Anonyme

Réflexions de Bill


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Lorsque d’autres nous ont montré qu’ils s’en étaient sortis par la puissance de Dieu, nous avons commencé à nous sentir comme ceux qui avaient prétendu que les frères Wright ne pourraient jamais voler. Nous assistions à un autre genre de décollage, celui d’une libération spirituelle de ce monde, de personnes qui se sont élevées au-dessus de leurs problèmes.

      LES ALCOOLIQUES ANONYMES, P. 59-60, 62-51

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      Vivre dans la sérénité

      Lorsqu’un alcoolique se réveille avec une horrible gueule de bois parce qu’il a trop bu la veille, il ne peut pas passer une bonne journée. Mais il existe une autre sorte de gueule de bois que tous, buveurs ou pas, connaissent par expérience. Elle se situe au plan émotif et résulte directement d’un excès de sentiments négatifs vécus la veille ou parfois le jour même : colère, peur, jalousie, etc.

       Si nous voulons vivre dans la sérénité aujourd’hui et demain, nous devons certainement nous défaire de cette sorte de gueule de bois. Il ne s’agit pas pour autant de ressasser notre passé de façon morbide. Il faut passer tout de suite à l’aveu et à la correction de nos erreurs.

      LES 12 ÉTAPES ET LES 12 TRADITIONS, P. 100-101

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      De la défaite… vient la force

      Si nous voulons renoncer à boire, nous devons le faire sans aucune réserve, sans caresser l’espoir subtil d’être un jour immunisé contre l’alcool.

      * * * *

      Tel est le paradoxe de la régénération chez les AA : une force qui naît de la défaite et de la faiblesse totale, la perte d’une ancienne vie comme condition pour en trouver une nouvelle.

      1. LES ALCOOLIQUES ANONYMES, P. 37

       2. LE MOUVEMENT DES AA DEVIENT ADULTE, P. 47

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      Les AA : douce anarchie et démocratie

      Quand nous arrivons chez les AA, nous y trouvons une plus grande liberté personnelle que dans toute autre société que nous connaissons. Nous ne pouvons être contraints à faire quelque chose. En ce sens, notre société est une douce anarchie. Pour la plupart d’entre nous, le mot « anarchie » a un sens négatif. Je crois que l’idéaliste qui a d’abord défendu le concept croyait que si les hommes avaient entière liberté et n’étaient contraints à n’obéir à personne, ils en arriveraient d’eux-mêmes à s’associer dans un but commun. Les AA sont une douce association, telle qu’il l’avait imaginé.

       Quand nous avons dû passer aux actes – fonctionner en tant que groupe – nous avons découvert que nous devions devenir une démocratie. À mesure que les pionniers disparaissaient, nous avons commencé à élire nos serviteurs à la majorité. En ce sens, chaque groupe devient une démocratie directe. Tous nos projets d’action collective devaient être approuvés à la majorité. Cela signifie qu’aucune personne ne pouvait agir au nom de son groupe ou pour l’ensemble des AA. La dictature et le parternalisme n’étaient pas pour nous.

      LE MOUVEMENT DES AA DEVIENT ADULTE, P. 232-233

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      La découverte de la foi

      Personnellement, c’est la foi qui m’a libéré de la peur ; une foi qui, malgré toutes les apparences contraires dans le monde, me porte à croire que je vis dans un univers qui a un sens.

       Pour moi, il s’agit d’une foi en un Créateur qui est toute-puissance, justice et amour ; un Dieu qui a un but pour moi, un sens et une destinée, qui m’invite à tendre, même de loin et avec hésitation, vers Son image et Sa ressemblance. Avant d’avoir la foi, je vivais comme un étranger dans un univers qui, trop souvent, me paraissait cruel et hostile. Je ne pouvais y trouver aucune sécurité intérieure.

      * * * *

      « Quand l’alcool m’a fait tomber à genoux, j’étais prêt à demander le don de la foi. Alors, tout a changé. Jamais plus, malgré mes peines et mes problèmes, je n’aurai à revivre cette désolation d’autrefois. J’ai vu l’univers éclairé par l’amour de Dieu ; je ne serais plus jamais seul. »

      1. GRAPEVINE, Janvier 1962

       2. LETTRE, 1966

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      Pour éviter une rechute

      Supposons que nous manquions à notre idéal. Allons- nous aller boire pour autant? Certains sont de cet avis. Mais ce n’est qu’une demi-vérité.

       Tout dépend de nous et de nos motifs. Si nous regrettons notre erreur et que nous avons le désir sincère de laisser Dieu nous guider vers des choses meilleures, nous croyons que nous serons pardonnés et que nous aurons appris notre leçon. Si nous n’éprouvons aucun regret et que notre conduite continue de léser les autres, il est à peu près sûr que nous recommencerons à boire. Nous ne faisons pas de la théorie. Nous nous fondons sur des faits tirés de notre expérience.

      LES ALCOOLIQUES ANONYMES, P. 79

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      « Isolés » – mais pas seuls

      Que dire maintenant des nombreux membres des AA qui, pour les raisons les plus diverses, ne peuvent fonder un foyer? Au début, ces membres s’ennuient, souffrent et se sentent abandonnés à la vue de tout ce bonheur familial qui les entoure. S’il ne leur est pas accessible, les AA peuvent-ils leur offrir des joies aussi appréciables et durables?

       Sûrement, si ces membres s’appliquent sérieusement à les chercher. Entourés de tellement d’amis parmi les AA, ces prétendus « solitaires » nous assurent qu’ils ne se sentent plus seuls. En collaboration avec d’autres – des hommes et des femmes – ils peuvent se dépenser pour toutes sortes d’idées, de personnes et de projets constructifs. Libres de responsabilités matrimoniales, ils peuvent s’engager dans des entreprises qu’on ne pourrait confier à des hommes ou à des femmes ayant charge de famille. Tous les jours, nous voyons de ces membres rendre des services prodigieux et en tirer de grandes joies en retour.

      LES 12 ÉTAPES ET LES 12 TRADITIONS, P. 137

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      Mieux se connaître

      Il est nécessaire, dans l’examen de nos relations personnelles, de dégager dans les moindres détails tout renseignement sur notre façon d’être et sur nos difficultés les plus profondes. Puisque la mauvaise qualité de nos relations avec les autres a presque toujours été la cause immédiate de nos malheurs, y compris de notre alcoolisme, c’est certainement le champ d’examen qui devrait nous fournir les résultats les plus précieux et les plus satisfaisants.

       Une réflexion calme et attentive sur nos relations peut nous aider à nous connaître plus en profondeur. Nous pouvons dépasser de beaucoup l’aspect superficiel de nos travers et découvrir nos faiblesses fondamentales, celles qui expliquent notre façon d’être et d’agir. Comme nous l’avons constaté, ici, c’est le souci d’être absolument intègre qui rapporte — et qui rapporte beaucoup.

      LES 12 ÉTAPES ET LES 12 TRADITIONS, P. 92-93

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      Se laisser guider

      « L’homme est censé penser avant d’agir. Il n’a pas été fait à l’image de Dieu pour être un automate.

       « Voici ma propre méthode pour éviter d’agir comme un automate : Devant chaque situation, peser d’abord le pour et le contre, tout en priant pour ne pas être influencé par des motifs égoïstes. Affirmer mon désir de faire la volonté de Dieu.