Andres Mann

Tess


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de cette belle femme qui se donnait du plaisir sur le lit.

      « On dirait que tu t'en sors très bien, mon amour. Tu n'as peut-être pas besoin d'un homme ce soir. Tu sembles ne pas avoir besoin de moi. »

      Comme des vagues de plaisir la submergeaient, Fadime continuait de gémir.

      « Tais-toi et viens au lit. Ooh ! » Elle n'arrêtait pas de se cambrer, savourant les sensations que lui procuraient son vibromasseur.

      « Je ne comprends pas pourquoi tu continues ainsi, Fadime. Tu sais que je suis un amant habile.

      — Tais-toi et viens près de moi. Embrasse mes seins. »

      Laurent finit de se déshabiller et, avec obligeance, fit rouler sa langue autour des aréoles des seins de Fadime.

      « Hmmm, c'est délicieux, dit-il.

      — Ooh... Ooh, » faisait Fadime dans un autre gémissement.

      Laurent enserra ses seins entre ses mains tout en continuant de les lécher. Après un dernier soupir, Fadime était prête. Elle écarta les jambes, l'intimant à explorer son centre palpitant de sa bouche. Laurent obtempéra, usant habilement de sa langue pour l'exciter davantage. Les gémissements de Fadime s'accentuèrent, les attouchements de Laurent faisait apparemment effet. Elle explosa dans un orgasme intense.

      « Viens en moi maintenant, » lui ordonna-t-elle.

      Laurent lui fit ce plaisir et l'envahit de son membre, suscitant davantage de soupirs de plaisir de sa partenaire. Il imprima un mouvement tout dévorant sa bouche grande ouverte de baisers jusqu'à ce qu'il sentit qu'elle était pour prête pour de bon. Il écarta ses jambes plus grand et plongea profondément en elle, ce qui la fit crier de plaisir. Il maintint ses poussées, s'aidant des réactions qu'il provoquait en elle, jusqu'à ce qu'elle finisse par s'effondrer, satisfaite. Ils restèrent entrelacés de longs moments puis Laurent finit par rouler sur le dos.

      « Je dois dire que tu es la plus étrange des femmes multi-orgasmiques musulmanes que je connaisse.

      — Est-ce une critique ? dit Fadime, agacée qu'il ait mit fin à sa torpeur post-coïtale par ses remarques superflues.

      — Pas du tout. Tu es tout à fait délicieuse, et comme aucune autre femme que j'aie eue.

      — J'aime les hommes. Ils me donnent du plaisir, du moins jusqu'à ce que je m'en lasse.

      — J'imagine que tu finiras par me larguer pour un nouveau spécimen.

      — Laurent, mon amour, tu es chou. Tu es un bon amant mais je n'ai aucune illusion non plus, tu ne resteras pas avec moi. Dans tous les cas, je ne t'empêche pas de t'amuser avec tes maîtresses et autres prostituées. Profitons l'un de l'autre pendant qu'on le peut et gardons les complications à leur minimum.

      — Voilà qui est parlé comme un hédoniste. »

      Laurent se leva et se dirigea vers le seau à glace où une bouteille de champagne reposait au frais. Il versa deux verres et revint vers le lit.

      « Comment as-tu fait pour éviter un mariage arrangé ? N'est-ce pas la coutume dans les grandes familles musulmanes ?

      — Mes parents sont morts jeunes et c'est mon frère Amir qui m'a élevée. Il a essayé de me préparer au mariage mais j'ai vite compris qu'un mari musulman était la dernière chose dont j'avais besoin. Amir m'avait envoyé à l'école en Suisse et je suis rarement retournée en Irak ou à Istanbul où nous résidions. Quand j'ai refusé plusieurs offres de mariage, il avait menacé de me couper les vivres, mais je savais qu'il m'aimait et qu'il s'occuperait de moi, quoiqu'il arrive. Alors, je suis restée en Europe et j'ai commencé à vivre. Je ne pourrais pas supporter le mode de vie musulman. Et Amir lui-même était loin d'être chaste. C'était un amant talentueux, je l'ai souvent espionné lorsqu'il satisfaisait une foule de femmes toutes reconnaissantes. Il avait fait installer un équipement sophistiqué pour enregistrer ses prouesses érotiques sur vidéo. Moi, je le regardais leur faire l'amour. J'avais souvent rêvé d'être avec lui mais c'était hors de question, bien sûr. Alors, j'ai pris des amants et depuis, pas un regard en arrière. »

      Laurent arrêta de jouer avec les seins de Fadime. « J'admire ton honnêteté et le fait que tu vis ta vie selon tes propres termes.

