la compétence de narration, de scénarisation, d’édition, de production et bien sûr de recherche exhaustive sur le sujet. Conrad a pu réunir des informations en lisant de nombreux ouvrages sur l’évolution historique du judaïsme et son lien au Jérusalem.
Selon les dates approximatives bibliques commençant par Abram/Abraham –important dans les trois religions monothéistes du christianisme, l’islam et le judaïsme – qui aurait vécu dans la ville socialement avancée d’Ur des Chaldéens à Babylone (aujourd’hui l’Irak), c’était environ vers 2091 av. J.-C. (Genèse 12) qu’il reçut l’appel de Dieu/Yahweh/Jéhovah dans une communication verbale de « part de chez ton père et de la maison de ton père à la terre que Je te montrerai. » Conrad allait bientôt découvrir que cela se révélait être la première des nombreuses communications présumées de Dieu au peuple juif : « Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme. » (Genèse 1 :27)
Alors que son père Téra venait de mourir à l’âge de 265 ans, Abraham âgé de 75 ans et son épouse Sarai/Sarah s’en allèrent pour Haran (maintenant la Syrie) pour rassembler des biens et des gens avant d’être conduits par Dieu à Canaan où malgré la présence des cananéens, Dieu s’engagea à donner Canan à la progéniture d’Abraham poussant les scribes hébreux à affirmer que cela protait l’insinuation des deux concepts de ‘Peuple élu’ et de ‘Terre promise’ – des concepts concoctés que Conrad nota avoir survécus jusqu’à ce jour et qui étaient cités comme étant la justification du déplacement de la population palestinienne indigène pour faciliter le rétablissement de la ‘Terre promise’ au peuple juif.
Malheureusement, la famine avait apparemment frappé Canan poussant Abraham à partir pour l’Égypte pour un temps avant de revenir pour que Dieu lui donne à lui et à ses descendants la terre à perpétuité. A l’âge de 90 ans, Abraham réussit à mettre la servante de Sarah, Hagar, enceinte. Elle eut un fils du nom d’Ishmael vers 2080 av. J.-C. (Genèse 16 :15).
Des années plus tard, Sarah post-ménopausée devint miraculeusement enceinte alors qu’Abraham était âgé de 99 ans après la naissance d’Isaac en 2066 av. J.-C. (Genèse 21). Elle exigea que sa rivale Hagar soit expulsée dans le désert avec son fils Ismaël. Malgré maintes hésitations, Abraham finit par céder après avoir reçu l’assurance de Dieu que puisqu’Ishmael était son fils ‘une grande nation’ naîtra grâce à lui. Les arabes ont ensuite revendiqué être les descendants d’Ismaël, qui figure dans le Coran comme Ismaïl, prophète et ancêtre du prophète Mahomet.
Après la mort de Sarah à l’âge de 127 ans, Abraham conquit les Hittites locaux – ainsi que le droit de gouverner la région et d’établir Isaac comme son héritier – ce qui est maintenant la ‘Grotte de Patriarches’ à Hébron, connue des musulmans comme le Sanctuaire d’Abraham ou la Mosquée d’Ibrahimi, où plus récemment en 1994, Baruch Goldstein, un membre dérangé américano-israélien de l’extrême droite israélienne Kach et Kahane Chai avait ouvert le feu sur des fidèles musulmans en tuant 29 personnes et blessant 125 autres avant d’être maîtrisé et mourir suite à ses blessures.
Les événements bibliques comprennent depuis la destruction de Sodome et Gomorrhe, dont le péché principal était d’avoir des rapports sexuels consensuels ou forcés entre deux hommes d’où le terme de ‘sodomie’ devenant synonyme, la transformation de la femme de Lot (le neveu d’Abraham) en une colonne de sel et la conspiration des deux filles de Lot pour tomber enceintes de leur père quand il s’était endormi après avoir bu.
Isaac eut alors deux fils jumeaux. L’un d’eux Jacob – plus tard rebaptisé ‘Israël’ par Dieu – avait sournoisement trompé Esaü en déclarant être son aîné, eut quatre épouses avec lesquelles il engendra douze fils, le plus favorisé étant Joseph avec son ‘manteau de diverses couleurs’ dont les frères de jalousie l’avaient vendu en esclave en Égypte où Joseph après diverses épreuves et tribulations avait gagné le respect du Pharaon et était devenu le « gouverneur de toute la terre d’Égypte » (Genèse 41 :43).
