A. Jacquemart

Momus à la caserne


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Du Château et de la Chaumière.

      MARIONNETTES libérales,

      Que l’on ballotte tour à tour,

      L’intérêt d’vos ames vénales

      Règle la pensée et l’amour.

      Hélas! pauvres polichinelles,

      Pour un peu d’or mis en avant,

      Cachez-vous au moins les ficelles (bis.)

      Qui vous donnent le mouvement ! (bis.)

       RONDE VILLAGEOISE.

       Table des matières

       Air nouveau.

      CHŒUR.

      DANSEZ, jeunes bergères,

      Profitez des beaux jours.

      Par vos danses légères

      Enchaînez les amours. (ter.)

      Sous les antiques chênes,

      Plantés par vos aïeux,

      Formez de doubles chaînes

      Au son du luth joyeux.

      La rose balancée

      Par un vent doux et frais,

      Sur sa tige élancée

      Semble avoir plus d’attraits.

      Dansez, etc.

      Les fleurs entrelacées

      Qui paraient vos appas,

      Mourantes, dispersées,

      Voltigent sous vos pas.

      Je les vois disparaître

      Au souffle du zéphir:

      Le matin les vit naître,

      Le soir les voit mourir!

      Dansez, etc.

      Pourrez-vous, jeunes filles,

      Courir dans les vallons

      Sur de frêles béquilles

      Après les papillons?

      Vous auriez sur la veille

      Des regrets superflus:

      Près d’une bonne vieille

      On ne soupire plus.

      Dansez, etc.

      De myrtes couronnées,

      Tendres, filles des champs,

      Ah! soyez entraînées

      Par de si doux penchans.

      Au printemps de la vie,

      Saison des vifs désirs,

      Heureux qui multiplie

      Ses pas et ses plaisirs!

      Dansez, etc.

      La danse et la tendresse

      Occupaient mes loisirs;

      Je suis dans ma vieillesse

      Riche de souvenirs.

      Dans vos jeux je respire

      Mon bonheur éclipsé:

      Vous me voyez sourire

      En songeant au passé.

      Dansez, etc.»

      A sa dernière aurore

      Ainsi chantait Nelson:

      Nos jeunes gens encore

      Répètent sa chanson;

      Même sous le feuillage,

      Au bruit du tambourin,

      Les échos du bocage

      Murmurent ce refrain:

      Dansez, jeunes bergères,

      Profitez des beaux jours.

      Par vos danses légères

      Enchaînez les amours.»

       D’UN SECOND DÉLUGE.

       Table des matières

      AH! sur notre mobile empire

      Quelque démon promène ses noirceurs,

      Je n’entends s’exhaler que plaintes, que douleurs:

      La terre peut-elle sourire

      Tandis que le ciel est en pleurs?

      Pour la seconde fois Dieu veut noyer la terre.

      Pauvres humains, quel horrible fléau!

      Ah! je prévois un déluge nouveau:

      L’eau pénètre.... jusqu’en mon verre!

       Table des matières

      D’UN Dieu juste et clément je fais un dieu barbare.

      Un poignard à la main je conduis les mortels:

      Le fils dénaturé, que ma fureur égare,

      Immole son vieux père aux pieds de mes autels!

       (MOIS DE MAI1817.)

       Table des matières

      Air: Du vaudeville de la Robe et des Bottes

      LES échos au fond des vallées

      Ne sont plus troublés par des cris;

      Les tendes mères consolées

      Embrassent leurs enfans chéris.

      Allons que la toile respire!

      Qu’on fredonne des airs nouveaux!

      Anacréon, reprens ta lyre. (bis.)

      Appelle, reprens tes pinceaux. (bis.)

      Une timide bergerette

      Ne craint plus que sa blanche main

      En cueillant une violette

      Se baigne dans le sang humain.

      Paisible je la vois sourire

      A l’ombre de gentils berceaux!

      Anacréon, reprens ta lyre.

      Appelle, reprens tes pinceaux.

      Ne mêlez pas la politique

      Dans vos tableaux, ni dans vos chants;

      Célébrez sous le toit rustique

      Les plaisirs purs qu’on goûte aux champs.

      Autour de l’arbre de Philyre

      Dansent nos joyeux jouvenceaux:

      Anacréon, reprens ta lyre.

      Appelle,