Anonyme

Réflexions de Bill


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l’expérience collective du Mouvement.

      1. LETTRE, 1942

       2. GRAPEVINE, Novembre 1961

      32

      Responsabilité morale

      « Certains s’opposent fermement à la position des AA voulant que l’alcoolisme soit une maladie. À leur avis, ce concept enlève aux alcooliques leur responsabilité morale. Tout membre des AA sait que cela n’est pas vrai. Nous n’utilisons pas le concept de la maladie pour dégager nos membres de leur responsabilité. Au contraire, nous soulignons le côté fatal de cette maladie pour imposer la plus grande obligation morale à celui qui souffre, l’obligation de recourir aux Douze Étapes pour se rétablir.

       « Dans les premiers temps de son alcoolisme, le buveur est souvent coupable d’irresponsabilité. Mais lorsqu’il en est rendu à éprouver un besoin compulsif de boire, il ne peut plus être considéré comme entièrement responsable de son comportement. Il est alors victime d’une obsession qui le condamne à boire et sa sensibilité physique à l’alcool le conduira immanquablement à la folie et à la mort.

       « Par contre, lorsqu’il est amené à prendre conscience de son état, il est contraint d’accepter le programme de réhabilitation morale des AA. »

      CAUSERIE,, 1960

      33

      Une assise pour la vie

      Nous découvrons qu’on peut en fait obtenir des lumières pour guider sa vie, mais sensiblement dans la même mesure où l’on cesse de prier Dieu de nous les accorder sur commande et à nos conditions.

      * * * *

      Dans nos prières, nous demandons tout simplement à Dieu de nous permettre, tout le long de cette journée, de comprendre le mieux possible Sa volonté pour cette journée-là, et la grâce de l’accomplir.

      * * * *

      L’examen de conscience, la prière et la méditation sont directement reliés entre eux. Séparément, ces pratiques peuvent apporter beaucoup de soulagement et de bénéfice, mais quand elles sont logiquement reliées et conjuguées, elles forment une assise inébranlable pour la vie.

      LES 12 ÉTAPES ET LES 12 TRADITIONS,

       1. P. 119

       2. P. 116

       3. P. 111

      34

      « Associés à aucune secte… »

      « Alors que le mouvement des AA a ramené des milliers de chrétiens malheureux au sein de leurs églises, et qu’il a transformé en croyants des agnostiques et des athées, il a aussi fait de bons membres parmi les bouddhistes, les musulmans et les juifs. Nous ne sommes pas du tout certains, par exemple, que nos membres bouddhistes du Japon se seraient joints à cette Société si les AA avaient décrété officiellement qu’ils étaient un mouvement strictement chrétien. »

       On peut facilement s’en convaincre en imaginant que le mouvement des Alcooliques anonymes ait commencé chez les bouddhistes et que ceux-ci t’aient refusé d’en faire partie à moins de devenir aussi bouddhiste. Dans ces conditions, si tu avais été un alcoolique chrétien, tu n’aurais eu qu’à te tourner face au mur et qu’à mourir. »

      LETTRE, 1954

      35

      Une souffrance transformée

      « AA n’est pas une histoire à succès dans le sens ordinaire du mot. C’est une histoire de souffrance transformée, sous l’effet de la grâce, en progrès spirituel. »

      * * * *

      Le désir insatiable d’alcool du Dr Bob était un phénomène physique qui l’a tourmenté, même dans ses premières années chez les AA, une époque où seule la transmission du message jour et nuit lui faisait oublier cette soif. Même si ce besoin maladif était difficile à supporter, il lui a sans doute insuffl é l’énergie pour réaliser son très vif désir de former le Groupe Numéro Un d’Akron.

       La libération spirituelle de Bob ne s’est pas faite facilement ; ce fut un lent et douloureux processus. Elle comportait toujours un travail très ardu et une vigilance à toute épreuve.

      1. LETTRE, 1959

       2. LE MOUVEMENT DES AA DEVIENT ADULTE, P. 71

      36

      L’humilité d’abord

      Chez les AA, nous en avons rencontré plusieurs qui avaient déjà pensé que l’humilité était un autre nom pour qualifier la faiblesse. Ils nous ont aidés à nous ramener à notre vrai niveau. Par l’exemple, ils nous ont fait comprendre que l’intelligence et l’humilité ne sont pas incompatibles, à condition de donner à l’humilité la première place. En agissant ainsi, nous avons reçu le don de la foi, une foi qui produit des résultats. Cette foi, elle vous est offerte, à vous aussi.

      * * * *

      Alors qu’auparavant l’humilité était forcée, elle devient maintenant l’ingrédient nutritif qui peut nous apporter la sérénité.

      LES 12 ÉTAPES ET LES 12 TRADITIONS,

       1. P. 34-35

       2. P. 86

      37

      Un coeur rempli de gratitude

      Un exercice que je fais consiste à essayer de dresser un inventaire complet des bienfaits que j’ai reçus, et de bien accepter mes nombreux dons, tant matériels que spirituels. Je m’efforce ensuite d’en ressentir une joyeuse gratitude. À force de réfléchir et d’éprouver cet état de gratitude, je réussis à vaincre ma tendance naturelle à me féliciter de tout progrès réalisé dans certaines sphères de ma vie.

       J’essaie de m’accrocher à la certitude qu’un coeur rempli de reconnaissance ne peut entretenir de grandes vanités. Quand il déborde de gratitude, notre coeur bat sûrement d’un amour altruiste, et c’est la plus belle émotion qui soit.

      GRAPEVINE, Mars 1962

      38

      En communication avec Dieu

      « Je crois énormément en la valeur des conseils et de la prière. Par contre, je suis pleinement conscient, et assez humble, je le souhaite, du fait que mes conseils ne sont pas infaillibles.

       « Dès l’instant où j’imagine être en communication directe avec Dieu, je deviens suffisamment imbu de moi-même pour m’attirer de sérieux ennuis. Personne ne peut causer plus de torts inutiles qu’un assoiffé de pouvoir qui croit que Dieu parle directement par sa bouche. »

      LETTRE, 1950

      39

      Ressentiments

      Le ressentiment est l’ennemi « N°1 ». Ce sentiment détruit plus d’alcooliques que toute autre chose. Il donne lieu à toutes les formes de maladies spirituelles car nous étions atteints non seulement mentalement et physiquement, mais spirituellement aussi. D’ailleurs, quand la maladie spirituelle n’y est plus, nous nous relevons physiquement et mentalement.

       Pour examiner nos ressentiments, nous avons inscrits ceux-ci sur une feuille. Nous avons dressé la liste des personnes, des institutions ou des principes qui suscitaient notre colère. Nous nous sommes demandé pourquoi nous étions fâchés. Nous avons trouvé que, la plupart du temps, nous nous sentions blessés ou menacés dans notre amourpropre, notre porte-monnaie, nos ambitions et nos relations personnelles (y compris sur le plan sexuel).

      * * * *

      «