gouttes contre la diarrhée constituent le meilleur remède. On donnera de 2 à 5 gouttes, de 3 à 5 fois par jour, selon l’âge et la sensibilité du petit malade. La dose peut être augmentée progressivement jusqu’à ce que les selles reprennent leur consistance normale. En complément, on fera des bains de siège fréquents ou des enveloppements humides et chauds du ventre, avec une infusion de prêle ou de camomille.
En ce qui concerne le régime, on donnera la précédence au riz complet. On s’en tiendra au riz et les bouillies seront préparées avec du riz complet et non du riz poli. On ajoutera à ces bouillies du jus de carottes frais ou du concentré de carottes, à raison d’un quart ou d’une demi-cuiller à café.
Pendant toute la durée de la maladie, enfants et adultes éviteront les produits contenant du gluten et ceux à base de farine ou de semoule blanche. Le riz est la céréale appropriée en cas de maladie de Herter. On peut aussi préparer une purée de pommes de terre non épluchées en y ajoutant du jus de carottes frais. Par la suite, on pourra donner quelques poireaux cuits à la vapeur. Pour ce qui est des légumes, on n’en ajoutera pas d’autres jusqu’à la guérison complète.
Pour les fruits, on peut mélanger une pomme râpée avec de la banane écrasée. Les myrtilles sont admises. Dès que les symptômes les plus aigus auront disparu, on pourra recourir au jus de pamplemousse, par petites15 quantités.
La ration alimentaire sera minime. On l’augmentera graduellement à partir du moment où la digestion se sera améliorée et où les selles auront repris consistance et couleur normales. Une ration trop importante est toujours beaucoup plus néfaste qu’une ration modérée. Si l’un des aliments évoqués provoque le moindre trouble, on devra adapter le régime à la sensibilité de l’enfant. Dès que les selles redeviennent normales, on réduit les médicaments et on revient peu à peu à une alimentation normale. En cas de légère rechute, reprendre immédiatement le régime. Le lait d’amandes a déjà fait ses preuves dans bien des cas. Si vous suivez les instructions données tout en tenant compte de la sensibilité individuelle de l’enfant, vous obtiendrez une guérison totale avec une bonne dose de patience et de persévérance.
Poliomyélite
Depuis que la vaccination par voie buccale est menée à grande échelle, la poliomyélite est devenue très rare. Cette terrible maladie est en fait de très courte durée. Le virus responsable, très actif, produit de puissantes toxines qui détruisent les cellules nerveuses et déterminent des paralysies locales. En règle générale, la maladie elle-même ne dure que 2 ou 3 semaines. Ses séquelles apparaissent plus tard, sous forme de paralysies. Voilà pourquoi il faut procéder à un traitement rapide et sérieux, sans perdre de temps. Il ne faut en aucun cas temporiser. Divers témoignages m’ont permis de constater qu’il était indispensable d’aborder à nouveau ce sujet pour que les profanes tout comme les gens de métier ne perdent jamais de vue quelques règles fondamentales afin d’éviter un malheur plus grave.
Tout récemment, un père de famille du centre de la Suisse m’écrivait qu’il avait dû faire hospitaliser son fils, un garçon robuste, pour observation et diagnostic. Les jours avaient passé et le médecin n’avait rien entrepris jusqu’au moment où les premiers symptômes de paralysie pulmonaire apparurent. On eut alors recours au poumon d’acier mais malgré sa constitution robuste et saine, le garçon mourut au bout de quelques semaines. Etant donné les thérapies que l’on connaît actuellement, cela ne devrait jamais arriver. Des physiothérapeutes, parmi lesquels on connaît surtout Sœur Kenny16, ont mis en évidence l’importance vitale du traitement immédiat des sujets atteints de poliomyélite. Plus on attend, plus le virus détruit de cellules nerveuses à l’aide de ses toxines. Dès l’apparition des premiers symptômes, il faut provoquer la sudation. Tous les moyens sont bons : bains de vapeur, sauna, bains de Schlenz (pour l’effet hyperthermisant) ou simplement enveloppements chauds sans interruption. Peu importe la méthode : il s’agit de provoquer le plus rapidement possible une transpiration importante. Cette sudation permet d’éviter un malheur, sinon la paralysie elle-même. Dans le cas cité plus haut, si l’on avait appliqué le système de Sœur Kenny, le garçon aurait probablement pu vivre sa vie jusqu’au bout. Même si l’on est d’esprit conservateur, il ne faut pas négliger de prendre en considération les résultats positifs obtenus par les thérapeutes d’aujourd’hui en cas de maladies graves. Il faut agir rapidement dès l’apparition des premiers symptômes, qui ressemblent à ceux de la grippe : extrême fatigue, maux de tête, membres lourds, vomissements, manque d’appétit etc. Même avant d’établir un diagnostic sûr, les symptômes seuls étant décisifs, il faut transpirer. La sudation, d’ailleurs, n’est jamais contre-indiquée ; elle n’a que de bons effets, même si les symptômes relèvent d’une autre maladie infectieuse. L’intervention immédiate empêchera l’évolution de la maladie, ce qui est de la plus haute importance pour cette maladie très grave.
