Блейк Пирс

Avant qu’il ne convoite


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porté par le FBI, je ne suis pas vraiment sûr que nous ayons besoin de votre aide. »

      « Et bien, maintenant que nous sommes ici, voyons si on peut vous donner un coup de main d’une manière ou d’une autre, » dit Bryers, sur un ton aussi amical que possible.

      « OK alors, montez en voiture et allons jeter un œil, » dit Clements. Mackenzie faisait de son mieux pour le jauger au moment où ils montèrent dans la voiturette. Sa préoccupation principale depuis le début était de déterminer si Clements était seulement sous un stress immense ou si c’était juste un connard de par nature.

      Elle était assise à l’avant avec Clements et Bryers avait pris place à l’arrière. Clements resta silencieux. En fait, on aurait dit qu’il faisait un effort spécial afin de leur faire savoir que ça le dérangeait fortement de les trimbaler avec lui.

      Après environ une minute, Clements fit une embardée sur la droite, à l’endroit où la route présentait une bifurcation. C’était la fin de la route asphaltée et le chemin se rétrécit en un sentier étroit qui permettait à peine le passage de la voiturette.

      « Quelles sont les instructions qui ont été données au gardien du poste de garde ? » demanda Mackenzie.

      « Personne n’a le droit d’entrer, » dit Clements. « Ni même les garde-forestiers, ni la police, à moins que j’en aie donné la permission. Il y a déjà assez de gens qui glandent par ici, rendant les choses plus difficiles qu’elles ne devraient l’être. »

      Mackenzie prit note du commentaire et de l’attaque pas très subtile de Clements. Mais elle décida de l’ignorer. Elle n’allait pas se lancer dans une discussion avec lui sur ce sujet avant qu’ils n’aient eu l’occasion de voir la scène du crime.

      Environ cinq minutes plus tard, Clements appuya sur les freins. Il descendit de la voiturette avant même qu’elle n’ait eut le temps de s’arrêter complètement. « Venez, » dit-il, comme s’il parlait à un enfant. « Par ici. »

      Mackenzie et Bryers descendirent de la voiturette. La forêt les entourait de ses hauts arbres. C’était superbe mais également rempli d’une sorte de silence épais, que Mackenzie avait appris à reconnaître comme un présage – un signe qu’il y avait du sang et de mauvaises nouvelles dans l’air.

      Clements les guida à travers bois, en marchant rapidement devant eux. Il n’y avait pas vraiment de sentier à proprement parler. Ici et là, Mackenzie pouvait voir des signes de traces de pas autour des arbres et à travers les feuillages mais c’était tout. Sans même s’en rendre compte, elle passa devant Bryers en essayant de suivre Clements. De temps à autre, elle devait écarter des branchages ou retirer des fils de toiles d’araignée de son visage.

      Après deux ou trois minutes, elle commença à entendre le son de plusieurs voix. Le bruit de mouvements se fit de plus en plus fort et elle commença à comprendre ce dont avait parlé Clements. Sans même voir la scène du crime, Mackenzie pouvait déjà dire qu’elle devait être bondée de gens.

      Elle put s’en rendre compte moins d’une minute plus tard lorsque la scène fut en vue. Le ruban et les petits drapeaux délimitant la zone dessinaient une grande forme triangulaire au sein de la forêt. À l’intérieur du ruban jaune et des drapeaux rouges, Mackenzie compta huit personnes, y compris Clements. Avec elle et Bryers, ça en ferait dix.

      « Vous voyez ce que je veux dire ? » demanda Clements.

      Bryers arriva à hauteur de Mackenzie et soupira. « Et bien, c’est un beau bordel. »

      Avant de continuer à avancer, Mackenzie fit de son mieux pour analyser la scène. Parmi les huit hommes, quatre faisaient partie de la police locale. Ils étaient facilement identifiables par leurs uniformes. Deux autres portaient également un uniforme mais d’un autre style – probablement la police d’état, pensa Mackenzie. Elle fit de son mieux pour analyser la scène en elle-même et éviter d’être déconcentrée par les chamailleries alentour.

