la seule république démocratique du Moyen-Orient sous le joug de l'Islam. Vous ne pouvez tout simplement pas appeler cela des pratiques religieuses convenables. »
Nazari apparut alors comme un homme pliant sous un lourd fardeau.
« Daesh et Al-Qaïda sont en train de détourner l'Islam. Ce sont des pécheurs. Les djihadistes de Daesh pensent qu'ils pratiquent l'Islam pur mais leur théologie est fallacieuse. Ils sortent les passages du Coran hors de son contexte historique et acceptent de façon infamante les contestables hadiths "faibles", les paroles et les actes du prophète Mahomet, et en font une interprétation outrancière. Ils violent le respect du "Peuple du Livre", les juifs, les chrétiens, les zoroastriens et préconisent le meurtre de tous ceux qui sont en désaccord avec leurs vues extrémistes, principalement les musulmans chiites. Nombres de dirigeants religieux musulmans condamnent l'État Islamique. »
Tess n'en démordit pas.
« Que pouvez-vous nous dire sur la façon dont les femmes sont traitées en Iran, Monsieur Nazari ?
— Les lois iraniennes sont encore favorables aux hommes mais les femmes ont davantage accès à l'éducation et ont un rôle plus visible dans la société, comparé à d'autres pays islamiques, à l'exception de la Turquie, qui est un état laïc. Même Masoumeh Ebtekar, notre première vice-présidente et cheffe de notre Organisation de la Protection de l'Environnement, affirme que les choses vont de mieux en mieux pour les femmes.
— Je le sais, répliqua Tess. J'ai vu une interview d'Ebtekar à la télé. Elle avait enjoint les Occidentaux à surmonter leur rejet du hijab. Eh bien, nous désapprouvons que le port du foulard par les Iraniennes soit décrété comme une loi. Nous y voyons encore le signe de l'oppression de la femme. »
Nazari eut l'air clairement agacé.
« Comparons l'Iran aux autres pays musulmans. En Arabie Saoudite, la loi interdit aux femmes de conduire et un parent masculin doit approuver presque toutes les décisions importantes de leur vie. De plus, elle ne peuvent occuper de charge publique. »
Jake, bien préparé comme d'habitude, se sentit obligé de corriger Nazari. « En fait, Nazari Agha, dix-sept femmes saoudiennes ont récemment été élues aux élections municipales. Mais d'un autre côté, le Grand Mufti du pays a déclaré que l'entrée des femmes en politique équivalait à ouvrir la porte au mal. Cela n'augure rien de bon pour l'avenir.»
Конец ознакомительного фрагмента.
Текст предоставлен ООО «ЛитРес».
Прочитайте эту книгу целиком, купив полную легальную версию на ЛитРес.
Безопасно оплатить книгу можно банковской картой Visa, MasterCard, Maestro, со счета мобильного телефона, с платежного терминала, в салоне МТС или Связной, через PayPal, WebMoney, Яндекс.Деньги, QIWI Кошелек, бонусными картами или другим удобным Вам способом.