Amy Blankenship

Ne Pas Défier Le Cœur


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cacher son rire.

      Bon sang, elle peut être très, très effrayante, parfois, se dit Toya tout en mettant ses mains dans ses manches amples, puis tourna la tête sur le côté.

       Bien, tu me le diras plus tard !

      Il la regarda du coin de ses yeux dorés, sachant qu'il avait dit cela un peu trop fort. Se levant d'un bond, il sortit par la porte, ne voulant pas rester dans le coin si elle essayait de le « dompter » une nouvelle fois. C'était une bonne chose que ce sort stupide n'ait pas duré longtemps, sinon il aurait été blessé.

      Suki n'avait pas dit un mot tandis qu'elle observait Kyoko d'un air interrogateur. Lorsque Toya s'en alla enfin, elle se dirigea doucement vers Kyoko. Se penchant, elle chuchota :

       Kyoko, je vais te chercher de l'eau fraîche, OK ? Allonge-toi et je reviens.

      Elle posa doucement sa main sur l'épaule de Kyoko en secouant la tête, se demandant comment l'innocente Kyoko avait pu être ivre. Décidant qu'elle attendrait avant de demander, elle se retourna et quitta la cabane pour chercher de l'eau à son amie.

      Kamui se devait de saisir l'occasion et sourit de toutes ses dents.

       Kyoko, je ne peux pas croire que tu sois allée boire sans m'inviter.

      Son sourire s'élargit encore plus lorsque Kyoko le regarda de travers. Sentant Kaen qui l'attendait dehors, il quitta la cabane pour rejoindre son ami enflammé.

      Kyoko grogna tandis que son cœur cognait dans sa poitrine. Elle aurait dû demander de l'aide à Suki pour regarder dans son sac à dos. Elle savait qu'elle avait quelque chose contre la douleur dedans, et si elle pouvait le trouver, elle irait sûrement mieux. Elle vit une ombre la traverser et se tourna pour voir le regard d'améthyste de Shinbe posé sur elle.

      Soudain, des images de lui sur elle, faisant l'amour à ses lèvres et son corps traversèrent son esprit. C'était un rêve... n'est-ce pas ? Un rêve ivre, ouais... elle se rappelait maintenant. Gueule de bois ou pas, elle ne pouvait pas enlever ces images de sa tête et sentit ses joues devenir chaudes et rouges. Elle était heureuse car lire dans les pensées ne faisait pas partie de ses pouvoirs de gardien, contrairement à Kyou.

       Kyoko, est-ce que ça va ? Est-ce que je peux faire quelque chose pour toi ?

      Shinbe se sentait coupable en sachant qu'elle pensait que c'était un rêve, comme elle l'avait dit la nuit dernière. Mais il devait savoir si elle se souvenait de quelque chose. Au vue de la rougeur de son visage, il se disait que c'était peut-être le cas. Lorsqu'elle parla enfin, il soupira de soulagement, et de tristesse. Au fond, il avait espéré qu'elle se souviendrait, et qu'elle mettrait un terme à tout cela.

      Kyoko lui sourit faiblement. Fichus rêves... Pourquoi avait-elle rêvé de lui, et pas d'un autre ? Comme si cela ne suffisait pas de rêver de lui de cette façon, elle avait rêvé de lui et s'était réveillée si proche de lui qu'elle pouvait sentir la chaleur de son corps.

      Elle s'allongea soudainement, loin de cette proximité, ses yeux émeraudes grands ouverts. Il y avait quelque chose dans la manière dont il la regardait, comme s'il scrutait son âme. Ou qu'il se préparait à le peloter... avec Shinbe, personne ne pouvait être sûr. Mentalement, elle secoua la tête. « Non, ne t'aventure pas là-dedans, Kyoko, ma petite, pas maintenant ! Réfléchis, c'était quoi la question ? »

       Euh... Shinbe, est-ce que tu pourrais regarder dans mon sac et trouver la boîte dans laquelle je garde mes médicaments ?

