Alfred Vogel

Le petit docteur


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canton d’Appenzell. C’est là qu’Alfred Vogel tenait son cabinet de naturopathe. Il récoltait des plantes médicinales dans cette région préalpine et mis ainsi au point les premiers extraits de plantes fraîches. Il avait découvert qu’ils étaient plus efficaces que les teintures obtenues à base d’herbes séchées. Fidèle à son principe que « l’amour est la plus grande force de l’univers », il diffusa son savoir lors d’innombrables conférences dans tous les continents du monde. Il était par ailleurs en contact avec plusieurs familles royales ainsi que de nombreuses personnalités du milieu politique et économique, sans jamais renier son amour de Dieu et de la nature. C’est toutefois les gens simples dont il se sentait le plus proche et il ne s’exprimait d’ailleurs que dans leur langue, le « langage du cœur ». Les admiratrices et les admirateurs les plus fervents d’Alfred Vogel, c’était ces gens-là. La plupart du temps, les organisateurs de ses conférences n’avaient qu’un seul souci, celui de trouver une salle assez grande pour son auditoire.

      Depuis 1929, cet inlassable auteur publie la revue mensuelle « Gesundheits-Nachrichten », relatant son expérience vécue de naturopathe et de chercheur dans les domaines diététique et phytothérapeutique, ainsi que les découvertes qu’il a faites auprès des peuples primitifs, concernant les forces curatives de la nature. Autodidacte, il ne fut pas toujours pris au sérieux par les scientifiques, mais cela ne l’empêcha pas de recevoir en 1982 la médaille Priessnitz, la plus haute distinction dans le domaine de la médecine naturelle, lors du congrès annuel de la société allemande des naturopathes. En 1984, Alfred Vogel devint membre honoraire de la Société suisse des médecins pour la médecine empirique.

      A l’âge de 23 ans, Alfred Vogel écrivit une première brochure intitulée « Kleiner Wegweiser für die Lebensreform » (Petit guide pour la réforme de la vie). En 1935 parut son premier livre, « Die Nahrung als Heilfaktor » (La nourriture, facteur de guérison), essentiellement consacré à l’influence de la nourriture sur la santé. En 1952 fut publiée la première édition de l’ouvrage « Le petit docteur », le best-seller qui fit connaître Alfred Vogel dans le monde entier. « Le petit docteur » est reconnu depuis longtemps comme un ouvrage de référence même parmi les médecins et les hommes de science. À vous de juger !

      Au mois d’octobre 1992, mon cœur n’aura pas cessé de battre jour et nuit, pendant neuf décennies, que la journée soit pour moi paisible ou fatigante. Physiquement et moralement, je dois beaucoup à ce cœur infatigable. Il a toujours participé très activement à tout ce que j’ai édifié, élaboré et réalisé. Aujourd’hui, lorsque je regarde en arrière, j’ai l’impression que les années et les décennies se sont envolées.

      Quand j’étais petit, j’étais à la fois impressionné et enthousiasmé par la nature et ses multiples aspects du règne végétal et animal. Avide de m’instruire, je parcourais les champs, les prairies et les forêts. Pourvu de la sagesse de ma grand-mère, mon père m’initiait alors aux innombrables beautés de la création, bigarrée et pleine de secrets. Fourmis, scarabées, grenouilles, lézards et salamandres représentaient pour moi autant d’énigmes jusqu’à ce que j’aie étudié de plus près leur mode de vie. J’ai appris très tôt que les plantes avaient des vertus curatives. Si en courant pieds nus, je me blessais avec un morceau de verre ou un clou rouillé, on me faisait un pansement avec de la sanicle de la forêt et de la mauve qui poussait derrière la cabane en bois, bien écrasées, et j’étais bientôt guéri. A l’époque, je n’aurais jamais imaginé, même en rêve, que l’expérience vécue dans ma jeunesse avec les plantes médicinales pourrait avoir de telles conséquences pour mon avenir et ma vie professionnelle.

