Джек Марс

Directive Principale


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encore se servir de ses bras, mais il était paralysé au-dessous de sa cage thoracique. C’était un cauchemar.

      Des larmes avaient commencé à couler sur le visage de Martinez. Il avait martelé le lit de ses poings.

      — Je t’avais dit de me tuer, avait-il dit en serrant les dents. Je t’avais dit … de … me … tuer. Maintenant regarde … cette horreur.

      Luke l’avait regardé fixement.

      — Je n’aurais jamais pu te tuer. Tu es mon ami.

      — Ne dis pas ça ! avait répondu Martinez. Je ne suis pas ton ami.

      Luke se libéra de ce souvenir. Il était à nouveau sur une colline verte à Arlington, par un jour d’été ensoleillé. Il était en vie et, dans l’ensemble, il allait bien. Quant à Murphy, il était encore ici et il lui donnait sa version des faits, une version que Luke ne voulait pas entendre.

      Il y avait une foule de gens tout autour d’eux. Les gens regardaient la flamme de Kennedy et chuchotaient discrètement.

      — Comme d’habitude, dit Murphy, Luke Stone a échoué en prenant du grade. Maintenant, il travaille pour son vieux commandant dans une agence d’espionnage civile super secrète. Ils ont de beaux jouets, là-bas, Stone ? Bien sûr, si Don Morris est à la tête de la boîte. De jolies secrétaires ? Des voitures rapides ? Des hélicoptères noirs ? C’est comme une émission télévisée, n’est-ce pas ?

      Luke secoua la tête. Il était temps de changer de sujet.

      — Murphy, depuis que vous avez manqué à l’appel, vous avez commis une série de vols à main armée dans des villes du nord-est. Vous avez ciblé des membres de gangs et des vendeurs de drogue, des gens qui, comme vous le savez, transportent de grandes quantités de liquide et qui ne signaleront jamais …

      Sans avertissement, Murphy envoya un direct avec son poing droit. Arrivant comme un piston, il frappa Luke au visage juste sous l’œil. La tête de Luke recula brusquement.

      — Tais-toi, dit Murphy. Tu parles trop.

      Luke recula en trébuchant et heurta la personne qui se tenait derrière lui. Près de lui, quelqu’un d’autre eut le souffle coupé. Le coup avait été bruyant, comme une pompe hydraulique.

      Luke recula de plusieurs pas en repoussant des gens. Pendant une fraction de seconde, il eut la sensation familière de flotter. Il secoua la tête pour se remettre les idées en place. Murphy l’avait frappé violemment.

      Et Murphy n’avait pas terminé. Il lui en envoyait un autre.

      Les gens s’écartaient d’eux des deux côtés pour s’éloigner de la bagarre. Une femme obèse, bien habillée dans son ensemble constitué d’une jupe et d’une veste beiges, tomba sur les dalles entre Luke et Murphy. Deux hommes se précipitèrent pour l’aider à se relever. De l’autre côté de ce petit tas, Murphy secouait la tête, agacé.

      À la droite de Luke, il y avait la chaîne basse qui séparait les visiteurs de la flamme éternelle. Luke passa dessus, marcha sur les larges pavés puis passa dans un espace dégagé. Murphy le suivit. Luke enleva sa veste de costume d’un mouvement des épaules, révélant ainsi l’étui et son arme de service qui se trouvaient dessous. Maintenant, quelqu’un criait.

      — Arme ! Il a une arme !

      Murphy la montra, un demi-sourire au visage.

      — Tu vas faire quoi, Stone ? M’abattre ?

      La foule des gens descendait hâtivement la colline en un exode massif et rapide d’humains.

      Luke détacha l’étui et le laissa tomber sur les pavés. Il se déplaça en cercle vers la droite en gardant la flamme éternelle de la tombe de John F. Kennedy juste derrière lui et les pierres tombales plates de la famille Kennedy devant lui. Au loin, il aperçut à nouveau le Washington Monument.

