Comment Department of People's Daily

Références aux classiques de la culture chinoise dans les discours de Xi Jinping


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président Xi Jinping a souligné à maintes reprises qu’il ne sera jamais possible de dire que la mission est accomplie lorsque l’on parle de l’amélioration du bien-être du peuple, mais que ce travail est un perpétuel recommencement. La population étant le point de départ et d’aboutissement de notre travail, quelle est la valeur du développement, quel est le sens de la réforme si on ne se préoccupe pas de son sort? «Le bien-être du peuple détermine son adhésion aux politiques menées et cela recouvre une importance capitale pour le destin du pays»: une formule très éclairante. De la promotion de services publics accessibles à tous à la mise en place d’un environnement institutionnel équitable en passant par l’accent mis sur la protection de l’environnement, Xi Jinping est en train d’introduire un «concept élargi du bien-être» en mettant en œuvre un ensemble de mesures concrètes. «Si seulement il y avait des milliers d’édifices spacieux pour abriter tous les pauvres de ce monde et faire leur bonheur», l’image littéraire développée dans le poème de Du Fu traduit fort bien les nobles ambitions de Xi Jinping et sa sollicitude à l’égard du peuple dans l’exercice du pouvoir. En fait, cette sollicitude ne reflète-t-elle pas les valeurs que le PCC cherche inlassablement à atteindre depuis plus de 90 ans? «Un bon leader doit traiter le peuple avec la même affection qu’éprouvent les parents envers leurs enfants ou encore le frère aîné à l’égard de son frère cadet. Il est affligé chaque fois qu’il les voit souffrir de faim et de froid et triste de les voir astreints à de rudes labeurs». En tant que serviteurs du peuple, les cadres dirigeants se doivent de garder toujours à l’esprit le bien-être de la population.

      Source

      En août le vent hurle furieusement sous le ciel d’automne, arrachant au toit de ma hutte ses trois couches de chaume. Cette chaume s’envole à travers la rivière et se disperse sur ses rives et sur les terres alentours. Certains brins de chaume s’accrochent à la cime des arbres tandis que d’autres tourbillonnent vers le bas et se noient dans l’eau d’un étang… Notre couverture ouatée usée par les années est aussi froide que du fer glacé. Mon fils déteste y dormir et en déchire la doublure par ses coups de pieds. De l’eau fuit de partout et la pluie drue et fine tombe sans répit. Pas d’endroit sec dans mon logis. Durant cette période troublée, mes soucis m’ont privé de sommeil. Quand viendra la fin de la nuit? Si seulement il y avait des milliers d’édifices spacieux qui résistent aux tempêtes pour abriter tous les pauvres de ce monde et faire leur bonheur. Si ces logements surgissaient sous mes yeux, je serais comblé même si seule ma maison se trouvait détruite et si je devais seul continuer à souffrir du froid!

      –-Du Fu (dynastie des Tang), Mao Wu Wei Qiu Feng Suo Po Ge (Chanson sur ma chaumière abîmée par le vent d’automne)

      Interprétation

      Du Fu a composé en août 761 ce poème de forme ancienne et susceptible d’être chanté. Pendant la révolte de An Lushan et de Shi Siming, Du Fu finit par gagner Chengdu avec sa famille après de nombreuses péripéties et il s’installe dans une chaumière qu’il a fait construire près de la rivière Yuanhua dans la banlieue ouest. Mais contre toute attente, de violentes bourrasques d’automne arrachent la paille qui couvre le toit de la chaumière, et une tempête nocturne qui se déchaîne tout de suite après inonde sa maison et détrempe son lit. Balloté par les mille émotions que suscite cette désolation, le vieux poète, qui a tant souffert des aléas de la vie et de la pauvreté, se saisit de son pinceau et écrit ce poème impérissable et empreint d’humanité.

