Уильям Шекспир

Henri IV (1re partie)


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      No more the thirsty entrance of this soil

      Shall daub her lips with her own children's blood.

      Les commentateurs, à qui cette phrase a paru trop difficile à expliquer, ont supposé quelque corruption dans le texte et ont substitué le mot Erinnys au mot entrance, qu'on trouve dans les premières éditions. La correction ne paraît pas heureuse. Shakspeare, dans ses pièces tirées de l'histoire moderne, use rarement des images de l'ancienne mythologie, et celle-ci ne serait nullement en rapport avec le genre de poésie employé dans le reste du discours. Le mot entrance, au contraire, par une de ces extensions si familières à Shakspeare, et si naturelles dans une langue qui n'est point fixée, peut très-bien avoir été employé dans son sens naturel d'entrée, abords, avenue, et dans le sens de bouche; il est même probable que c'est cet avantage de présenter une double idée qui l'aura fait choisir au poëte. Les abords de l'Angleterre en étaient naturellement la partie la plus ensanglantée, soit par les invasions maritimes, soit par les incursions des Écossais et des Gallois qui se mêlaient presque toujours à ses troubles civils; et la bouche altérée de la terre teignant ses lèvres, etc., est une métaphore suivie à la manière de Shakspeare, dont la grammaire est beaucoup plus vague que l'imagination. Les commentateurs ont presque toujours le tort de vouloir l'expliquer par la grammaire.

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      Mordake, comte de Fife, n'était pas fils de Douglas, mai

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No more the thirsty entrance of this soil

Shall daub her lips with her own children's blood.

Les commentateurs, à qui cette phrase a paru trop difficile à expliquer, ont supposé quelque corruption dans le texte et ont substitué le mot Erinnys au mot entrance, qu'on trouve dans les premières éditions. La correction ne paraît pas heureuse. Shakspeare, dans ses pièces tirées de l'histoire moderne, use rarement des images de l'ancienne mythologie, et celle-ci ne serait nullement en rapport avec le genre de poésie employé dans le reste du discours. Le mot entrance, au contraire, par une de ces extensions si familières à Shakspeare, et si naturelles dans une langue qui n'est point fixée, peut très-bien avoir été employé dans son sens naturel d'entrée, abords, avenue, et dans le sens de bouche; il est même probable que c'est cet avantage de présenter une double idée qui l'aura fait choisir au poëte. Les abords de l'Angleterre en étaient naturellement la partie la plus ensanglantée, soit par les invasions maritimes, soit par les incursions des Écossais et des Gallois qui se mêlaient presque toujours à ses troubles civils; et la bouche altérée de la terre teignant ses lèvres, etc., est une métaphore suivie à la manière de Shakspeare, dont la grammaire est beaucoup plus vague que l'imagination. Les commentateurs ont presque toujours le tort de vouloir l'expliquer par la grammaire.

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Mordake, comte de Fife, n'était pas fils de Douglas, mais d'Archambald, duc d'Albanie et régent du royaume d'Écosse; mais Shakspeare qui suivait sans y regarder de plus près, la version d'Hollinshed, avait été trompé par l'omission d'une virgule dans le texte du chroniqueur, à l'endroit où il fait emmener les prisonniers faits par Hotspur à la bataille d'Holmedon; Mordake earl of Fife, son to the governor Archambald earl Douglas. C'est l'omission de cette virgule après Archambald qui a fait l'erreur de Shakspeare.

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Hal. Diminutif de Henri.

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Sack. C'est un grand sujet de discussion que de savoir ce qu'était le sack du temps de Shakspeare, car il n'était pas du temps de Falstaff d'un usage aussi commun que l'a supposé le poëte. Il paraît constant que le sack était un vin d'Espagne; l'usage d'y mettre du sucre donne lieu de croire que c'était un vin sec, comme le mot sack pourrait aussi le faire croire. C'était, selon toute apparence, du vin de Xérès ou de Pacaret; quelques-uns pensent que le sack était un vin brûlé et sucré, une espèce de ratafia. Le sack des Anglais aujourd'hui est le vin des Canaries; on l'appelait alors sweet sack.

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That wandering knight so fair. Paroles tirées probablement de quelque ancienne ballade sur les aventures du Chevalier du Soleil.

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Not so much as will serve to be prologue to an egg and butter. Le nom de grâces se donne également en Angleterre au benedicite qui précède le repas et aux prières qui se disent à la fin. Shakspeare le prend ici dans le premier sens; il a fallu, pour conserver le jeu de mots, y substituer le dernier.

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My old lad of the castle. Expression souvent employée par les anciens auteurs, et qui s'était probablement appliquée d'abord aux satellites du seigneur châtelain: elle fait ici allusion au premier nom de Falstaff, qui du moins à ce qu'il paraît, s'était d'abord appelé Oldcastle. Sir John Oldcastle avait été mis à mort sous Henri V, comme partisan des opinions de Wycleff, et soit hasard, soit haine religieuse, son nom était devenu sur le théâtre celui d'un personnage burlesque, d'un caractère tout opposé à celui qui fait les martyrs, et très-différent en effet, à ce qu'il paraît, de celui du véritable Oldcastle; c'est sous ce travestissement, et comme associé aux désordres de Henri, que paraît sir John Oldcastle dans une vieille pièce intitulée les fameuses victoires d'Henri V, contenant la bataille d'Agincourt; et toujours est-il certain que les écrivains jésuites avaient pris texte de cette tradition théâtrale pour charger de vices la mémoire du sectateur de Wycleff. Quoi qu'il en soit, Shakspeare, à ce qu'il paraîtrait, s'empara, selon son usage, du personnage déjà en possession du théâtre, et lui conserva d'abord son premier nom, ainsi qu'il a conservé ceux de Ned et de Gadshill, autres compagnons de Henri dans la vieille pièce de la bataille d'Agincourt. Mais ensuite, soit par respect pour la mémoire d'une victime du catholicisme, soit par égard pour la famille d'Oldcastle, Elisabeth demanda un changement de nom, et le vieux camarade du prince de Galles prit alors celui de Falstaff, en conservant tous les attributs d'Oldcastle, comme le gros ventre, la gourmandise, etc.

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Is not a buff jerkin a most sweet robe of durance. Il est difficile d'entendre le sens de cette plaisanterie, comme de toutes celles qui portent sur des usages familiers au temps où l'auteur écrivait, mais impossibles à retrouver plus tard. Durance signifie généralement durée, souffrance, et plus spécialement prison: il paraît aussi que le mot durance avait été donné à certaines étoffes; le jeu de mots est clair entre ces deux derniers sens du mot durance; mais il n'est pas aussi aisé de comprendre le rôle que joue dans la plaisanterie du prince le pourpoint de buffle, qui est cependant ce qui choque le plus Falstaff. Le pourpoint de buffle était l'habit des officiers du shérif: est-ce une manière de les désigner et de les rappeler à Falstaff, que ses méfaits exposent sans cesse à leur poursuite? C'était aussi l'habit militaire de la chevalerie. Est-ce une manière de désigner les chevaliers? sir John l'était.

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Le Prince. For obtaining of suits? Fals. Yea, for obtaining of suits.

Jeu de mots sur le mot suits, qui signifie une requête et un vêtement complet.

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The melancholy of moor-ditch. Moor-ditch était un fossé bourbeux qui environnait une partie des murs de Londres, et dont les exhalaisons occasionnaient, à ce qu'il paraît, une maladie