      Lors de mes nombreux voyages à travers tous les continents du monde entier, j’ai toujours rencontré mes amies les plantes, souvent avec plus de plaisir que certaines personnes dont on ignore si elles vous veulent du mal ou du bien. Les plantes ont toujours été mes fidèles compagnes et elles comptent aujourd’hui encore parmi mes meilleurs amis, car elles ne m’ont jamais déçu ni abandonné, même quand j’étais en danger de mort. Dans les régions tropicales, en particulier, ce sont des plantes qui m’ont sauvé la vie bien des fois. J’étais alors très heureux de connaître leurs merveilleuses vertus curatives. C’est pour cette raison que je me suis efforcé de propager mon savoir et mon expérience au moyen de la revue mensuelle « Gesundheits-Nachrichten » et surtout aussi dans mes livres.

      Il y a maintenant plus de 50 ans que nous publions notre propre journal. Il s’appelait au début « Das neue Leben » (La vie nouvelle) puis nous l’avons rebaptisé « Gesundheits-Nachrichten ». Que ce soit en allemand, en hollandais, en finlandais, en suédois, en danois, ainsi que pour un temps en norvégien et en anglais, ce sont en tout plusieurs millions d’exemplaires que des familles ont reçus avec gratitude et considération.

      Pendant plusieurs décennies, j’en ai rédigé les articles avec ma première femme, Sophie, tandis que ma fille s’occupait des illustrations. C’est ainsi qu’ils étaient souvent écrits lors de voyages d’études dans des pays lointains, dans le désert, au bord de la mer, sur une plage solitaire ou sur une île, dans la case d’un indigène. Aujourd’hui, je peux compter sur le soutien d’une équipe de rédaction expérimentée qui continue à publier notre revue mensuelle selon mes principes.

      Certes, au cours de ces voyages, les idées d’articles ne nous manquaient pas, surtout lorsque nous nous trouvions avec des gens aux coutumes et aux traditions différentes, dont les problèmes vitaux étaient tout autres. Dans l’intérêt de nos lecteurs, il nous importait toujours de présenter une réflexion s’inspirant d’expériences vécues, susceptible d’être profitable pour la vie de tous les jours.

      Grâce aux livres, nous voulions aussi mettre à la portée de tous un ensemble d’acquis anciens et nouveaux, garants du bien-être et de la santé. Edité pour la première fois en 1952, l’ouvrage « Le petit docteur » a prodigué ses bons services à plus de 2 millions de familles, en quarante ans d’existence. Il a été traduit en douze langues.

      Le livre intitulé « Die Leber als Regulator der Gesundheit », nouvel-lement sorti sous le titre, « Die Leber reguliert die Gesundheit » (Le foie, régulateur de la santé), est également paru en anglais, en français, en hollandais, en suédois, en danois et en italien. Ainsi a-t-il déjà montré à des milliers de gens comment agir préventivement pour éviter tout risque de cancer. Cependant, comme la mortalité due au cancer augmente sans cesse, j’ai décidé de publier les éléments de ma propre expérience dans un livre intitulé « KREBS - Schicksal oder Zivilisationskrankheit » (Le cancer, fatalité ou maladie de notre civilisation, maintenant épuisé).

      Par le biais d’un ouvrage maintenant épuisé, « Gesundheitsführer durch südliche Länder, Subtropen, Tropen und Wüstengebiete », j’ai réussi à prévenir des dizaines de milliers de personnes contre les dangers des tropiques. Les nombreuses lettres de remerciement que j’ai reçues m’ont montré que je n’avais pas accompli en vain cette tâche difficile. Les voyages et la vie sous les tropiques ne manquent pas de charmes, je le sais, mais ils comportent aussi bien des dangers. C’est par altruisme mais aussi poussé par le sens des responsabilités que j’ai écrit ce livre et j’ai appris depuis que j’avais ainsi évité à beaucoup de gens la maladie, la souffrance et même le pire.

      Mon livre « Die Natur als biologischer Wegweiser » (La nature, un guide biologique - maintenant épuisé) pourrait être qualifié de « Petit Docteur n° 2 » car il contient d’autres acquis importants de la phytothérapie comme méthode curative naturelle. On y trouve par ailleurs de précieuses indications pour le jardinage biologique.

      Par souci de vérité, je dois souligner que c’est au Créateur que nous devons toutes ces merveilleuses vertus curatives. Et tous ceux qu’il a gratifiés de l’amour des plantes ont reçu en même temps l’énergie et la patience nécessaires à l’étude de ces vertus curatives, afin qu’elles profitent aussi au bien-être de leur prochain. Celui qui sait tirer parti des plantes médicinales et des produits qui en résultent doit remercier le Créateur pour ces présents inestimables dont