      — Mon seul chagrin est qu'Amir soit mort. Il était une telle force. Il me manque. J'aurais aimé que les choses aient pris un autre tour.

      — Pour ça, tu peux faire porter le chapeau à Tess. Elle l'a détruit et elle a essayé de faire la même chose avec moi.

      — Oui, Tess est ton ennemie jurée. Fadime observa une pause. J'aimerais passer à autre chose mais au fond de moi j'ai tellement envie de lui faire payer. C'est sûrement ce que tu ressens aussi, non?

      — En effet. Il y a beaucoup à régler entre elle et moi. Tess a détruit ma carrière, déraillé mes plans.

      — Je ne sais pas grand-chose de ce qui s'est passé. Tu veux bien m'en parler ?

      — J'ai fait l'erreur de l'avoir invitée avec son mari Jake à l'un de mes soirées au Cambodge. C'était une grande affaire d'envergure internationale à laquelle avaient assisté de nombreuses personnes fortunées. Quand l'orgie avait commencé, elle n'en avait pas cru ses yeux et elle est parti sur le champ avec son mari, mais pas avant d'avoir distribué des coups de pieds dans les parties de mes portiers. Je ne suis pas rancunier alors, à Paris, j'avais essayé de l'approcher en lui faisant miroiter un financement des ses projets militaires en Afrique par l'ODI, l'Organisation Internationale de Développement. J'avais aussi hâte de la séduire mais c'est une personne difficile. Elle a une fâcheuse tendance à vouloir protéger la populace de gens comme nous. Elle n'approuve pas qu'il soit tout à fait naturel que les "un pour cent" fassent du reste ce que bon leur semble. Elle a découvert mon activité annexe qui est de fournir des femmes à différents tarifs à ceux que ça intéresse et elle en a pris ombrage.

      — Bon, elle n'appréciait pas tes activités. Mais pourquoi t'en a-t-elle voulu?

      — Les choses ont dégénéré quand l'une de mes recrues a tenté de kidnapper sa fille à la sortie de l'école. C'était une erreur monumentale commise par deux imbéciles mais Tess n'a jamais accepté mes excuses pour cette regrettable erreur. Alors, elle a déployé son ridicule sens de la morale et s'est mis en tête de venir chercher vengeance. Je dois dire que j'ai aimé l'affronter mais Tess n'a aucun sens de l'humour et elle m'a poursuivi sans relâche. Elle a fini par convaincre le gouvernement français de me faire inculper pour prostitution organisée et traite des personnes. Mes avocats tout fait pour faire taire les ragots sur ma personne et mes associés mais le mal avait été fait et j'ai dû démissionner de l'ODI. »

      Fadime posa son verre de champagne.

      « Elle a tué Amir et je ne le lui pardonnerai jamais.

      — De ce que je sais pourtant, elle n'a pas tué Amir. Il s'est suicidé après avoir assailli son appartement, mais pour faire quoi, je n'en ai aucune idée.

      — Amir a toujours eu la tête sur les épaules mais il l'a perdue quand il est devenu obsédé par elle, surtout après qu'elle ait eu son enfant. Il voulait qu'elle et le garçon viennent vivre avec lui mais elle a obstinément refusé.

      — Mais, Amir n'a-t-il pas tué le garçon ?

      — C'était un accident. Mon frère avait juste essayé de tuer Jake, son mari.

      — Oh, un détail mineur, alors ? railla Laurent. Il faut être honnête, cela explique la colère de Tess envers Amir.

      — Je m'en moque. Tess a rendu Amir obsessivement malade, elle est responsable de sa mort. En tout cas, c'est étrange de t'entendre venir à sa défense, au vu de ce qu'elle t'a fait.

      — Oh, je suis aussi enragé que toi. N'oublie pas qu'avec son équipe, elle a mis fin à mes plans de faire exploser une bombe nucléaire en Europe. Le chaos qui en aurait résulté aurait bien servi mes petites affaires.

      — Mais, Laurent, tu t'es surpassé