Alfred Vogel

Le petit docteur


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de fleurs de sureau bien chaude avec du jus de citron.

      L’enveloppement chaud sera accompagné de compresses froides sur les mollets. Ce traitement soulagera le patient et lui permettra de s’endormir paisiblement.

      Si le cœur est atteint à son tour, on fera usage d’un tonique cardiaque ou de jus de fruit sucré au miel. On peut ajouter du miel aux infusions ou le diluer simplement dans de l’eau. Le sucre de raisin pur est un tonique cardiaque à effet immédiat.

      On fera aussi des ablutions régulières de tout le corps avec une décoction de thym ou d’aiguilles de genévrier, même si le malade ne transpire que faiblement.

      Si l’affection grippale est forte, on administrera Podophyllum D4 et Taraxacum (pissenlit), qui ont une influence salutaire sur le foie. Ne pas oublier le jus de carottes crues, déjà mentionné ci-dessus, qui agit lui aussi sur la glande hépatique. Pendant la nuit, appliquer des feuilles de chou écrasées sur le foie.

      Si la grippe prend une forme cérébrale ou nerveuse, on donnera Avena sativa et Acid. phos. D4, ainsi qu’un remède au calcium biologique. Si le mal est tenace, on ajoutera une préparation aux plantes fraîches d’échinacée. Une compresse de feuilles de chou écrasées sur la nuque procure un soulagement certain.

      Comme pour toutes les maladies infectieuses, il faut veiller à une bonne hygiène buccale. Les dents seront brossées régulièrement et les dépôts de la langue éliminés à l’aide d’une brosse à dents. Les gargarismes au concentré de petit-lait favorisent le processus de guérison.

      Les poumons sont mis à rude épreuve par toutes les maladies infectieuses et il s’agit de veiller à une bonne aération. Lorsque le malade est bien couvert, une chambre fraîche est préférable à une atmosphère surchauffée.

      Quand la fièvre a disparu, on commence par donner au patient des fruits, des légumes crus puis une nourriture légère et végétarienne. Après la guérison complète, on reprend le régime habituel, de préférence à base de produits naturels.

      Grâce à ce traitement, la grippe sera bientôt surmontée, la lassitude et les autres phénomènes désagréables de la convalescence seront évités.

      Bien que la grippe virale, qui sévit toujours en Europe depuis quelques dizaines d’années, ne fasse plus autant de victimes qu’autrefois, on ne peut toutefois pas la qualifier de maladie anodine car ses séquelles peuvent être très pénibles et extrêmement désagréables. Il peut s’agir d’une pneumonie ou d’une aggravation aiguë de lésions chroniques du foie, des reins, du pancréas ou encore des organes de l’abdomen. Le système de conduction du muscle cardiaque peut être perturbé, de même que des affections de la peau peuvent survenir sous la forme d’eczéma. Suivant les cas, des douleurs rhumatismales apparaissent comme séquelles d’une grippe virale mal soignée ou mal guérie. Toutes ces lésions peuvent être évitées en veillant à une guérison totale de la grippe.

       Points importants du traitement de la grippe

      Quand une grippe virale se déclare, nous devons avant tout tenir compte de quatre points importants, indissociables du succès du traitement :

      1. Nous avons recours en première ligne à un traitement physique, permettant de stimuler fortement l’élimination des toxines des bactéries. En même temps, nous surveillons l’état du cœur car il faut absolument en tenir compte lors les cures de sudation. Suivant les cas nous pouvons obtenir la transpiration nécessaire par des enveloppements ou par un bain de sudation.

      2. En second lieu, nous choisissons certaines préparations phytothérapeutiques bien indiquées comme une préparation de plantes fraîches pour les reins et une préparation de plantes fraîches pour le foie/la bile, car ces médicaments permettent une élimination accrue par les reins et le foie. L’absorption d’une préparation aux plantes fraîches d’échinacée permet d’empêcher les irritations et les inflammations.