      — Tu es sûr que tu veux faire ça ? dit Luke.

      Murphy passa sur une des pierres tombales de la famille Kennedy.

      — C’est ce que je désire le plus.

      Luke leva les mains. Il ne quittait pas Murphy des yeux. Il oublia tout le reste. Il voyait Murphy comme si l’homme était baigné d’une étrange lumière, comme celle d’un projecteur. Murphy avait une portée beaucoup plus grande, mais Luke était plus fort.

      Il fit signe avec les doigts de sa main droite.

      — Allez, viens.

      Murphy attaqua. Il fit semblant d’envoyer un coup à gauche, mais frappa durement du poing droit. Luke esquiva le coup et envoya lui-même un coup violent de la main droite. Murphy repoussa le bras droit de Luke vers l’extérieur. Maintenant, ils étaient près l’un de l’autre, juste à l’endroit où Luke voulait être.

      Soudain, ils se saisirent l’un l’autre. Luke dégagea la jambe de Murphy d’un coup de pied, le souleva haut et le fit tomber au sol avec un bruit sourd. Luke sentit l’impact du corps de Murphy, qui fit vibrer les dalles. La tête de Murphy rebondit sur la plate-forme de pierre rude et ronde qui accueillait la flamme de Kennedy.

      La plupart des hommes auraient abandonné à ce moment-là, mais pas Murphy, qui était un Delta.

      Sa main droite jaillit une fois de plus. Les doigts s’attaquèrent au visage de Luke en essayant de trouver ses yeux. Luke recula la tête.

      Alors, Murphy envoya un coup de son poing gauche. Luke le reçut au côté de la tête. Ses oreilles sifflèrent.

      La droite de Murphy revint. Luke la bloqua, mais Murphy se releva d’un bond. Il se lança sur Luke et ils tombèrent vers l’arrière, Murphy au-dessus. La boîte en métal qui contenait la flamme de quinze centimètres de haut était juste à la droite de Luke.

      Une brise souffla et le feu approcha d’eux. Luke en sentit la chaleur.

      De toutes ses forces, il saisit Murphy et roula loin vers la droite. Le dos de Murphy entra en contact avec la flamme éternelle. Le feu s’éleva tout autour d’eux quand ils roulèrent sur la flamme. Luke atterrit sur le flanc gauche et utilisa son élan pour continuer à rouler.

      Il se mit au-dessus de Murphy et lui prit la tête dans les deux mains.

      Murphy le frappa au visage.

      Luke le repoussa d’un mouvement des épaules et frappa la tête de Murphy contre le béton.

      Murphy essaya de le repousser de ses mains.

      Luke lui frappa la tête contre le béton une fois de plus.

      — NE BOUGEZ PLUS ! cria une voix grave.

      Le canon d’une arme était pressé contre la tempe de Luke. Il y était appuyé violemment. Du coin de l’œil, Luke vit les deux grosses mains noires qui tenaient l’arme et un uniforme bleu qui se profilait derrière elles.

      Immédiatement, Luke leva les mains en l’air.

      — Police, dit la voix, maintenant un peu plus calme, mais pas beaucoup plus.

      — Monsieur l’agent, je suis l’agent Luke Stone, du FBI. Mon badge est dans cette veste, là-bas.

      Maintenant, il y avait d’autres uniformes bleus. Ils entouraient Luke et l’écartaient de Murphy. Ils le plaquaient au sol et le maintenaient le visage contre la pierre. Il se fit aussi immobile que possible et n’offrit aucune résistance. Des mains lui firent une fouille au corps.

      Il regarda Murphy, qui recevait le même traitement.

      Tu n’as pas d’arme sur toi, pensa Luke.

      Peu après, ils relevèrent Luke. Il regarda autour de lui. Il y avait dix policiers. Juste au bord du tumulte, une silhouette familière se profilait. Le grand Ed Newsam, qui regardait la scène de pas très loin.

      Un policier tendit sa veste à Luke,