vacante 2 janvier.—Nicolas Fouquet demande cette place.—Il a pour compétiteur Abel Servien, qui est vivement appuyé par plusieurs partisans de Mazarin et par la Chambre des comptes.—Lettre adressée en cette circonstance à Mazarin par son intendant J. B. Colbert.—L'abbé Fouquet soutient son frère et se plaint vivement de le Tellier.—Réconciliation apparente imposée par Mazarin.—Retour du cardinal à Paris (3 février).—Il fait nommer 8 février deux surintendants, Servien et Fouquet.
CHAPITRE XIV (1653)
Rôle de l'abbé Fouquet à cette époque; il est chargé sans titre officiel de diriger la police; mémoire qu'il adresse à Mazarin sur l'état de Paris.—Il découvre le complot de Bertaut et Ricous contre la vie de Mazarin, les fait arrêter, surveille leur procès et presse leur condamnation (23 septembre-11 octobre).—L'abbé Fouquet accusé d'avoir voulu faire assassiner le prince de Condé; il se disculpe.—Il ne cesse de veiller sur le parti frondeur, et instruit le cardinal des démarches de mademoiselle de Montpensier et des relations du cardinal de Retz avec le prince de Condé.—Attitude du parlement de Paris: services qu'y rend le procureur général, Nicolas Fouquet.—L'abbé Fouquet obtient, de l'Hôtel de Ville de Paris, de l'argent et des vêtements pour l'armée royale.—Répression des factieux et dispersion des assemblées séditieuses.—L'abbé Fouquet répond aux attaques de ses ennemis.—Mazarin l'assure de son amitié.
CHAPITRE XV (1653-1654)
Administration financière pendant les années 1653 et 1654 racontée par Nicolas Fouquet.—Règlement qui détermine les fonctions de chacun des surintendants.—Erreurs du récit de Fouquet.—Embarras financiers pendant l'année 1653, prouvés par la correspondance de Mazarin et de Colbert.—Le cardinal Mazarin se fait traitant et fournisseur des armées, sous un nom supposé.—Les surintendants se montrent d'abord assez difficiles, et Colbert s'en plaint.—Fouquet profite d'une absence de Servien (octobre 1653) pour régler les affaires d'après les désirs du cardinal.—Mazarin exige que les deux surintendants vivent en paix.
État de la France en 1654: elle est menacée à l'extérieur et troublée à l'intérieur.—Le surintendant Nicolas Fouquet fournit de l'argent pour l'entretien de l'armée: création de quatre nouveau intendants des finances.—Translation du cardinal de Retz de Vincennes au château de Nantes (30 mars).—Son évasion (8 août).—Son projet audacieux; il ne peut l'exécuter.—Agitation à Paris à la nouvelle de cette évasion.—Te Deum chanté par ordre du chapitre; libelles publiés; Mazarin est pendu en effigie.—L'abbé Fouquet lui donne avis de l'état de Paris.—Tranquillité de Mazarin.—Les chanoines et les curés les plus factieux sont mandés à Péronne.—Lettre de Mazarin à l'abbé Fouquet en date du 24 août sur les mesures adoptées.—Victoire remportée par l'armée française le 25 août.—Mazarin s'empresse de l'annoncer à l'abbé Fouquet.—Il ne témoigne que du mépris pour les manifestations turbulentes de Paris.—Fuite de Retz, qui se retire en Espagne, puis à Rome.—La cour revient à Paris (5 septembre).—Nouveau règlement pour les députés des rentiers qui sont nommés par le roi sur une liste présentée par le prévôt des marchands, les échevins et les conseillers de ville.—Nicolas Fouquet achète les principaux membres du parlement.
Derniers actes d'opposition parlementaire à l'occasion de l'enregistrement d'édits bursaux (20 mars 1655).—Les édits sont vivement attaqués dans une séance du 9 avril.—Louis XIV impose silence au parlement (13 avril).—Vaines doléances de ce corps.—Nicolas Fouquet fait nommer Guillaume de Lamoignon premier président du parlement de Paris.—Notes sur les membres de ce corps rédigées vers 1657.—Opposition prolongée des partisans du cardinal de Retz.—Efforts tentés en faveur du commerce.—Mémoire remis à Fouquet sur ce sujet.—Colbert propose aussi ses vues sur les moyens de ranimer l'industrie et le commerce.—Zèle de Fouquet pour la marine et le commerce.—Mesures favorables au commerce et aux colonies.—Fouquet a de nouveau recours à de fâcheux expédients pour fournir aux dépenses de la guerre.
