XLI
ADDITIONS ET CORRECTIONS, Tome II
TOME PREMIER
Préface.—Nécessité d'une étude complète sur la vie du surintendant Fouquet et de son frère l'abbé.—Sources de cet ouvrage: utilité des lettres de Mazarin et des papiers de Fouquet conservés à la Bibliothèque impériale.—Division de la vie et des Mémoires de Fouquet en quatre parties.
CHAPITRE PREMIER (1615-1650)
Famille de Nicolas Fouquet.—Il devient maître des requêtes (1635).—Il est intendant dans l'armée du nord de la France et ensuite dans la généralité de Grenoble.—Sa disgrâce en 1644.—Il est de nouveau nommé intendant en 1647.—Son rôle pendant la première Fronde en 1648 et 1649.—Il achète la charge de procureur général au parlement de Paris (1650), et en prend possession au mois de novembre de la même année.—Puissance du parlement de Paris à cette époque.—Caractère du premier président Mathieu Molé et d'autres magistrats du parlement.—Rôle difficile de Nicolas Fouquet.—Défauts du parlement considéré comme corps politique.—Contraste avec la conduite habile de Mazarin.—Nicolas Fouquet s'attache à ce dernier et lui reste fidèle pendant toute la Fronde.
CHAPITRE II (1651-1652)
Mazarin sort de France (mars 1651); son découragement.—Services que lui rendirent en cette circonstance Nicolas et Basile Fouquet.—Caractère de ce dernier.—Il brave les dangers pour se rendre près du cardinal (avril-mai 1651).—Le procureur général, Nicolas Fouquet s'oppose à la saisie des meubles de Mazarin.—Efforts des Fouquet pour rompre la coalition des deux Frondes.—Ils y réussissent (juin 1651).—Tentatives pour gagner à la cause de Mazarin quelques membres du parlement.—Négociations de l'abbé Fouquet avec le duc de Bouillon et Turenne son frère, qui se rallient à la cause royale (décembre 1651).—Mazarin rentre en France et rejoint la cour (janvier 1652).—Turenne prend le commandement de son armée (février 1652).—Dispositions de la bourgeoisie différentes de celles du parlement.—Influence des rentiers dans Paris.—Rôle du coadjuteur Paul de Goudi; il est nommé cardinal (février 1652).—Efforts inutiles de l'abbé Fouquet pour gagner Gaston d'Orléans.—Négociations avec Chavigny.—Importance du rôle de ce dernier pendant la Fronde.
Rôle de Chavigny pendant la Fronde: son ambition; il est emprisonné, puis exilé en 1648.—Intrigues de Chavigny et de Claude de Saint-Simon pour renverser Mazarin (1649).—Erreur du duc de Saint-Simon, auteur des Mémoires, relativement aux relations de son père avec Chavigny.—Claude de Saint-Simon cherche à s'appuyer sur le prince de Condé pour enlever le pouvoir à Mazarin.—Mémoire rédigé par Chavigny dans ce but.—Mazarin parvient à déjouer les intrigues de ses ennemis.—Arrestation et emprisonnement du prince de Condé (1650).—Chavigny et Saint-Simon s'éloignent de Paris.
CHAPITRE IV (1651-1652)
Retour de Chavigny à Paris en 1651; il entre dans le ministère formé en avril 1651 et est attaqué par le cardinal de Retz.—Courte durée de ce ministère.—Chavigny entame des négociations avec Mazarin (janvier 1652) par l'intermédiaire de Fabert et de l'abbé Fouquet.—Arrivée des troupes espagnoles à Paris (5 mars 1652).—Fêtes et émeutes.—Prise d'Angers par l'armée royale (7 mars).—Violences du parti des princes dans Paris.—Émeute du 25 mars.—Inquiétude de Mazarin.—L'abbé Fouquet fait afficher des placards contre Condé.—Arrivée de Condé à l'armée (1er avril).—Combat de Bléneau (6 avril).—Condé vient à Paris (11 avril).—Il se rend au parlement (12 avril).—Paroles que lui adresse le président le Bailleul.—Le procureur général Fouquet attaque le manifeste du prince de Condé (17 avril).—Les princes sont mal accueillis à la chambre des comptes et à la cour des aides (22 et 23 avril).—Dispositions peu favorables de l'Hôtel de Ville.—Arrestation de l'abbé Fouquet (24 avril).—Les campagnes sont désolées par les troupes des deux partis.—Destruction des bureaux d'entrée.—Plaintes du prévôt des marchands adressées au parlement (20 avril).—Les princes forcés de négocier avec la cour (28 avril).—État misérable de Paris.—On engage le peuple à secouer le joug des princes.
CHAPITRE V (avril-mai 1652)
Négociations des princes avec la cour: Rohan, Chavigny et Goulas à Saint-Germain (28-29 avril).—Prétentions des princes et de leurs députés.—Mauvais succès de ces négociations.—Mécontentement de Condé, du parlement et du cardinal de Retz.—Mission secrète de Gourville (mai 1652), propositions dont il est chargé.—Mazarin refuse de les accepter; lettre confidentielle du cardinal à l'abbé Fouquet (5 mai).—Madame de Châtillon continue de négocier au nom de Condé; caractère de cette dame; elle se fait donner par Condé la terre de Merlou.—Mazarin profite de toutes ces négociations et divise de plus en plus ses ennemis.—Le prévôt des marchands est maltraite par la populace.—La bourgeoisie prend les armes (5 mai).—Défaite de l'armée des princes à Étampes (5 mai).—Le parlement envoie le procureur général, Nicolas Fouquet, à Saint-Germain.—Harangue qu'il adresse au roi.—Nouvelle mission de Fouquet à Saint-Germain (10-14 mai).—Relation qu'il en fait au parlement (16 mai).—Les princes rompent les négociations avec la cour et reprennent les armes.
CHAPITRE VI (mai-juin 1652)
Condé s'empare de la ville de Saint-Denis (11 mai), qui est bientôt reprise par l'armée royale (13 mai).—Les princes s'adressent au duc de Lorraine, qui s'avance jusqu'à Lagny à la tête d'une petite armée.—Son arrivée à Paris (1er juin).—Caractère de ce duc et de ses troupes.—Frivolité apparente du duc de Lorraine.—Ses temporisations affectées.—Il négocie avec la cour par l'intermédiaire de madame de Chevreuse et de l'abbé Fouquet.—Intimité de l'abbé Fouquet avec mademoiselle de Chevreuse.—Lettre de l'abbé Fouquet à Mazarin (4 juin) sur les négociations de madame de Chevreuse avec le duc de Lorraine.—Lettre de Mazarin à madame de Chevreuse (5 juin).—Traité signé avec le duc de Lorraine (6 juin).—Part qu'y a la princesse de Guéménée (Anne de Rohan).—Le duc de Lorraine s'éloigne de Paris.—Misère de cette ville.—Procession de la châsse