      «Si seulement il y avait des milliers d’édifices spacieux qui résistent aux tempêtes pour abriter tous les pauvres de ce monde et faire leur bonheur» est un des vers les plus émouvants composés alors par le poète et dans lequel il exprime sans ambiguïté sa grande générosité et les sentiments qui emplissent son cœur. C’est un vers qui montre le conflit aigu entre les idéaux nobles et la cruelle réalité. Devant le triste spectacle où «De l’eau fuit de partout» et «Pas d’endroit sec dans mon logis» au point qu’il se demande «Quand viendra la fin de la nuit?», le poète ne se plaint pas uniquement de sa propre situation, mais tourne ses pensées vers les autres. Il espère alors que «tous les pauvres de ce monde» n’auront pas à subir des souffrances pareilles aux siennes même si lui-même devait mourir de froid: quelle générosité que de se sacrifier volontairement pour le bonheur du peuple.

      Toutes les mesures bénéfiques au peuple doivent absolument être mises en application, tandis que tout ce qui lui est nuisible est à proscrire.

      –-Cité dans Le discours prononcé à la réunion pour la synthèse de la première série d’activités et le déploiement de la deuxième série d’activités de la campagne d’éducation et de mise en pratique de la ligne populaire du Parti et autres.

      Commentaire

      Chaque fois que l’on touche aux intérêts des masses, aucune chose n’est insignifiante. Il ne faut surtout pas négliger les choses qui sont en apparence sans importance lorsqu’il s’agit de servir le peuple et de maintenir des liens avec ce dernier. Dans les Monts Jing’gang, l’un des hauts lieux de la révolution chinoise, les «trois grandes règles de discipline et huit recommandations» qui imposent de ne pas dérober aux masses une seule aiguille, un seul bout de fil ou une seule patate douce, ont joué un rôle déterminant pour fédérer le cœur et l’esprit de la population. D’où viennent la confiance et le soutien accordés par les masses? Ils viennent de ces petites choses faites dans l’intérêt du peuple, de toutes ces menues actions qui allègent son fardeau quotidien. A l’heure où le vaisseau des réformes navigue en eaux profondes, il est particulièrement important de garder à l’esprit ces traditions glorieuses. Durant la campagne d’éducation et de mise en pratique de la ligne populaire du Parti, Xi Jinping a dénoncé un certain nombre de cadres du Parti qui pensent que «cette campagne ne les concerne pas», ou qui orientent toujours les projecteurs vers les autres et jamais sur eux-mêmes car ils estiment ne rien avoir à se reprocher. Ce contentement de soi et ce laisser-aller les conduisent à adopter une attitude passive et à ne pas participer suffisamment et activement à cette campagne. Aussi soulignet-il la nécessité d’une prise de conscience et d’un durcissement des critères d’évaluation. Tout ce qui concerne, de près ou de loin, les intérêts de la population doit être examiné au peigne fin jusque dans les moindres détails. Les problèmes rencontrés par le peuple et les quatre vices qui touchent les fonctionnaires et que sont le formalisme, la bureaucratie, l’hédonisme ou le goût du luxe doivent être observés avec autant d’attention que quelque chose qu’on observerait au microscope. Cette approche permettra de mettre à jour des problèmes dont on n’avait pas pris conscience par le passé et d’accorder plus d’importance à des questions jadis passées sous silence. Ce n’est qu’ainsi que l’on pourra mieux servir le peuple et résoudre ses problèmes.

      Source

      Durant le règne d’un sage, toutes les mesures susceptibles d’être bénéfiques au peuple – et même les plus insignifiantes – seront mises en œuvre, tandis que toutes les politiques néfastes pour le peuple seront proscrites sans aucune exception. L’octroi des droits de passage et les taxes sur le commerce sont parmi les plus nuisibles de ces mesures. Lorsque le Duc de Zhou définit les rites, comment serait-il possible qu’il accepte d’en faire des lois immuables inscrites dans le marbre? Le Roi Wen corrige cette erreur en décidant de procéder à des contrôles aux frontières et dans les marchés sans percevoir l’octroi ou les taxes. Durant son règne, le Roi Wu poursuit la même politique… Etendues aux frontières et aux marchés, comment ces taxes ne seraient-elles pas outrancières? C’est pourquoi je pense que l’ouvrage L’Administration des Zhou n’est certainement pas l’œuvre du Duc de Zhou!

      –-Wan Sida (dynastie des Qing), Zhou Guan Bian Fei: Tian Guan (De l’authenticité de «L’Administration des Zhou: Souverains suprêmes»)

      Interprétation

      De l’authenticité de «L’Administration