Remy de Gourmont

Sixtine: roman de la vie cérébrale


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       Remy de Gourmont

      Sixtine: roman de la vie cérébrale

      Publié par Good Press, 2020

       [email protected]

      EAN 4064066086671

       I.—LES FEUILLES MORTES

       II.—MADAME DU BOYS

       IV.—INDICATIONS

       VI.—FIGURE DE RÊVE

       FIGURE DE RÊVE

       VII.—MARCELLE ET MARCELINE

       VIII.—LE RIDEAU TRANSPARENT DU TEMPS

       IX.—LA PROMENADE DU PÉCHE

       X.—LA PATE AZYME

       XI.—POUSSIÈRE DE DIAMANT

       XII.—L'ADORANT

       XIII.— CHRISTUS PATIENS

       XIV.-LE FAUNE

       XV.—L'HEURE CHARNELLE

       XVI.—LES IDÉALES ABEILLES

       XVII.—L'ADORANT

       XVIII—UNE FEMME «ACCOMPLIE»

       XIX.—NOUVELLES INDICATIONS

       XX.—LE 28 DÉCEMBRE

       XXI.—LA BARQUE MYSTIQUE

       XXII.—LE SIMONIAQUE

       XXIII.—L'ADORANT

       XXIV.—LA COULEUR DU MARIAGE

       XXV.—S'EN ALLER

       XXVI—L'ADORANT

       XXVII.—L'ÉDUCATION DES FILLES

       XXVIII.—LE FRISSON ESTHÉTIQUE

       XXIX.—PANTOMIME

       XXX.—L'HOMME ET LA JOLIE BETE

       XXXI.—LA HONTE D'ÊTRE HEUREUX

       XXXII.—L'IVRESSE

       XXXIII.—UNE SOIRÉE DANS LE MONDE

       XXXIV.—LYRISME

       XXXV.—L'ADORANT

       XXXVI.—COLERE

       XXXVII.—L'ADORANT

       XXXVIII.—ORGUEIL

       XXXIX.—LA CLEF DU COFFRET

       XL.—LE REPOS FINAL

      … Status evanescentiæ. LEIBNIZ.

      ALBERT SAVINE, ÉDITEUR

       PARIS

       1890

       A Villiers de l'Isle-Adam

      In Memoriam.

      «D'ailleurs, que nous importe même la justice!…»

      Préface de LA RÉVOLTE.

      19 août 1889.

       Table des matières

      «Lorsqu'elle fait ces sortes de chefs d'œuvre, il est rare que la nature les offre à l'homme qui saurait les apprécier et se trouverait digne de les posséder.»

      KANT, Essai sur le Beau, ch. III.

      Sous les sombres sapins sexagénaires dont les branches s'alourdissaient vers les pelouses jaunies, côte à côte ils allaient.

      La comtesse Aubry, avec sa grâce de négociatrice d'amours mondaines, venait de les joindre brusquement l'un à l'autre, tels que deux prédestinés.

      Ils se connaissaient un peu déjà. Ils se souvenaient de s'être entrevus, l'hiver passé, dans le salon de l'avenue Marigny, ce réceptacle de toutes les gloires en mal d'avortement, et, depuis huit jours que le château de Rabodanges les hospitalisait, parmi quelques malades pleins de distinction, ils avaient pu troquer, non sans pitié pour un si vain commerce, quelques joailleries fausses, quelques mots d'une vague luminosité.

      L'un savait que Mme Sixtine Magne, veuve, n'avait tendu le col vers aucun collier neuf,—le croyait.

      L'autre savait que Hubert d'Entragues s'était voué par goût, non par nécessité, au métier