édifier un langage et faire vivre des mythes, je ne parviens pas un jour à récrire l’Envers et l’Endroit, je ne serai jamais parvenu à rien, voilà ma conviction obscure. EE, Préface, Essais, p. 13.
27. A. Camus, “Sur Les Îles, de Jean Grenier”, en Essais, p. 1157.
28 Roger Quilliot, “L’Envers et l’Endroit, Commentaires”, en A. Camus, Essais, p. 1172.
29. Quilliot, art. cit., p. 1171.
30. … rien ne m’empêche de rêver, a l’heure même de l’exil, puisque de moins je sais cela, de science certaine, qu’une oeuvre d’homme n’est rien d’autre que ce long cheminement pour retrouver par les détours de l’art les deux ou trois images simples et grandes sur lesquelles le cœur, une première fois, s’est ouvert. EE, Préface, Essais, p. 13.
31. Cfr. Quilliot, art. Cit., p. 1180.
32. Chaque artiste garde ainsi, au fond de lui, une source unique qui alimente pendant sa vie ce qu’il est et ce qu’il dit. Quand la source est tarie, on voit peu a peu l’œuvre se racornir, se fendiller.
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Pour moi, je sais que ma source est dans L’Envers et l’Endroit, dans ce monde de pauvreté et de lumière ou j’ai longtemps vécu et dont le souvenir me préserve encore des deux dangers contraires qui menacent tout artiste, le ressentiment et la satisfaction. EE, Préface, Essais, pp. 5-6.
33. Morvan Lebesque, Camus par lui–même, Paris, Seuil, 1963, p. 13.
34. On descendait alors des chaises sur le devant de la maison et l’on goûtait le soir. EE, Essais, p. 24.
35. … au bas de l’échelle, le ciel reprend tout son sens, une grâce sans prix. Ibid,. p. 24.
36. Elle était infirme, pensait difficilement. Ibid. p. 25.
37. Il a pitié de sa mère, est-ce l’aimer? Ibid., p. 25.
38. … je mettrai encore au centre de cette œuvre l’admirable silence d’une mère et l’effort d’un homme pour retrouver une justice ou un amour qui équilibre ce silence. EE, Préface, Essais, p. 13.
39. Ainsi, chaque fois qu’il m’a semblé éprouver le sens profond du monde, c’est sa simplicité qui m’a toujours bouleversé. Ma mère, ce soir, et son étrange indifférence. EE, Essais, p. 28.
40. Il est son fils, elle est sa mère. Elle peut lui dire : “Tu sais”. Ibid., p. 29.
41. On m’a dit un jour: “C’est si difficile de vivre”. Et je me souviens du ton. Une autre fois, quelqu’un a murmuré : “La pire erreur, c’est encore de faire souffrir”. Ibid., p. 23.
42. Cfr. N, Essais, pássim.
43. Le monde soupire vers moi dans un rythme long et m’apporte l’indifférence et la tranquillité de ce qui ne meurt pas. EE, Essais, p. 24.
44. …un désaccord se fait entre lui et les choses. Dans ce cœur moins solide, la musique du monde entre plus aisément. Ibid., p. 34.
45. … j’étais prêt pour le bonheur. Ibid., p. 37.
46. … aucune promesse d’inmortalité dans ce pays. Que me faisait de revivre en mon ame, et sans yeux pour voir Vicence, sans mains pour toucher les raisins de Vicence, sans peau pour sentir la caresse de la nuit sur la route du Monte Berico a la villa Valmarana ? Ibid., p. 39.
47. … la vocation de l’homme qui est d’être égoïste,…, Ibid., p. 39.
48. Et quand donc suis-je plus vrai que lorsque je suis le monde? Je suis comblé avant d’avoir désiré. L’éternité est lá et moi je l’espérais., Ibid., p. 49.
49. Me voici sans parure. Ville dont je ne sais pas lire les enseignes, caractères étranges où rien de familier ne s’accroche, sans amis à qui parler, sans divertissement, en fin. De cette chambre où arrivent les bruits d’une ville étrangère, je sais bien que rien ne peut me tirer pour m’amener vers la lumière plus délicate d’un foyer ou d’un lieu aimé. Vais-je appeler, crier ? Ce sont des visages étrangers qui paraîtront. Ibid., pp. 33-34.
50. Une lumière naissait. Je le sais maintenant: j’étais prêt pour le bonheur. Je parlerai seulement des six jours que je vécus sur une colline près de Vicence. J’y suis encore, ou plutôt, je m’y retrouve parfois et souvent tout m’est rendu dans un parfum de romarin. Ibid., p. 37.
51. Moeller, op. cit., p. 47.
52. Ibid., p. 49.
53. Seule de longues journées, illettrée, peu sensible, sa vie entière se ramenait à Dieu. Elle croyait en lui. Et la preuve est qu’elle avait un chapelet, un Christ de plomb et, en stuc, un saint Joseph portant l’Enfant. EE, Essais, p. 15.
54. Le grand courage, c’est encore de tenir les yeux ouverts sur la lumière comme sur la mort. Ibid., p. 49.
55. Dieu ne lui servait de rien, qu’à l’ôter aux hommes et à la rendre seule., Ibid., p. 17.
56. Au reste, comment dire le lien qui mène de cet amour dévorant de la vie à ce désespoir secret. Si j’écoute l’ironie, tapie au fond des choses, elle se découvre lentement. Clignant son œil petit et clair : “Vivez comme si”…, dit-elle. Malgré bien des recherches, c’est lá toute ma science., Ibid., p. 49.
CAPÍTULO II BODAS, LA DICHOSA POSESIÓN DEL HOMBRE
En este exaltado epitalamio en el que Camus canta el rito de la vida y de la muerte, cara a la luz que le ofrece el mundo, se reúnen cuatro ensayos: “Bodas en Tipasa”, “El viento en Djémila”, “El