les enveloppements. Ceux qui ne sont pas familiarisés avec cette méthode auront intérêt à suivre un cours spécial ou tout au moins les instructions d’un bon manuel traitant de ce sujet. Si l’on ne respecte pas certaines règles, les enveloppements peuvent faire plus de mal que de bien. Ainsi, un enveloppement de la poitrine ou du torse n’est pas très compliqué à préparer mais il doit adhérer parfaitement et ne laisser aucun espace entre la peau et la toile. Bien appliqué, il ne tarde pas à provoquer la sudation désirée chez le fiévreux. Des compresses froides aux mollets ou des « chaussettes au vinaigre » seront pour le malade un bienfait véritable. Il se sentira soulagé et ne tardera pas à s’endormir. Cette solution naturelle est simple, n’est-ce pas ? Alors, inutile de perdre la tête et d’avoir recours à des comprimés néfastes.
Dans la nature tout est bien plus simple que nous le pensons. Mais l’homme a pris l’habitude de rechercher des solutions compliquées. Les noms savants de ce qu’il ne connaît pas lui en imposent davantage que le langage direct de la nature. Il veut agir plus rapidement qu’elle. Les suites fâcheuses qui en résulteront, il ne les imputera pas à des remèdes erronés. Tout ce qui est simple, naturel et à la portée de la main est maintenant discrédité.
Un autre facteur à observer dans les états fébriles, c’est l’alimentation. Normalement, la personne fiévreuse manque d’appétit. Elle n’a envie de rien car elle sent instinctivement que ses organes de digestion sont comme des machines à l’arrêt et qu’elle doit se contenter de ce dont elle dispose. Celui qui veut forcer un fiévreux à manger lui rend un mauvais service. Pourtant, c’est souvent l’occasion de tenter le malade avec toutes sortes de gâteries : steak de bœuf, œuf au plat avec du fromage ou autres combinaisons - et ceci avec les meilleures intentions du monde, pour lui prouver qu’on veut le dorloter ! Mis à part du lait chaud avec un peu de miel, l’état fébrile exige un régime léger ne comportant ni protéines ni quoi que ce soit d’indigeste. On aura recours aux jus de fruits et si l’on n’en a pas, aux tisanes ou à l’eau, éventuellement sucrée au sucre de canne. Un simple verre d’eau additionné d’un remède naturel (concentré de petit-lait ou extrait de plantes) aura déjà de bons effets. Les jus de fruits, très appréciés des malades, sont d’ailleurs les plus efficaces. Des oranges ou des raisins frais pressés amèneront au corps des sels minéraux et des vitamines tout en le rafraîchissant. Un jus frais est un régal et un bienfait pour le malade, à condition qu’il le boive lentement, par petites gorgées, en insalivant bien. Il est rare qu’un malade ne le supporte pas. Si l’on n’a pas de fruits frais à la maison, on peut aussi prendre un bon vin sans alcool. Le concentré de petit-lait dilué dans de l’eau est également très profitable.
Conséquences naturelles
Si nous attendons ainsi que la fièvre baisse lentement au lieu de la supprimer brusquement, elle ne remontera probablement plus. Elle doit baisser graduellement et non brutalement : toute hâte est antinaturelle. Si la fièvre monte, elle se maintient à haute température jusqu’à ce que tout ce qui doit l’être soit brûlé. Alors seulement, elle diminuera selon une courbe normale. En voulant hâter le processus naturel, on n’obtient qu’un sursis et non la suppression de la cause véritable, car on réprime le mal au lieu de le supprimer. Tout ce qui n’a pas été expulsé par la sueur, l’urine ou les selles est encore dans le corps sous forme de toxines et celles-ci se réveilleront à la première occasion. A l’aide de ces tablettes miraculeuses qui suppriment la fièvre, on a peut-être étouffé une angine. Mais les microbes de cette maladie n’ayant pas été chassés du corps, ils vont causer de nouveaux dégâts et entraîner des complications telles que péricardite, rhumatisme articulaire ou pneumonie. L’expérience prouve que les remèdes les plus modernes peuvent faire disparaître rapidement une affection tout en étant la cause d’un nouveau mal. La médecine classique est obligée d’admettre que l’effet de ces remèdes-miracles n’a rien de décisif. La nature a ses droits et on ne les transgresse pas impunément ! Mieux que l’homme civilisé, les animaux sauvages savent suivre le processus naturel de la guérison. Ne nous laissons donc plus guider par de fausses opinions ! Observons et respectons les lois de la nature : elles nous indiqueront la marche à suivre pour les jours de maladie. Si nous méprisons l’aide qu’elle nous offre, la nature se vengera et au lieu de la guérison, nous n’enregistrerons que des revers. En considérant la fièvre comme la sonnette d’alarme de la nature, nous n’aurons plus à la craindre. Elle sera notre alliée si nous savons tirer profit de ses services au lieu de la réprimer.
