Блейк Пирс

La Traque


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qu’il l’avait même dénigrée auprès de ses amis masculins, se plaignant qu’elle ne voulait pas « aller plus loin » avec lui. C’était la raison pour laquelle Jay avait mis fin à leur relation, mais Kimberly ne pensait pas que cela puisse regarder qui que ce soit d’autre à part eux.

      Et maintenant, elle ne pouvait pas s’empêcher de se demander si Jay la harcelait.

      Je ne l’en empêcherai pas, se dit-elle en soupirant.

      Elle secoua la tête et continua sa route.

      Puis le sifflement reprit.

      En continuant à marcher, elle regardait toutes les maisons où vivaient des gens qu’elle avait connus toute sa vie. Devrait-elle frapper à une de ces portes pour qu’on la laisse entrer ?

      Non, il est tard, se dit-elle.

      Elle ne voyait aucune lumière allumée dans les maisons. Ces gens étaient probablement tous endormis maintenant. Même s’ils ne l’étaient pas, ils ne seraient pas ravis d’être dérangés si tard. Et ses parents feraient une crise s’ils apprenaient qu’elle dérangeait les gens au beau milieu de la nuit.

      Le sifflement s’arrêta à nouveau, mais Kimberly ne se sentit pas rassurée pour autant. La nuit semblait maintenant plus froide, plus sombre et plus effrayante qu’elle ne l’avait été quelques minutes auparavant.

      En tournant le coin, elle vit une camionnette garée un peu plus loin. Ses phares étaient allumés et son moteur tournait.

      Elle poussa un soupir de soulagement. Elle ne reconnaissait pas le véhicule, mais au moins c’était quelqu’un. Le conducteur de la fourgonnette accepterait sûrement de la conduire pour le peu qu’il lui restait jusqu’à chez elle.

      Elle s’approcha du véhicule et remarqua que sa porte latérale était ouverte. Elle regarda à l’intérieur et remarqua que l’intérieur nu et ouvert était séparé des sièges avant par une sorte de grille métallique. Elle ne vit personne à l’intérieur.

      Kimberly se demanda si le conducteur avait eu des problèmes de moteur et s’il était allé chercher de l’aide. Si cette personne n’était pas du coin, elle n’aurait aucune idée vers qui se tourner.

      Peut-être que je pourrais lui apporter mon aide, pensa-t-elle.

      Elle prit son téléphone portable dans son sac à main, pensant qu’elle devrait appeler son père. Mais elle hésita un moment, incertaine de vouloir vraiment le réveiller, même pour aider quelqu’un.

      Elle entendit des pas s’approcher et se retourna pour voir un visage qu’elle reconnut.

      — Oh, c’est vous… dit-elle, ressentant un moment de soulagement.

      Mais l’expression de son visage figea les mots qui auraient pu suivre. Elle n’avait jamais vu un regard aussi dur et froid qu’à cet instant.

      Sans un mot, il tendit la main et lui arracha son sac à main et son téléphone.

      Maintenant, la peur s’éleva dans la gorge de Kimberly. Toutes les choses qu’elle pensait faire lui passaient par la tête.

      Crier à l’aide, se dit-elle. Réveiller quelqu’un.

      Mais soudain, elle fut soulevée et jetée violemment à l’arrière de la camionnette.

      La porte claqua et les lumières intérieures s’éteignirent.

      Elle tâtonna pour trouver la poignée de la porte, mais elle s’aperçut qu’elle était verrouillée.

      Finalement, Kimberly retrouva sa voix.

      — Laissez-moi sortir ! cria-t-elle en frappant à la porte.

      Puis la porte du conducteur s’ouvrit, et l’homme monta à l’intérieur.

      Le van commença à avancer.

      Kimberly s’agrippa au grillage qui la séparait du conducteur.

      — Qu’est-ce que vous faites ? supplia-t-elle ensuite. Laissez-moi sortir d’ici !

      Mais le véhicule était maintenant en route et Kimberly savait que personne dans le quartier endormi ne pouvait l’entendre.

      CHAPITRE UN

      Quand le premier coup de feu retentit, Riley Sweeney réagit rapidement. Comme elle avait été formée à le faire à l’Académie, elle se laissa tomber derrière la protection la plus proche ; une Honda garée devant le motel où se trouvaient les deux meurtriers. Mais elle ne sentait pas que cette ridicule petite voiture puisse lui offrir une couverture suffisante.

      Il faisait froid à cette époque de l’année dans le nord de l’état de New York, et la neige tombait. La visibilité n’était pas bonne du tout. C’était la première fois que Riley était armée et elle n’était pas sûre d’y survivre.

      En regardant à travers les flocons tourbillonnants, Riley vit que l’agent spécial Jake Crivaro était plus en sécurité à l’abris d’un gros SUV. Crivaro, son partenaire et mentor, avait l’air inquiet quand leurs regards se croisèrent. Riley aurait voulu lui faire savoir qu’elle allait bien. Comme les six policiers locaux qui venaient d’arriver avec eux, Riley et Crivaro portaient leurs gilets en Kevlar. Mais Riley savait qu’il ne devait pas trop s’y fier. Un tir bien placé, en pleine tête ; ou même un tir chanceux ; pouvait lui être fatal.

      Crivaro leva un porte-voix à ses lèvres.

      — Ici l’agent spécial Jake Crivaro du FBI, cria-t-il. Nous vous avons encerclés. Vous n’avez aucune issue. Sortez de là les mains en l’air.

      Aucune réponse ne vint de la chambre de motel où les deux suspects étaient terrés. Tout ce qu’ils purent entendre était un étrange sifflement provenant du vent.

      Riley sortit prudemment sa tête de derrière la petite voiture, essayant d’apercevoir la chambre de motel. C’est alors que survint un claquement aiguë accompagné d’un son perçant et strident, quelque chose entre un sifflement et un bourdonnement.

      Une balle l’avait frôlée. Riley rentra sa tête à l’abris. Elle haleta en réalisant…

      C’est la première fois qu’on me tire dessus.

      Elle avait eu beaucoup d’entraînement à balles réelles, mais aucune d’entre elles ne l’avait visée personnellement.

      Comme Crivaro et les autres policiers l’avaient fait, elle avait déjà dégainé son arme, un Glock semi-automatique de calibre 40.

      L’arme semblait maladroite dans ses mains.

      Elle se rappela qu’elle devait être heureuse d’avoir récemment obtenu une autorisation pour quelque chose de plus puissant que le pistolet de calibre 22 qu’on lui avait donné en même temps que son badge du FBI. Mais celui-ci lui était moins familier, et elle ne savait pas encore ce qu’elle allait devoir faire avec.

      Elle savait qu’il ne fallait pas encore riposter, et apparemment, tous les autres membres de l’équipe aussi. Ils feraient tout ce qu’ils pourraient pour mettre fin à cette situation sans coups de feu inutiles.

      Elle devinait que certains des policiers qui étaient rassemblés à proximité pensaient la même chose. Peut-être que certains d’entre eux étaient aussi novices qu’elle. Depuis qu’elle avait terminé sa formation au FBI l’année dernière, Riley s’était demandé comment elle se comporterait en se retrouvant dans ce genre de situation pour la première fois.

      Et maintenant qu’elle était au milieu de tout cela, elle n’en avait toujours aucune idée.

      Une chose était sûre, elle n’était pas prise de panique. En fait, elle n’avait pas du tout peur. Elle avait plutôt l’impression d’être en dehors de son corps à observer la scène, comme une sorte témoin impartial. La situation semblait complètement