téléphone mais je n’ai rien trouvé.

      – Il déteste être pris en photo répondit-elle tout de suite, en se raidissant dans mes bras.

      – Et il déteste aussi t’appeler ou t’envoyer des messages ou des emails ? Je n’en ai pas trouvé non plus.

      – C’est un type à l'ancienne.

      – Alors comment vous communiquez ?

      – Avec un pigeon voyageur.

      J’éclatai de rire. C’était très drôle de la voir marcher sur des œufs.

      Au bout d’un moment, elle se mit à rire elle aussi et se relâcha enfin un peu.

      – Je n’ai pas de copain, d’accord ? confessa Alice. Je l’ai inventé pour que tu restes loin de moi.

      – Pourquoi ?

      – Tu as cette façon de t’approcher, de me toucher, de m’embrasser… Voilà, moi… Moi je ne suis pas faite pour ça.

      – Mais tu l’as déjà fait non ? Ou tu es vierge ?

      – Évidemment mais avec quelqu’un qui m’aimait, pas avec le premier inconnu croisé dans la rue, s’agita-t-elle de nouveau, en détournant le regard. J’étais perplexe. Et pas sûr de la croire.

      Je me moquai :

      – Quelle romantique.

      – Et toi alors ? Tu ne trouves pas de fille assez folle pour vouloir s’amuser avec toi, pas vrai ? Ça doit être difficile d’être un pauvre type à l’ego surdimensionné comme le tien, contre-attaqua Alice, qui reprit confiance en elle.

      – Pourquoi est-ce qu’à chaque fois que tu ouvres la bouche, j’ai immédiatement envie de te la refermer ? je lui demandai énervé en prenant son visage