Anonyme

Réflexions de Bill


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      La réussite matérielle

      Aucun membre des AA ne souhaite déprécier le progrès matériel. Il n’est pas non plus dans notre intention d’ouvrir un débat avec tous ceux qui croient encore dur comme fer que le but premier dans la vie consiste à satisfaire ses instincts naturels primaires. Nous sommes certains cependant qu’aucune catégorie de personnes au monde n’a aussi lamentablement échoué en essayant d’appliquer cette formule que les alcooliques.

       Nous n’avons pas cessé de réclamer plus que notre part de sécurité, de prestige et d’affection. Quand il semblait que nous arrivions à nos fins, nous retournions vers l’alcool pour y rêver d’autres rêves encore plus grands. Lorsque nous étions frustrés, ne fut-ce que légèrement, nous buvions encore afin d’oublier.

       Dans tous ces efforts, le plus souvent bien intentionnés, ce qui nous faisait le plus défaut était notre manque d’humilité. Il nous manquait le recul nécessaire pour accorder la priorité à la formation de notre caractère et aux valeurs spirituelles, et pour reconnaître que les satisfactions matérielles ne sont pas le but de la vie.

      LES 12 ÉTAPES ET LES 12 TRADITIONS, P. 82-83

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      Conditions d’admission?

      Vers 1943 ou 1944, le bureau central a demandé aux groupes de lui faire parvenir la liste de leurs règles. Une fois en possession de ces listes, nous les avons toutes transcrites. Une brève réflexion sur ces nombreuses règles nous a conduits à une constatation étonnante.

       Si tous ces décrets avaient été en vigueur partout en même temps, il aurait été pratiquement impossible à un alcoolique de se joindre aux AA. À peu près les neuf dixièmes de nos plus anciens et meilleurs membres n’auraient jamais pu adhérer!

      * * * *

      Finalement, l’expérience nous avait appris qu’enlever toutes ses chances à un alcoolique signifiait parfois prononcer sa sentence de mort et souvent le condamner à la misère à tout jamais. Qui pouvait oser se constituer juge, jury et bourreau de son propre frère malade?

      1. GRAPEVINE, Août 1946

       2. LES 12 ÉTAPES ET LES 12 TRADITIONS, P. 161-162

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      Confiance en soi et volonté

      Devant le défide nous avouer vaincus, la plupart d’entre nous se sont révoltés. Nous nous sommes adressés aux AA dans l’espoir d’y retrouver la confiance en nous-mêmes. Et maintenant, on nous disait que face à l’alcool, la confiance en soi ne valait absolument rien ; en fait, c’était un désavantage. Il est tout simplement impossible de venir à bout de cette obsession par la seule force de la volonté.

      * * * *

      Nous commençons à bien utiliser notre volonté lorsque nous essayons de la rendre conforme à la volonté de Dieu. Pour nous tous, ce fut une merveilleuse révélation. Tous nos ennuis venaient du mauvais usage de notre volonté. Nous tentions de la canaliser sur nos problèmes au lieu d’essayer de l’aligner sur les intentions de Dieu à notre égard. Le but des Douze Étapes des AA est de rendre cela de plus en plus possible.

      LES 12 ÉTAPES ET LES 12 TRADITIONS,

       1. P. 24

       2. P. 47

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      Anonyme jusqu’à quel point?

      Règle générale, le nouveau souhaitait aussitôt informer sa famille de ce qu’il tentait de faire. Il voulait aussi en parler à ceux qui avaient essayé de l’aider : son médecin, son pasteur ou ses amis intimes. À mesure qu’il se sentait plus sûr de lui, il trouvait normal d’expliquer son nouveau mode de vie à son employeur ou à ses associés. Lorsque l’occasion se présentait de porter secours, il découvrait qu’il lui était assez facile de parler des AA à toutes sortes de gens.

       Ces aveux discrets l’aidaient à se défaire de sa crainte du stigmate alcoolique et à répandre dans son milieu la nouvelle de l’existence des AA. Beaucoup de nouveaux membres, hommes ou femmes, se sont joints à nous suite à de telles conversations. Même si la consigne de l’anonymat n’était pas suivie à la lettre, l’esprit en était dûment respecté.

      LES 12 ÉTAPES ET LES 12 TRADITIONS, P. 213

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      Acceptation quotidienne

      « J’ai passé trop de temps à m’attarder sur les fautes d’autrui. C’est une forme très subtile et perverse de satisfaction personnelle qui nous permet d’ignorer confortablement nos propres défauts. Trop souvent, nous disons : ‘Si ce n’était de lui (ou d’elle), comme je serais heureux!’ »

      * * * *

      Notre tout premier problème est d’accepter notre situation actuelle telle qu’elle est, de nous accepter tels que nous sommes et d’accepter ceux qui nous entourent comme ils sont. Ceci afin d’adopter une attitude d’humilité réaliste, sans laquelle aucun progrès véritable ne peut commencer. Il nous faudra constamment retourner à ce point de départ peu flatteur. C’est un exercice d’acceptation que nous pouvons pratiquer avec profit chaque jour de notre vie.

       Pourvu que nous évitions à tout prix de transformer cet inventaire réaliste de notre vie en une recherche fantaisiste d’alibis pour couvrir notre apathie ou notre défaitisme, un tel inventaire peut devenir la source d’une saine émotivité et, par conséquent, de notre progrès spirituel.

      1. LETTRE, 1966

      2. GRAPEVINE, Mars 1962

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      Nos compagnons

      Aujourd’hui, la grande majorité parmi nous accueille favorablement toute nouvelle lumière qui peut être projetée sur la maladie mystérieuse et déroutante de l’alcoolisme. Nous faisons bon accueil à toute nouvelle connaissance précieuse, qu’elle provienne d’un laboratoire, d’une analyse psychiatrique ou d’études sociales révélatrices. Nous nous réjouissons de toute forme d’éducation qui renseigne le public avec précision et modifie les anciens préjugés envers le buveur.

       De plus en plus, nous considérons tous ceux qui travaillent dans le domaine de l’alcoolisme comme nos compagnons de route sur le chemin qui conduit de la noirceur à la lumière. Nous constatons que nous pouvons accomplir ensemble ce que nous n’avons jamais pu accomplir dans la division et la rivalité.

      GRAPEVINE, Mars 1958

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      La vraie et la fausse ambition

      Nous avons acquis de nous-mêmes et de notre entourage une vision beaucoup plus réaliste. Nous avons reconnu que des craintes et des angoisses absurdes nous incitaient à traiter comme une question de vie ou de mort la conquête de la renommée, de la fortune et de ce que nous pensions être le pouvoir. Ainsi donc, l’envers de cette fâcheuse peur était une fierté mal placée. Pour masquer nos sentiments d’infériorité les plus profonds, il nous fallait à tout prix occuper partout le premier rang.

      * * * *

      L’ambition véritable n’est pas ce que nous pensions. L’ambition véritable, c’est le désir d’être utile dans la vie et de marcher avec humilité sous le regard bienveillant de Dieu.

      LES 12 ÉTAPES ET LES 12 TRADITIONS

       1. P. 141

       2. P. 143

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      Voir c’est croire

      C’est