De cette manière, le praticien doit d’abord rechercher les causes de la douleur afin de pouvoir prescrire le médicament susceptible de la guérir.
C’est ainsi qu’il faut interpreter et combattre la douleur. Celui qui ne veut que la calmer ne rend pas service à son propre corps. Certaines personnes ne font qu’avaler des poudres pour chasser leurs maux de tête durant des années, sans penser un seul instant que ceux-ci pourraient provenir d’une constipation chronique. Qui donc supposerait que les toxines se développant par suite de paresse intestinale montent à la tête et occasionnent des céphalées ? Ne vaut-il pas mieux veiller d’abord à une fonction intestinale régulière ? On préfère en général s’en tenir aux poudres et cachets. Tour à tour, elles sont destinées à l’intestin ou aux maux de tête.
Conséquences correspondantes
Faute de vouloir combattre énergiquement les causes premières de troubles sérieux, il faut accepter par la suite les inconvénients d’une maladie grave. Un traitement initial et global aurait été si simple, au lieu de souffrir de constipation des années durant. Certains médecins n’accordent d’ailleurs guère d’attention à ce mal et se contentent de prescrire des laxatifs au lieu de chercher à le supprimer et à le guérir.
On sait aussi que bien des femmes ne se soucient pas des douleurs ressenties dans le bas-ventre, ni des pertes blanches ou des crampes périodiques, petits maux qui sont à l’origine de stases du système circulatoire.
Certaines personnes, par contre, réfléchissent et agissent instinctivement selon les lois naturelles, tandis que d’autres font exactement le contraire. Ce sont ces personnes-là qu’il s’agit de conseiller et de diriger.
Les bains de siège favorisent le relâchement des muscles abdominaux et préviennent les stases. Ce bain sera amélioré par une décoction de camomille, de fleurs de foin ou de genévrier. La température sera de 37°. Plus chaud, ce bain fait monter le sang à la tête. Ces bains maintenus à température constante - il faudra rajouter constamment de l’eau chaude - dureront une demi-heure. Parmi les effets bienfaisants de cette pratique, on note la disparition des crampes et même, avec le temps, celle de la leucorrhée (pertes blanches). Ne vaut-il pas mieux vouer des soins attentifs au bas-ventre plutôt que d’exposer les organes importants qu’il abrite aux stases, aux irritations et aux inflammations ? Petites causes, grands effets ! En négligeant ces troubles insignifiants on finit par en arriver à l’opération, alors qu’un traitement naturel pratiqué à temps évite de devoir supporter bien des ennuis par la suite.
En général, l’homme soigne mieux ses plantes que son propre corps. Le pépiniériste, par exemple, pincera à temps une pousse gourmande pour ne pas être obligé de scier par la suite une branche grosse comme le bras. Vigilant, il interviendra à temps pour résoudre certains problèmes lorsqu’ils sont encore restreints. Il sait que des causes minimes peuvent engendrer de grands effets. Il en va de même pour la douleur : elle s’annonce très tôt et c’est pourquoi, sans avoir recours à des calmants pour la chasser, nous devons la considérer comme la fidèle sonnette d’alarme de la nature et la traiter comme telle.
Conseils aux futures mamans et aux accouchées
Il n’est pas rare qu’une phlébite, une thrombose ou une embolie surgisse en cours de grossesse et que ses complications viennent troubler le bonheur des futures ou nouvelles mamans.
Les indications suivantes seront précieuses à plus d’une mère et parviendront peut-être à éviter des situations graves. Il existe certaines herbes qui sont bonnes pour les veines si on les combine entre elles. Ce remède agit en cas de phlébite, de varices et de thrombose39 d’une manière si efficace que toutes les femmes enceintes et les jeunes accouchées se repasseront la formule que voici :
Millepertuis (Hypericum perforatum)
Millefeuille (Achillea millefolium) et
Racines d’arnica (Arnica montana).
Arnica
(Arnica montana)
Achillée millefeuille
(Achillea millefolium)
Millepertuis
(Hypericum perforatum)
Une infusion de ces trois plantes sera bienfaisante lors de troubles veineux. Toutefois, les plantes fraîches, surtout leur extrait ou le jus frais, auront une action plus intense et donc meilleure.
Des centaines de cas de varices, d’ulcères variqueux, surtout après l’accouchement, ont été rapidement guéris. L’importance de ce remède simple ne doit donc échapper à aucune future maman.
L’effet des divers sucs de ces plantes est le suivant : tout comme l’huile de la St-Jean, l’extrait frais des fleurs et des sommités fleuries de millepertuis8 est un vulnéraire puissant. Il calme les douleurs violentes causées par une lésion des nerfs, à la suite d’une commotion cérébrale, d’une affection de la moelle épinière, qui met les nerfs à rude épreuve, d’une intervention chirurgicale et en cas de névralgies, surtout des vives douleurs pariétales dues au surmenage intellectuel.
Le millefeuille9 est un remède spécifique du sang. Il est utilisé dans la médecine populaire pour entraver la dilatation des veines, les hémorroïdes, les varices, les stases veineuses du bas-ventre et des jambes, les congestions cérébrales, les saignements de nez répétés et violents, les hémorragies de la vessie.
L’arnica10 agit aussi favorablement sur les veines, surtout en cas de stases, de blessures et de courbatures. Les stases veineuses qui apparaissent au cours de la grossesse seront combattues avec succès par l’arnica. Pour traiter les ulcères variqueux, l’extrait de racine d’arnica est le remède idéal, mais l’extrait de la plante fraîche devra être tiré de la racine et non de la fleur. Les fleurs et la teinture ne s’emploient qu’en usage externe.
Quant à la pulsatille (anémone), elle régularise aussi les troubles de la circulation. Cette plante de la famille des renonculacées renferme un principe nocif, presque toxique, et on ne l’utilise pas en tisane. Elle n’est administrée qu’en doses homéopathiques. Les trois autres plantes se trouvent couramment et elles font partie du trésor végétal dans lequel on peut puiser sans hésiter.
L’extrait de plante fraîche du marronnier d’Inde, une préparation veinotonique à base de graines fraîches de marronnier d’Inde sauvage, a un excellent effet ; ce remède existe aussi sous forme de comprimés. L’action favorable du marron d’Inde sur le système veineux est prouvée par l’expérience et par des tests cliniques. L’hamamélis est également très apprécié en cas de troubles veineux, que ce soit en usage interne ou externe. Le mélilot produit une augmentation de la résistance capillaire et une amélioration du reflux veineux.
Les femmes enceintes qui souffrent de nausées auront recours à trois remèdes très simples : Nux vomica D4. Ce remède élimine en principe dès le premier jour les nausées importunes. Si c’est insuffisant, elles prendront Ipecacuanha D4 ou même le remède homéopathique, Apomorphinum D4. Pourquoi subir pendant des semaines ou des mois ces malaises qui assombrissent le début d’une grossesse alors que des remèdes simples permettent de les supprimer ?
Outre les plantes fraîches que nous avons déjà évoquées, la prise d’une préparation au calcium et aux orties vous assureront une grossesse et un accouchement sans complications.
Comment remédier au manque de calcium et d’acide silicique