pas mal.
« Je vais te parler franchement, » dit Porter. « J’étais vraiment furieux quand tu as pris les rennes hier soir. Mais je dois avouer que tu as opéré une sorte de miracle avec ce gosse. Tu es plus intelligente que je ne veuille bien le reconnaître. Je l’admets. Mais le manque de respect… »
Il s’arrêta net, comme s’il ne savait pas vraiment comment terminer sa phrase. Mackenzie ne dit rien en retour. Elle regardait devant elle et essayait de digérer le fait qu’elle venait juste de recevoir ce qui pourrait presqu’être considéré comme des compliments de la part de deux personnes parmi les moins probables durant les quinze dernières minutes.
Elle eut soudain l’impression que ça pouvait être vraiment une très bonne journée. Peut-être qu’à la fin de cette journée, ils auraient arrêté l’homme responsable de la mort de Hailey Lizbrook et de nombreux autres meurtres non résolus durant les vingt dernières années. Si c’était ça la récompense, elle pouvait certainement parvenir à supporter l’humeur sombre de Porter.
*
Mackenzie regardait autour d’elle et se sentit déprimée en voyant les quartiers changer devant ses yeux, au fur et à mesure que Porter avançait dans les banlieues les plus défavorisées d’Omaha. Les belles subdivisions firent place aux immeubles d’appartements à loyer modéré, puis aux quartiers vraiment sordides.
Ils atteignirent assez vite le quartier de Clive Traylor, constitué de maisons pour faibles revenus, avec des pelouses inexistantes et des boîtes aux lettres tordues en bord de route. Les rangées de maisons semblaient ne jamais se terminer, chacune ayant l’air encore plus abandonnée que la précédente. Elle ne savait pas ce qui était le plus déprimant : leur état négligé ou leur monotonie.
Le quartier de Clive était calme et lorsqu’ils y arrivèrent, Mackenzie sentit une montée familière d’adrénaline. Elle se redressa involontairement, se préparant à affronter un meurtrier.
Selon l’équipe de surveillance qui avait l’oeil sur la propriété depuis trois heures du matin, Traylor était toujours à la maison. Il ne devait pas aller travailler avec treize heures.
Porter ralentit en s’avançant dans la rue et se gara juste en face de la maison de Traylor. Puis il regarda Mackenzie pour la première fois de la journée. Il avait l’air un peu à cran. Elle devait probablement l’être aussi. Cependant, en dépit de leurs différends, Mackenzie se sentait en sécurité au moment de se diriger avec lui vers une situation potentiellement dangereuse. Macho sexiste ou pas, c’était un pro chevronné qui savait ce qu’il faisait la plupart du temps.
« Tu es prête ? » lui demanda Porter.
Elle hocha de la tête et sortit le micro de l’unité radio du tableau de bord.
« Ici White, » dit-elle dans le micro. « On est prêt à intervenir dès votre signal. »
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