A l’époque de la sécheresse à Canaan, Israël et ses autres fils partirent en voyage pour l’Égypte pour y acheter des grains et où ils furent reçus par Joseph qui leur avait caché son identité avant de finalement se révéler à eux et de leur pardonner leur crime. Les frères s’installèrent en Égypte où leurs descendants florissants devinrent une minorité influente appelée ‘Hébreux’ ou ‘Israélites. Ils furent finalement asservis suite à l’allégation du Pharaon que le peuple hébreu « est plus nombreux et plus puissant que nous » (Exode 1-12) : une allégation qui avait établi le concept durable de ‘séparation’ et ‘victimisation’ du peuple juif.
Le Pharaon donna ensuite l’ordre que tous les nouveau-nés garçons hébreux soient tués. Mais la mère de l’enfant Moïse, né vers 1525 av. J.-C. (Exode 2), le cacha puis le posa sur le Nil dans un panier d’osier avant d’être adopté par une princesse égyptienne. Après avoir été élevé au sein de l’aristocratie égyptienne, Moïse apprit finalement sa lignée hébraïque et s’enfuit au pays de Madian dans la péninsule arabe où il fit la rencontre sur le chemin « l’ange du Seigneur » sous forme de buisson en feu (Exode 3 :2) duquel il reçut l’ordre de Dieu de conduire son peuple hors de l’esclavage. Moïse s’exécuta en demandant au Pharaon « Laisse mon peuple partir » (Exode 8 :1).
Quand le Pharaon refusa, Dieu envoya la peste sur les égyptiens qui obligea le Pharaon à céder et à autoriser les hébreux à partir. Le Pharaon envoya alors ses troupes à la poursuite des hébreux qui, en arrivant à la Mer Rouge, furent sauvés lorsque Dieu sépara les eaux de la mer pour permettre à Moïse et à son peuple de s’échapper et les égyptiens furent noyés lorsque la mer se referma sur eux.
Ce fut vers 1406 av. J.-C. que Josué – l’un des douze espions envoyés par Moïse pour explorer la terre de Canaan et nommé chef après la mort de Moïse – avait conduit les hébreux au pays de Canaan habité de divers peuples y compris, les amorites, les édomites, les jésuites hittites, les perizzites, le philistins et autres, que Josué avait exterminé par ordre de Dieu – un ordre contredisant les nombreuses déclarations bibliques selon laquelle, Dieu est tout miséricordieux. La conquête s’est réalisée grâce à plusieurs événements miraculeux, tels que la séparation du Jourdain et la bataille de Jéricho au cours de laquelle les murs de la ville se sont effondrés après que les hébreux aient soufflé dans leurs trompettes. Ensuite sur l’ordre de Dieu, les hébreux triomphants massacrèrent tous les hommes, toutes les femmes, tous les enfants de la ville.
Ayant supposément conquis la ‘Terre Promise’ avec sa ville païenne de Jérusalem, les hébreux ont ensuite passé des générations sous la gouvernance des ‘juges’ – qui étaient en fait des chamans, tels que Déborah, Gidéon, Samson et Samuel – avant de décider de nommer un roi, contrairement à l’interprétation de certains que cet acte aurait été un affront à la règle de Dieu inspirée divinement aux juges. Néanmoins, un personnage du nom de Samuel – dont l’existence est remise en question par de nombreux historiens – était devenu roi pour régner à partir d’environ 1043 av. J.-C. avant de tomber sur son épée pour se suicider et éviter d’être capturé dans la bataille contre les philistins. Le beau-fils de Saul, David, le remplaça pour gouverner Hébron pendant sept ans et ensuite Jérusalem pendant 43 ans.
La première mention de Jérusalem dans le récit biblique apparaît lorsque lors de la Bataille de Gabaon, Josué vainc le roi de Jérusalem (Josué 10 :5) et amène la ville sous le contrôle hébreu en demandant à Dieu d’arrêter le soleil – une impossibilité astronomique – pour que les combats se terminent le jour. Dieu accepta obligeamment et miraculeusement de le faire (Josué 10 :12). Conrad avait également appris que Jérusalem – mentionnée pour la première fois dans les textes d’exécration égyptiennes des 20ème – 19ème siècle av. J.-C. – fut fondée par le peuple proto-cananéen longtemps avant l’existence de tout ce qui ressemblait au judaïsme entre 4500 et 3500 av. J.-C. et était connue sous le nom de Daru Shalem en dédicace au dieu du crépuscule, Shalem.