Блейк Пирс

Piege Mortel


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des astronautes des années 1960. Tandis qu’il fouillait parmi ses notes, puis regardait son auditoire, elle attendait ses mots de bienvenue et d’éloges.

      Lane Swanson, le directeur de l’Académie, commença à peu près comme elle s’y attendait...

      — Je sais que vous avez tous travaillé dur pour vous préparer à cette journée.

      Il ajouta avec un sourire en coin...

      — Eh bien, laissez-moi vous dire que vous n’êtes pas prêt. Aucun d’entre vous.

      Un soupir audible passa dans l’auditorium et Swanson s’arrêta pour laisser ses mots faire leur effet.

      Puis il poursuivit :

      — C’est l’essence même de ce programme de 20 semaines ; vous préparer autant que possible à votre carrière au sein du FBI. Et une partie de cette formation consiste à connaitre les limites de ce que vous pouvez apprendre, faire face à l’imprévu, apprendre à réagir sur le vif. Rappelez-vous toujours que l’Académie du FBI s’appelle « West Point for Law Enforcement » pour de bonnes raisons. Nos critères sont élevés. Vous n’allez pas tous vous y arriver. Mais ceux d’entre vous qui le feront seront aussi préparés que possible pour les tâches qui vous attendent.

      Riley s’accrochait à chacun de ses mots lorsque Swanson mentionna les normes de l’Académie en matière de sécurité, d’esprit de corps, de cohésion, de responsabilité et de discipline. Il parla ensuite des cours rigoureux du programme d’études, allant du droit et de l’éthique à l’interrogatoire et à la collecte de preuves.

      Riley se sentait de plus en plus anxieuse à chacune de ses paroles alors qu’elle réalisa...

      Je ne suis plus une simple stagiaire.

      Le programme d’été ressemblait à une sorte de camp de vacances pour adolescents par rapport à ce à quoi elle était maintenant confrontée.

      Était-elle désespérément dépassée ?

      Était-ce une mauvaise idée ?

      Un détail la fit se sentir comme une enfant quand elle regarda autour d’elle toutes les autres recrues assises. Presque personne ici n’avait son âge. Elle sentait par les visages qui l’entouraient que presque tout le monde ici avait déjà au moins autant d’expérience à son actif, et certains d’entre eux beaucoup plus. La plupart avaient plus de 23 ans et certains semblaient sur le point d’atteindre l’âge maximum de 37 ans pour le recrutement.

      Elle savait qu’ils venaient de toutes sortes de milieux et de domaines de travail. Nombre d’entre eux avaient été policiers et beaucoup d’autres avaient servi dans l’armée. Certains avaient travaillé comme enseignants, avocats, scientifiques, hommes d’affaires et dans de nombreuses autres professions à un moment ou à un autre. Mais ils avaient tous une chose en commun : un engagement ferme à passer le reste de leur vie à servir dans les forces de l’ordre.

      Seules quelques-uns d’entre eux venaient tout juste de sortir du programme de stages. John Welch, qui était assis quelques rangs devant elle, était l’un d’eux. Comme Riley, il avait été exempté de la règle selon laquelle toutes les recrues devaient avoir au moins trois ans d’expérience à temps plein dans les forces de l’ordre pour entrer à l’Académie.

      Swanson termina son discours...

      — J’ai hâte de serrer la main de ceux d’entre vous qui réussiront ici à Quantico. Ce jour-là, vous serez assermenté par le directeur du FBI, Bill Cormack lui-même. Bonne chance à vous tous.

      Puis il ajouta d’un rire sévère :

      — Et maintenant, au travail !

      Un instructeur prit la place de Swanson sur le podium et commença à appeler les noms des recrues, les « NATs », qui signifiait « New Agents in Training ». Quand les NATs répondaient à leurs noms, l’instructeur leur assignait des groupes plus petits qui allaient prendre leurs cours ensemble.

      Alors qu’elle attendait impatiemment que son nom soit appelé, Riley se souvint à quel point les choses avaient été pénibles lorsqu’elle était arrivée ici la veille. Après son arrivée, elle avait fait la queue, rempli des formulaires, acheté un uniforme et obtenu son assignation de chambre de dortoir.

      La journée d’aujourd’hui allait s’avérer bien différente.

      Elle sentit un picotement lorsqu’elle entendit le nom de John Welch appelé pour un groupe pour lequel elle n’avait pas été choisie. Elle pensait qu’il serait peut-être utile d’avoir un ami à ses côtés sur qui compter et comme soutient pour les difficiles semaines à venir. D’un autre côté, elle se dit...

      C’est peut-être mieux comme ça.

      Étant donné ses sentiments quelque peu confus au sujet de John, sa présence pourrait s’avérer être une distraction.

      Riley fut finalement soulagée, cependant, de se retrouver dans le même groupe que Francine Dow, la colocataire qu’on lui avait assignée la veille. Frankie, comme elle préférait qu’on l’appelle, était plus âgée que Riley, peut-être presque 30 ans ; une rouquine pleine d’entrain dont les traits rougis laissaient entendre qu’elle avait déjà beaucoup vécu dans la vie.

      Riley et Frankie ne se connaissaient pas du tout. La veille, elles avaient à peine eu le temps de défaire leurs bagages et de s’installer dans leur petite chambre de dortoir, et elles étaient parties chacune de leur côté pour le petit déjeuner.

      Finalement, le groupe de NATs de Riley fut convoqué dans le couloir par l’agent Marty Glick, l’instructeur du groupe. Glick avait l’air d’avoir la trentaine. Il était grand et avait la musculature d’un footballeur, et une expression sérieuse et impassible sur le visage.

      Il dit au groupe...

      — Vous avez une grosse journée devant vous. Mais avant de commencer, il y a quelque chose que je veux vous montrer.

      Glick les mena dans le hall d’entrée principal, une pièce énorme avec un sceau du FBI au milieu de son sol en marbre, une énorme plaque en bronze sur un mur avec une bande noire au travers. Riley était passée par ici quand elle était arrivée, et elle savait qu’on l’appelait le « Hall of Honor ». C’était un endroit solennel où les agents du FBI tombés en service étaient commémorés.

      Glick les emmena à un mur avec deux expositions de portraits et de noms. Entre les présentoirs se trouvait une plaque encadrée sur laquelle on pouvait lire...

      Les diplômés de l’Académie nationale qui ont été tués dans l’exercice de leurs

       fonctions en conséquence directe d’une action adverse.

      De petites halètements passèrent à travers le groupe lorsqu’ils découvrirent le sanctuaire. Glick resta silencieux un instant, il laissait simplement l’impact émotionnel les mots de la plaque se faire sentir.

      Finalement, il dit, presque à voix basse...

      — Ne les laissez pas tomber.

      Tandis qu’il emmenait le groupe de NATs pour commencer leurs activités de la journée, Riley jeta un coup d’œil par-dessus son épaule aux portraits sur le mur. Elle ne put s’empêcher de se demander...

      Ma photo sera-t-elle là un jour ?

      Bien sûr, il n’y avait aucun moyen de le savoir. Tout ce dont elle était sûre, c’était que les jours à venir lui apporteraient des défis qu’elle n’avait jamais rencontrés auparavant dans sa vie. Elle se sentit bouleversée par un nouveau sens des responsabilités envers ces agents martyrs.

      Je ne peux pas les laisser tomber, pensa-t-elle.

      CHAPITRE SEPT

      Jake conduisait le véhicule emprunté à la hâte le long d’un