Lambert Timothy James

L'Enfer C'Est Lui


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       Cambridge Boston New York

      ISBN: 978-0-9908674-9-4

      ISBN: 978-0-9908674-8-7 (Numérique)

      Â© Venus Flytrap Press, Juin 2015

      Le code de la propriété intellectuelle n'autorisant, aux termes des paragraphes 2 et 3 de l'article L122-5, d'une part, que les "copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective" et, d'autre part, sous réserve du nom de l'auteur et de la source, que "les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d'information", toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans consentement de l'auteur ou de ses ayants droit, est illicite (art; L122-4).

      Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituera donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du code de la propriété intellectuelle.

       Sommaire

      Lettre à Mama Vincent I

      Remerciements VII

      Part I

      Social

      Intermède I 3

      1. Introduction 5

      2. Kamikaze 15

      3. Je vois des gens qui sont pauvres 27

      4. Gangnam Style 45

      

      Part II

      Politique

      Intermède II 63

      5. Les Fausses Prophéties 65

      6. Corruptibilis 85

      7. Mohamed Bouazizi 95

      Part III

      Ã‰conomie

      Intermède III 113

      8. Say Whaaat ?!! 115

      Part IV

      Changement de paradigme

      Intermède IV 139

      9. N.R.I.P. 141

      10. Les diamants sont les meilleurs amis d'une femme 149

      11. Le Petit Poucet 161

      Part V

      Le Nouveau Testament

      Intermède V 177

      12. Etat actuel et vulgaire de la Société 179

      13. Abracadabra 195

      ****

      Sky High 221

      Full Circle 225

      Notes 227

      Enfin !!!! 237

      Â« Si vous allez dire aux gens la vérité, vous feriez mieux de les faire rire. Sinon, ils vont t’égorger. »

      Humain

      Lettre à Mama Vincent

      Â« Il y a une tendance commune à ignorer les pauvres ou de développer une certaine rationalisation de la chance des fortunés. »

      John Kenneth Galbraith

      Chère mama Vincent,

      Si cette lettre vous surprend, alors vous n'avez aucune idée de la profonde impression que notre rencontre avec vous a fait dans notre vie depuis ce jour. Mettre un visage sur le malaise mondial nous a empêché, ma femme et moi-même, de voguer avec bonne conscience dans l'océan de l'abstrait. Je vous félicite sincèrement de prendre l'entière responsabilité des mauvaises décisions que vous avez prises dans votre vie, mais je serais stupide de croire que vos dérapages sont la totalité de votre histoire. En réalité, dès votre naissance, les dés étaient déjà pipés contre vous, et je sais à quel point cette partie du monde est sans pitié pour les mères célibataires analphabètes. Vincent aurait facilement pu être moi si j'avais atterri dans les mains de ma mère.

      Ma chère, sous votre beau sourire et votre rire joyeux, j'ai décelé une douleur atroce. Vous avez encore la vie devant vous. Vous ne devez pas être un personnage sans identité, renonçant déjà à vos grands rêves et à vos aspirations. Mais là, en tenant Vincent dans mes bras, sous les yeux des agents de la loi qui passaient à côté, j’ai pendant un moment partagé votre souffrance et votre désespoir.

      J’ai trouvé touchante la façon dont vous avez décrit votre fils Vincent comme votre raison de vivre. La plupart des jeunes gens de votre âge utilisent ce genre de déclarations poignantes pour se référer au garçon ou à la fille mignonne dont ils pensent qu’ils sont leur âme sœur et qu’ils finiront par jeter pour une raison blasée avec peu ou pas de remords. Pire encore, il est révoltant d'entendre des adultes réduire le sens de la vie au passage éphémère d’émotions. Pourtant, je ne peux pas ignorer que votre réalité au Kenya est très différente de celle des gens dans mon monde actuel.

      Vous nous avez avoué qu’à certains moments, vous vous sentez désespérée, un paria rampant à travers les rues animées de la ville de Nairobi, qui a décidé de criminaliser la pauvreté. Ce n'est pas une surprise que la tolérance zéro de Nairobi pour les dépravés a créé le plus grand site de pauvres dans toute la région de l'Est de l'Afrique, le bidonville de Kibera. Pourtant, cela me brise le cœur de dire qu'il y a d'autres Kiberas et pire encore autour de cette planète bleue étouffante, ce qui n'est pas une consolation pour vous non plus. Au cours de mes voyages, j'ai vu d'innombrables jeunes mères avec leurs enfants mendiants dans toute la République démocratique du Congo et dans tous les coins d’Addis-Abeba en Éthiopie, et les hommes en uniformes délavés qui mendient dans les rues dans des villes en ruine à travers les États-Unis d'Amérique.

      J'ai fait un voyage d'investigation pour disséquer les souffrances endurées par les Brésiliens qui vivent dans la Cité de Dieu, les habitants de la Cité Jalousie à Port-au-Prince, en Haïti avant et après le tremblement de terre dévastateur, les Roumains de Blagoevgrad en Bulgarie, et les pauvres à Mumbai, en Inde. J'ai été surpris par la résilience des habitants des villes affectées par la criminalité et la pauvreté comme Scharbaeck en Belgique, Bobigny en France, Detroit aux États-Unis et la capitale San Salvador du Salvador. Et c'est triste à dire partout dans le monde il y a des milliards de gens comme vous qui leurs vies entières vivront dans la pauvreté, la famine, l'itinérance et la violence qui sera très probablement vécue entre les mains des agents de la loi.

      Mon épouse et moi sommes bien conscients que les quelques billets de shillings kényans que nous vous avons donnés ne représentent que quelques maigres repas et un toit pour un ou deux jours. Après ce que vous et Vincent probablement dû faire pour survivre, vous êtes de retour sur les rues dangereuses de Nairobi, à la merci d’autres âmes compatissantes. Nous sommes profondément désolés de ne pas avoir pu vous sauver de ce cauchemar, vous et d’autres.

      Après