CHAPITRE XVIII (1856-1657)
Éloges donnés à l'administration financière de Fouquet par Mazarin (1656).—Le surintendant se plaint des exigences de Mazarin et de Colbert.—Les lettres de Mazarin à Colbert pendant Tannée 1657 prouvent que le cardinal et son intendant insistaient sans cesse auprès de Fouquet pour en obtenir de l'argent.—Mazarin prélève des pots-de-vin sur les marchés.—Fonds secrets, ou ordonnances de comptant.—Mazarin fait payer par le surintendant ses dettes de jeu.—Sommes énormes accumulées en huit ans par Mazarin.—Moyens qu'employait Fouquet pour tromper Servien.—Connivence de son commis Delorme.—Dilapidations de Fouquet.
CHAPITRE XIX (1655-1657)
L'abbé Fouquet dispose de la police.—Anecdote racontée à ce sujet par Gourville.—Passion de l'abbé Fouquet pour madame de Châtillon.—Portrait de cette dame.—Son avidité.—Elle s'enfuit à Bruxelles après l'exécution de Bertaut et Ricous.—Puis elle revient en France et conspire avec le maréchal d'Hocquincourt pour livrer Ham et Péronne à Condé et aux Espagnols.—Lettre de la duchesse de Châtillon à ce sujet (17 octobre 1655); elle est interceptée.—La duchesse de Châtillon est arrêtée et confiée à la garde de l'abbé Fouquet.—Fureurs jalouses de ce dernier.—Scène violente qu'il fait à la duchesse de Châtillon (1656).—Rupture entre l'abbé Fouquet et madame de Châtillon.—Désespoir de l'abbé.—Il tente de se réconcilier avec la duchesse, mais sans succès.—Fin de madame de Châtillon.
CHAPITRE XX (1657)
Famille de Nicolas Fouquet.—Il épouse en premières noces Marie Fourché, et en secondes noces Marie-Madeleine de Castille-Villemareuil.—Positions élevées occupées par ses frères François, Louis et Gilles.—Mariage de la fille ainée de Fouquet avec le marquis de Charost 12 février 1657.—Projet rédigé par Fouquet pour se mettre à l'abri de la vengeance de Mazarin.—Ham et Concarnau sont désignés, dans la première rédaction du projet, comme les places fortes où doivent se retirer les amis de Fouquet.—Rôle important qu'il donne à la marquise du Plessis-Bellière.—Caractère de cette femme.—Elle marie sa fille au duc de Créqui.—Madame d'Asserac est citée également dans le projet de Fouquet.—Elle achète pour le surintendant le duché de Penthièvre.—Rôle assigné à l'abbé Fouquet et à la famille du surintendant.—Attitude que devaient prendre les gouverneurs amis de Fouquet.—Personnages sur lesquels il comptait à la cour et dans le parlement: le duc de la Rochefoucauld et son fils, le prince de Marsillac, Arnauld d'Andilly, Achille de Harlay.—Il avait gagné l'amiral de Neuchèse et un marin nommé Guinan.—Les frères et les amis du surintendant devaient entretenir l'agitation dans les parlements et le clergé.—Mesures à prendre dans le cas où Fouquet serait mis en jugement.—Réponse de Fouquet à l'occasion du projet trouvé à Saint-Mandé.—Il en reconnaît l'authenticité.—Il veut acheter une charge de secrétaire d'État.—Travaux exécutés à Vaux-le-Vicomte, près de Melun.—Fouquet se laisse enivrer par la flatterie.
CHAPITRE XXI (1658)
Rupture entre le surintendant et son frère l'abbé Fouquet.—Ce dernier cherche à inspirer au surintendant des soupçons contre Gourville.—Conduite insolente de l'abbé Fouquet, qui s'attire le blâme de Mazarin.—Relations de l'abbé Fouquet avec mademoiselle de Montpensier; elle le traite dédaigneusement.—L'abbé Fouquet s'attache à madame d'Olonne.—Sa conduite perfide à l'égard du prince de Marsillac.—Mazarin s'éloigne de l'abbé Fouquet et se fie de plus en plus à Colbert.—Maladie de