Il sera bon de faire usage de remèdes de soutien tels que Gelsemium D6 ainsi qu’une préparation de calcium et orties, l’apport en calcium étant toujours utile dans ces cas-là. Les malaises seront traités avec Nux vomica D4. Ce sont toutes de bonnes options de soutien. Afin de ne pas surcharger les organes, on peut passer au régime à base de jus de fruits. Mais avant tout, on maintiendra la sudation pour éliminer les toxines, tout en veillant à activer les fonctions rénale et intestinale. C’est la première méthode fiable pour remédier au mal. Comme elle a fait ses preuves, elle mérite de toutes façons d’être appliquée, même en complément d’une autre thérapie confirmée.
La poliomyélite est avant tout une affection épidémique. La saison chaude semble être la plus propice au développement de ce virus : la maladie apparaît plus fréquemment en été17 qu’en hiver, où les cas sont moins nombreux. Dans les régions tropicales, elle sévit toute l’année. Les recherches scientifiques faites sur le virus ont montré que beaucoup d’individus sains et particulièrement des enfants étaient porteurs du germe. Par suite d’une immunité naturelle ou acquise, ils échappent à la maladie. Parmi les peuples primitifs, la poliomyélite est rare. On en vient à conclure que certains avantages ou désagréments de notre civilisation augmentent la sensibilité et réduisent la résistance. Comment se protéger contre cette maladie, redoutée à juste titre ? On peut, comme pour toutes les maladies infectieuses, adopter certaines mesures préventives, avant tout, un mode de vie naturel. Il est important d’avoir une activité saine. Eviter de vivre dans un cocon. Que l’air, la lumière, le soleil demeurent nos fidèles compagnons. On croit pouvoir affirmer avec certitude que le virus de la poliomyélite se retransmet par le nez et la gorge. En cas d’épidémie, il ne faut donc pas négliger de badigeonner la gorge des enfants avec du concentré de petit-lait. De cette manière, il est possible de se protéger contre les maladies infectieuses tout en augmentant les forces de défense. Mais si la maladie s’est déjà déclarée, le principe fondamental du traitement se résume en deux mots : désintoxication et élimination. C’est la condition nécessaire et suffisante pour s’en sortir sans trop de dommages.
Quelques conseils pour la grippe
La grippe, heureusement, n’a pas toujours le caractère redoutable de la grande épidémie qui sévit en Europe en 1918-1919 et qui fit plus de victimes que la première guerre mondiale. C’est une maladie bénigne, la plupart du temps. Mais comme on ne sait pas toujours s’y prendre pour lutter contre une infection, voici une fois de plus quelques conseils, valables non seulement pour la grippe mais aussi pour les maladies infectieuses en général.
Tout traitement commence par le nettoyage des intestins à l’aide d’un laxatif végétal naturel.
Tant que la fièvre persiste, il faut jeûner. Pour apaiser la soif et éliminer les toxines, les jus d’orange, de pamplemousse15 ou de raisin sont tout indiqués. Si le foie est touché par la maladie, le jus de carottes remplacera les jus de fruits. En aucun cas, on ne supprimera la fièvre avec des remèdes chimiques. Alliée du corps, la fièvre est un moyen de défense dont le rôle est d’anéantir et de brûler les substances pathogènes et les toxines. La dérivation rénale est indispensable