      L’endroit semblait être totalement choisi au hasard. Il n’y avait aucun élément d’intérêt, rien qui puisse être considéré comme symbolique. L’endroit était semblable à n’importe quelle autre partie de cette forêt. Elle estima qu’ils se trouvaient à environ deux kilomètres du sentier principal. Le feuillage n’était pas particulièrement dense ici mais il y avait une sorte d’isolement tout autour d’eux.

      Une fois qu’elle eut terminé d’analyser minutieusement la scène, elle regarda en direction des hommes qui se chamaillaient. Quelques-un semblaient agités et d’autres avaient l’air fâché. Deux d’entre eux ne portaient aucun uniforme ni signe distinctif de leur profession.

      « Qui sont les types sans uniforme ? » demanda Mackenzie.

      « Je ne sais pas, » dit Bryers.

      Clements se tourna vers eux, avec un air renfrogné. « Des garde-forestiers, » dit-il. « Joe Andrews et Charlie Holt. Un truc du style arrive et voilà qu’ils se prennent pour des policiers. »

      L’un des garde-forestiers jeta un regard foudroyant dans leur direction. Mackenzie était presque certaine que Clements avait fait un signe de tête en direction de cet homme lorsqu’il avait dit Joe Andrews. « Fais attention à toi, Clements. C’est un parc naturel d’État, » dit Andrews. « Tu as autant d’autorité ici qu’un moucheron. »

      « C’est peut-être vrai, » dit Clements. « Mais tu sais aussi bien que moi que tout ce que j’ai à faire, c’est de passer un coup de fil au commissariat. Je peux te faire sortir d’ici en moins d’une heure, alors fais ce que tu as à faire et casse-toi. »

      « Espèce de petit connard d’hypocrite… »

      « Allons, » dit un troisième homme. C’était l’un des policiers d’État. Il était bâti comme une armoire à glace et portait des lunettes de soleil qui lui donnaient l’allure d’un méchant tout droit sorti d’un mauvais film d’action des années quatre-vingt. « J’ai l’autorité de vous jeter tous les deux d’ici. Alors, arrêtez de vous comporter comme des enfants et faites votre boulot. »

      L’homme remarqua soudain la présence de Mackenzie et de Bryers. Il s’avança vers eux en secouant la tête d’un air désolé.

      « Désolé que vous ayez à entendre toutes ces sottises, » dit-il, au moment où il s’approcha. « Je suis Roger Smith, de la police d’État. Une drôle de scène qu’on a là, n’est-ce pas ? »

      « C’est ce qu’on est venu essayer de comprendre, » dit Bryers.

      Smith se retourna en direction des sept autres hommes et dit d’une voix retentissante : « Écartez-vous un peu et laissez les fédéraux faire leur travail. »

      « Et qu’en est-il de notre travail ? » demanda l’autre garde-forestier. Charlie Holt, se rappela Mackenzie. Il regardait Mackenzie et Bryers d’un air méfiant. Mackenzie trouva même qu’il avait l’air un peu intimidé et effrayé par leur présence. Lorsque Mackenzie regarda dans sa direction, il baissa les yeux au sol et se pencha pour ramasser un gland qui y traînait. Il passa le gland d’une main à l’autre, puis se mit à chipoter avec lui.

      « Vous avez eu assez de temps, » dit Smith. « Écartez-vous durant un instant. »

      Tout le monde obtempéra. Les garde-forestiers en particulier avaient l’air très mécontents. Faisant tout son possible afin de détendre l’atmosphère, Mackenzie se dit qu’il pourrait être utile d’essayer d’impliquer autant que possible les garde-forestiers afin d’éviter d’heurter toute sensibilité.

      « Quel genre d’informations les garde-forestiers ont généralement besoin de retirer d’une situation telle que celle-là ? » demanda-t-elle aux garde-forestiers, au moment où elle se baissait pour passer en-dessous du ruban entourant la scène du crime et qu’elle commençait à observer ce qui l’entourait. Elle vit un jalon à l’endroit où la jambe avait été retrouvée et, à une bonne distance