      Elle reposa ses mains sur sa tête, essayant d'étouffer le bruit. « Note à moi-même... ne plus jamais, jamais aller à une fête avec Tasuki et ses copains, plus jamais. »

      Shinbe fouilla dans son sac à la recherche de la boîte de médicaments. La sortant, il lui tendit. Kyoko passa accidentellement sa main sur la sienne et Shinbe ressentit un éclair soudain de chaleur traverser son corps, ce qui fit durcir une certaine partie de son corps.

      Â« Oh, qu'est-ce qu'elle était vulnérable à cet instant, il pourrait juste... NON ! À quoi pensait-il ? Mon Dieu... ils avaient raison de le traiter de pervers. »

      Essayant de reculer rapidement pour mettre une distance de sécurité, il passa accidentellement son bras sur sa cuisse.

      Kyoko se recroquevilla intérieurement face à ce toucher. Pourquoi devait-il être celui qui l'aidait à cet instant ? Pourquoi Toya ne pouvait-il pas être là, la regardant furieusement et lui criant dessus ? « Ces lèvres, ces yeux, je... dois arrêter de le fixer comme ça ! » Elle détourna son regard vers la boîte de médicaments tandis qu'elle fouillait dedans, cherchant l'aspirine qu'elle gardait habituellement dedans. Les trouvant, elle leva les petites pilules.

      Shinbe la fixait, hypnotisé. Elle n'avait pas encore essayé de le castrer, elle ne devait donc pas se souvenir.

       Pourquoi ne pouvait-elle pas se souvenir, soupira-t-il silencieusement.

      Elle le regarda de nouveau, croisant son regard qui la mit presque dans le coma l'espace d'un instant.

       De l'eau ? S'il te plaît ? Tu ne sais pas combien elles sont horribles sans eau.

      Shinbe était complètement troublé en l'entendant prononcer ces mots. Ses lèvres étaient si attrayantes... il pouvait juste... il se pencha... il regarda l'aspirine qu'elle tenait dans sa main. Concentration.

       Oui, elles ont l'air d'être affreuses, dit-il en les regardant, même s'il ne savait pas du tout ce que c'était.

      La porte s'ouvrit soudainement et il releva brusquement la tête d'un air coupable pour voir Suki et Kamui entrer avec la carafe d'eau.

      Suki regarda Shinbe avec lassitude.

       Qu'est-ce que tu mijotes, gardien ?

      Shinbe recula en se demandant si Suki pouvait secrètement lire ses pensées ou quelque chose comme cela. Étrangement, elle pouvait savoir quand il se comportait mal... ou du moins y pensait.

       Oh Suki, verse-moi vite de l'eau, s'il te plaît. Plus vite je prendrai ces médicaments, mieux ce sera, proposa Kyoko, sachant que Shinbe n'avait rien fait de mal.

       Kyoko à la rescousse, l'acclama-t-il silencieusement.

      Suki versa de l'eau dans sa tasse et commença à parler de la colère de Toya concernant le fait qu'elle ne soit pas revenue plus tôt hier après-midi.

      Shinbe se pencha contre le mur, observant Kyoko, et écoutant à moitié la conversation.

       â€¦ s'il m'avait crié dessus encore une fois, je pense que je...

      Je veux te prendre dans mes bras et t'embrasser de manière insensée.

       â€¦ ce n'est qu'une brute arrogante...

      Je te veux tellement, Kyoko.

       â€¦ et la manière dont il traite...

      Shinbe gigota, se demandant combien de temps il pourrait garder son secret, maintenant qu'il l'avait revendiquée.

       â€¦ n'est-ce pas, Shinbe ?

      Â« Hein ? Est-ce que quelqu'un lui posait une question ? » Shinbe regarda Suki puis Kyoko tandis qu'elles attendaient toutes les deux une réponse.

      Ne sachant pas du tout de quoi elles parlaient, il ne prit pas