Marco Lupis

Entretiens Du Siècle Court


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pas : les week-ends, par exemple.

      

      

       Vous voyagez toujours avec votre agente ?

       Normalement non. J’ai besoin d’elle quand je dois travailler dans des pays que je ne connais pas. Argentine, Japon, Australie ou Afrique du Sud. Dans ces cas-là, il y a énormément de fans, et puis des journalistes, des paparazzis…

      

      

       C’est pénible, tous ces voyages ?

       Non, parce que j’adore lire, et avec un livre le temps passe toujours, même en avion. Et puis c’est un travail, pas des vacances !

      

      

       Quel genre de livres lisez-vous ?

       Surtout des livres d’art. Ce que je préfère, c’est l’impressionnisme et le Pop art. J’aime aussi beaucoup l’histoire, les biographies des grands hommes. J’ai lu celle de Christophe Colomb. Incroyable !

      

      

       On a dit de vous que vous êtes mi-Brigitte Bardot et mi-Romy Schneider-Sissi. Vous vous reconnaissez dans ces deux modèles ?

       Oui. Mais pas tellement pour le physique. J’ai plutôt l’impression d’avoir certains traits de caractère en commun avec elles, un style de vie… Je trouve Bardot extraordinaire, en plus d’être très belle : quel caractère ! Et puis j’ai une sorte d’adoration pour Romy Schneider. J’ai vu tous ses films, et quand elle est morte, ça a été terrible. Une telle malchance dans une vie…

      

      

       Si on excepte les malheurs, vous voudriez être la nouvelle Romy Schneider ?

       Encore un beau compliment ! Ressembler à une telle, à une autre, ou encore à telle autre belle femme. Ce sont de très beaux compliments, tout ça, mais je veux surtout être moi-même. Je fais tout pour être moi-même.

      

      

       Qu’est-ce que vous vouliez faire, quand vous étiez petite ?

       Je ne pensais absolument pas à devenir top model. J’aurais voulu être avocate.

      

      

       Comme votre père ?

       Oui, j’aurais volontiers travaillé dans son étude. Et puis tous mes projets ont sauté. Quand je me suis rendue compte de la chance que j’ai eue, j’ai décidé de renoncer.

      

      

       On dirait que votre histoire est une fable des années quatre-vingt-dix. Et les moments difficiles ?

       Il y en a, bien sûr. Mais je me sens toujours à ma place, par exemple.

      

      

       Quel est votre secret ?

       Beaucoup de discipline. Et puis la capacité à être avec les autres. J’aime être avec les gens. J’aime répondre rapidement aux tirs croisés des journalistes, pendant les conférences de presse. C’est comme un défi. Je n’ai pas peur, voilà.

      

      

       Ce n’est qu’une question de discipline ?

       Il faut aussi beaucoup d’équilibre. Pour ça, l’éducation que j’ai reçue est fondamentale : ça m’a beaucoup aidée. Elle a forgé mon caractère en me donnant sécurité, pragmatisme et équilibre. Elle m’a habituée à ne pas perdre le contrôle de la situation dans les moments les plus compliqués. Si aujourd’hui je peux parler en public sans timidité, par exemple, tout le mérite en revient à mes parents.

      

      

       D’après les médias, vos amours naissent et changent rapidement, Albert de Monaco aujourd’hui, Julio Boca [6] demain. Qui est la vraie Claudia ?

       La vraie Claudia est une jeune femme qui a beaucoup d’amis. Le prince Albert est l’un d’entre eux, Julio Boca en est un autre. Mais il y a aussi Placido Domingo ou Peter Gabriel, et beaucoup d’autres personnalités. Dès que je suis photographiée avec l’un d’entre eux, la presse du monde entier nous transforme instantanément en fiancés ! Mais ce n’est pas vrai.

      

      

       Mais, dans votre vie future, il y a un fiancé, un mari, des enfants ?

       Je suis tout à fait disposée à tomber amoureuse, et même vite. Mais pour l’instant je n’ai aucun compagnon, pour la simple raison que je ne suis amoureuse de personne.

      

      

       Que regardez-vous le d’abord chez un homme ?

       Je n’ai pas d’idéal esthétique. La première chose que je regarde, c’est le caractère, et surtout le sens de l’humour. Je demande à un homme d’avoir du charme, de me conquérir par son intelligence, par son esprit, en somme. Qu’il sache ce qu’est l’humour et qu’il puisse me l’apprendre. Si on ne peut pas rire, dans la vie…

      

      

       C’est difficile, d’être votre fiancé…

       Tous les compagnons des personnes célèbres doivent avoir un caractère fort. Moi, j’aime les hommes de caractère, mais il faut aussi qu’ils soient sensibles. Pour se promener avec moi, il faut supporter le vacarme, les intrusions, les ragots, les journalistes…

      

      

       Vous ressentez de la culpabilité ?

       C’est-à-dire ?

      

      

       Eh bien, il me semble que vous avez tout : beauté, célébrité, richesse…

       Je sais que j’ai de la chance, ça oui, et je remercie Dieu et mes parents qui m’ont fait naître comme ça. C’est pour ça que quand je peux, j’essaie de faire quelque chose d’utile, de social.

      

      

       Mais dans la mode, il n’y a pas que des bons sentiments. Il y a aussi la drogue, l’alcool, les rivalités…

       La drogue et l’alcool ne m’intéressent pas. Les jalousies, si, par contre, mais je ne les comprends pas. Les tops ont des physiques, des caractères et des mentalités tellement différents que, pour moi, chacune a sa place. Et puis ce n’est pas la peine d’être très belle. Chaque femme a quelque chose de beau. Il faut juste le mettre en valeur.