La douleur, sonnette d’alarme
Tout comme la fièvre est la sonnette d’alarme de la nature, la douleur annonce une perturbation dans l’harmonie du corps. Comment l’accueillons-nous quand elle survient, fidèle à son devoir ? Lui sommesnous reconnaissants de nous signaler quelque désordre à réparer ? Recherchons-nous immédiatement la cause de cette douleur afin de pouvoir la supprimer avec des remèdes adéquats ? Non, tout cela est beaucoup trop compliqué. La douleur est en soi trop importune pour qu’on la supporte sous quelque forme que ce soit. Il faut s’en débarrasser dès qu’elle apparaît. Certains remèdes appelés « anti-douleur » sont si pratiques qu’on serait bien bête de s’en passer et de continuer à supporter la douleur. Telle est l’opinion de l’être borné. Mais qu’il s’agisse d’une défectuosité à un moteur ou à sa voiture, par exemple, son attitude change du tout au tout. Si le mécanicien se bouche les oreilles pour ne plus entendre le grincement de la machine, la défectuosité n’en existe pas moins ! Il essaiera plutôt, en bon professionnel, d’en rechercher les causes et de la réparer avant qu’il ne se produise des dégâts plus graves. Que de soins prodigués à la matière inerte… alors que le corps humain si sensible peut être malmené, trompé quand la nature lui envoie la douleur, signal qu’il ne faut négliger en aucun cas. En « endormant » la douleur, on dupe à la fois la nature, son propre corps et tout l’être humain si complexe. Il est intéressant de constater que lors de certains maux, la nature nous vient toujours en aide et si l’homme n’était pas aveuglé par sa propre insoumission, il saurait tirer parti de tous ses revers et même s’en protéger. Cependant, fait curieux, il n’y prête guère attention et ne sait pas tirer les conclusions qui s’imposent lorsqu’un anesthésique, par exemple, perd de son efficacité première. Au lieu de comprendre alors que l’anesthésie de la douleur n’a rien à voir avec la guérison, l’homme, dans sa folie, fait usage de stupéfiants de plus en plus forts pour étouffer sa douleur, coûte que coûte.
L’intervention adéquate
Un médecin consciencieux cherchera à déceler la cause de la douleur et ne se contentera pas simplement de la combattre.
Si son client se plaint de douleurs dans la région du foie, il ne se contentera pas de lui prescrire un calmant, il fera un examen approfondi du foie en se basant sur les symptômes apparus. Il s’informera de la couleur des selles, il demandera au malade s’il supporte les corps gras, bref, il tentera de trouver la cause des troubles et prescrira ensuite les remèdes appropriés. Il préconisera un régime hépatique, ordonnera une cure de carottes. Le radis sera permis en petite dose curative, des quantités plus fortes pouvant nuire à un foie détraqué. Ainsi, le médecin fixera une ligne de conduite au malade en lui accordant la possibilité de s’aider lui-même dans une large mesure pour recouvrer la santé.
Un praticien avisé, conscient de son devoir, s’y prendra de même avec une cliente le consultant pour des douleurs lombaires. Il lui demandera si elle ressent une tension dans la région des reins, si elle a l’impression que sa peau y est trop étroite, trop tendue. Il s’enquerra de la couleur de l’urine, de l’importance de la diurèse quotidienne. S’il soupçonne une affection des reins, il fera faire une analyse d’urine qui lui fournira d’importants indices. Elle pourra révéler la présence d’albumine, de globules rouges ou blancs, éventuellement de quelques cellules cylindriques ou épithéliales provenant de la vessie, du bassinet rénal ou du rein lui-même, ou encore de bactéries. S’il ne trouve que des traces de ces éléments, il conseillera de prendre les précautions suivantes : 1. régime pauvre en sel, 2. protection contre le froid par des vêtements chauds. La méthode naturelle