Джек Марс

Lutter Contre Tout Ennemi


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devoir agir très rapidement.

      « Ça y est, je l’ai. »

      Ce fut maintenant à son partenaire d’agir. De mémoire, le jeune homme introduisit une séquence qui permettait à l’ordinateur d’accepter un code d’armement. Il le fit avec des mains tremblantes. Il était tellement nerveux qu’il fit une erreur en introduisant la séquence et qu’il dut recommencer.

      « OK, » dit-il. « Vas-y, donne-moi le code. »

      Lentement et de manière très intelligible, l’homme au microscope lut une séquence de douze chiffres. L’autre homme tapa chacun de ces chiffres sur le clavier. Après le douzième, l’homme au microscope dit ‘Terminé.’

      L’homme à l’ordinateur introduisit alors une autre séquence, alluma deux interrupteurs et tourna la molette. La lumière LED verte s’alluma sur le panneau de contrôle.

      Le jeune homme sourit et se tourna vers son instructeur.

      « Armée et prête à être lancée, » dit-il. « Si dieu le veut. »

      Jamal lui sourit en retour. Il n’était qu’un observateur ici – il était venu pour voir comment les recrues progressaient. C’étaient de vrais croyants et ils se préparaient à une probable mission suicide. Si les codes n’étaient pas introduits correctement, les ogives pouvaient tout simplement se désactiver – elles pouvaient également s’auto-détruire, en projetant un nuage mortel de radiation et tuant tout le monde dans le quartier.

      Personne ne savait exactement ce qui se passerait si des codes incorrects étaient introduits. Ce n’était que spéculation à ce sujet. Les Américains gardaient ça bien secret. Mais ça n’avait aucune importance. Ces jeunes hommes étaient prêts à mourir et c’était probablement ce qui allait se passer. Sans même tenir compte des codes, quand les États-Unis allaient se rendre compte que leurs précieuses ogives nucléaires avaient été volées, ils n’allaient pas répondre de manière tendre. Non. Ils allaient se lâcher, mettre le paquet et tout détruire sur leur passage.

      Jamal hocha la tête et récita silencieusement une prière de remerciement. Ça avait été du boulot de mettre sur pied ce projet. Ils avaient les moudjahidines dont ils avaient besoin – mais il est vrai qu’il était assez facile de trouver de jeunes hommes prêts à mourir pour leur foi.

      Les autres éléments de ce projet étaient plus compliqués. Ils allaient bientôt avoir les plateformes de lancement et les missiles – Jamal allait y veiller personnellement. Les codes avaient été promis et il était certain qu’ils allaient les recevoir comme prévu. Après ça, tout ce dont ils auraient besoin, c’étaient des ogives nucléaires.

      Et si dieu le voulait, ils les auraient également très bientôt.

      CHAPITRE TROIS

      19 octobre

      13h15 – Heure d’été de l’Est

      Comté de Fairfax, Virginie – Banlieue de Washington DC

      Luke avait payé un hélico pour les sortir, lui et Gunner, du canyon. Il s’était débrouillé pour leur trouver un nouveau vol et il avait roulé comme un dingue pour arriver à temps à l’aéroport de Phoenix. Pendant tout ce temps, il avait fait de son mieux pour esquiver les questions de Gunner, qui se demandait pourquoi ils avaient interrompu leurs vacances de manière aussi soudaine.

      « Ta mère a juste envie que tu rentres. Tu lui manques et elle n’aime pas que tu rates autant de jours d’école. »

      Assis sur le siège passager, Gunner n’avait pas du tout l’air de croire ce que son père lui disait. C’était un enfant intelligent. Il savait quand on lui mentait. Luke détestait vraiment l’idée que son fils sache pertinemment qu’il lui racontait des histoires.

      « Je pensais que toi et maman, vous vous étiez mis d’accord avant qu’on parte. »

      « Oui, c’est vrai, » dit Luke, en haussant les épaules. « Mais il y a eu du changement. Écoute, on en parlera dès qu’on arrive, OK ? »

      « OK. »

      Mais Luke voyait bien que ce n’était pas OK. Et ce serait bientôt encore pire.