      3. Comme pour chaque maladie, le mode alimentaire est ici aussi très important. Tant que la fièvre persiste, le malade ne doit prendre aucune nourriture contenant des protéines ou des graisses. Il est opportun de se mettre au régime jus de fruits pendant 1 ou 2 jours, car il a toujours fait ses preuves. Jus de pamplemousse15, jus de myrtilles dilué, jus de cassis et pour varier, des jus de betteraves dilués font au malade un bien réel. La quantité de liquide absorbée doit être beaucoup plus importante qu’à l’ordinaire.

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       Rudbeckie rouge/Echinacée pourpre (Echinacea purpurea)

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       Consoude (Symphytum officinale)

      4. Lorsque la guérison est proche, notre attention doit se porter sur le traitement consécutif car le temps de convalescence ne doit pas être trop court. Même si les principaux symptômes ont disparu, nous devons procéder à une thérapie physique. Il faut aussi continuer à prendre les remèdes diurétiques même si la fièvre a totalement disparu. Nous éliminons de cette façon toutes les toxines accumulées dans l’organisme, en empêchant qu’elles causent des dommages temporaires ou irréparables.

      Toute maladie infectieuse nécessite un traitement systématique jusqu’à la guérison complète. Ce n’est qu’ainsi qu’on peut éviter des séquelles souvent beaucoup plus graves que nous le pensons.

      Le cerveau est non seulement un merveilleux complexe mais aussi un extraordinaire présent du Créateur aux êtres humains. Sans celui-ci, l’homme ne pourrait rien entreprendre, rien envisager, rien exécuter et rien accomplir. Il doit réellement en être chaque jour reconnaissant. Si un homme jeûne de son plein gré ou souffre involontairement de la faim, perdant de ce fait une grande partie de son poids, la perte de poids de la moelle épinière et du cerveau est pratiquement nulle. Le fait que ce soit d’abord le reste qui se dégrade nous montre l’importance du cerveau comme initiateur de la plupart des impulsions vitales.

      La noix nous fournit un bon modèle de comparaison avec le cerveau humain. L’écorce externe dure est comparable au crâne, le noyau illustre le cerveau lui-même, tandis que la peau que l’on peut ôter quand les noix sont fraîchement cueillies peut être comparée aux méninges. Entre la moelle épinière et le cerveau est situé le cervelet, environ de la taille d’une balle de tennis. Nous pouvons imaginer les fonctions du cerveau, pour autant qu’elles ont déjà été étudiées, en considérant le poste de distribution d’une centrale électrique, la salle de commandes d’un paquebot moderne ou la cabine de pilotage d’un avion long-courrier. Tous les instruments et les leviers de commande suscitent bien sûr notre étonnement et notre admiration. Ces postes de commande sont en quelque sorte le cerveau du bateau ou de l’avion. Tout ce qui se produit pendant le voyage, chaque changement d’itinéraire, chaque aspect de la lutte contre les éléments, chaque impulsion provient de la centrale de commande, du cerveau. Celui-ci est alimenté par l’énergie du corps. La génération de l’énergie qui fait fonctionner l’ensemble résulte des dynamos, des forces motrices et du courant électrique. Si la production d’énergie ne fonctionne pas bien ou s’arrête, c’est à la centrale qu’il faut l’attribuer parce que c’est elle qui ne travaille pas bien ou qui est arrêtée ce qui peut arriver bien que toute l’installation soit parfaitement conçue.

       Du symbole à la réalité

      C’est le sang qui alimente notre cerveau en énergie. Lorsque celui-ci est chargé de substances nutritives, de sels minéraux et de vitamines nécessaires à chacune des cellules du cerveau, l’ensemble fonctionne à merveille. Toutefois, chacune de ces millions de cellules n’a pas une fonction particulière à accomplir. Notre cerveau est réparti en groupes de travail que l’on