      Et maintenant, deux jours plus tard, il était assis là, sur le divan confortable du salon de son ancienne maison. Gunner était à l’école.

      Luke regarda autour de lui. À une époque, lui et Becca avaient eu une vie agréable ici. C’était une maison magnifique, moderne, qui semblait tout droit sortie d’un magazine d’architecture. Le salon, avec ses grandes baies vitrées, ressemblait à une grande cage en verre. Il se rappela l’époque de Noël – assis dans ce magnifique salon, avec un sapin de Noël dans un coin, un feu dans la cheminée et la neige qui tombait autour d’eux. Il en avait vraiment un souvenir chaleureux.

      Mais cette époque était révolue.

      Becca s’affairait dans la maison. Elle rangeait, faisait les poussières et nettoyait un peu. À un moment donné, elle sortit l’aspirateur de l’armoire mais il lui échappa des mains. Elle n’allait vraiment pas bien, psychologiquement. Il avait essayé de la prendre dans ses bras quand il était arrivé, mais elle était restée de glace, les bras ballants.

      « J’étais vraiment passée à autre chose, tu sais ? » dit-elle. « J’étais prête à tourner la page de notre relation et à avancer. J’ai même eu quelques rencards cet été, quand Gunner était avec toi. Pourquoi pas, après tout ? Je suis encore jeune, non ? »

      Elle secoua la tête d’un air triste. Luke resta silencieux. Qu’est-ce qu’il aurait pu dire, de toute façon ?

      « Tu veux savoir quelque chose, Luke ? Le premier rencard que j’ai eu, c’était avec un professeur, un type sympa qui m’a demandé ce que tu faisais dans la vie. Je lui ai dit la vérité. Oh, mon ex-mari se consacre à tuer des gens pour le gouvernement. Il était dans la Force Delta. Et tu sais ce qui est arrivé après ça ? Je vais te le dire. Il ne s’est rien passé. Ça a été la dernière fois que j’ai entendu parler de lui. Il a entendu le mot Force Delta et il a disparu. Tu fais peur aux gens, Luke. »

      Luke haussa les épaules. « Pourquoi tu ne leur dis pas autre chose ? Ce n’est pas comme si… »

      « C’est ce que je fais maintenant. Je dis aux gens que tu es avocat. »

      Pendant une fraction de seconde, Luke se demanda ce que le mot ‘gens’ englobait. Est-ce qu’elle avait des rencards tous les jours ? Deux fois par jour ? Il secoua la tête. Ça ne le regardait pas, de toute façon. Tant qu’elle était en sécurité. Mais même comme ça… elle était occupée à mourir. Elle ne serait plus jamais en sécurité et il ne pouvait rien y faire.

      Un long silence s’installa entre eux.

      « Est-ce que tu aimerais avoir une seconde opinion ? »

      Elle hocha la tête. Elle avait l’air à moitié hébétée, sous le choc, comme tous ces survivants de catastrophes que Luke avait vus tant de fois. Mais en même temps, elle avait l’air en pleine forme. Un peu plus mince que d’habitude, mais personne n’aurait pu deviner qu’elle avait un cancer.

      C’est la chimio qui leur donne cet air malade. Et la moitié du temps, c’est également ça qui finit par les tuer.

      « J’ai déjà eu une seconde opinion par l’un de mes anciens collègues. Je vais consulter une troisième fois début de la semaine. Si ça se confirme, je commencerai un traitement jeudi. »

      « Est-ce qu’il est possible d’opérer ? » demanda Luke.

      Elle secoua la tête. « C’est trop tard. Le cancer est partout… » Elle s’arrêta un moment de parler. « La chimio est la seule option. Et si ça ne marche pas, je peux essayer avec des traitements alternatifs… si je suis toujours vivante. »

      Elle se remit à